Chapitre 1

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1.1

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Non. C'est un cauchemar, hein ?

Non… non ! Je ne peux pas !

Du sang. Des cris. Puis, les premiers mots qu'il entendit.

« Avez-vous déjà joué aux Loups-Garous ? »

Puis, il ouvrit les yeux, haletant. Dans son lit.

« Est-ce que ça va ?

— Maman… »

La femme esquissa un sourire, balayant les larmes de son fils. Elle fut surprise en sentant une étreinte de sa part, mais elle le serra contre elle.

« Ce n’était qu'un cauchemar. Tout va bien. »

Mais en était-ce réellement un ? Il n'avait plus que des bribes, mais elles étaient terrifiantes. Il lâcha sa mère, la remerciant. Puis, il la suivit jusque dans la cuisine.

« Tiens, j'ai reçu ça, c'est pour toi.

— Pour moi ? »

Il reconnut rapidement cette écriture. Il ouvrit l'enveloppe, sortant une feuille blanche. C’était une invitation, pour se rendre dans son ancien collège, le soir, vers vingt heures. Pendant les vacances d’été ? Cela semblait un peu étrange, surtout le soir. Mais il ne devait pas être le seul à être convoqué, une fois de plus. Un test de courage, peut-être ?

Il y réfléchit tant que la journée passa vite, sans qu'il aie pu appeler quelqu’un.

Une fois son bol de riz englouti, le soir, il s'habilla. Avec un t-shirt blanc simple, une veste verte, et un pantalon marron. Il mit son bandeau, le replaçant au millimètre près, avant d'embrasser ses parents et sortir.

Il marcha quelques minutes avant de se faire appeler par une personne qui ne lui était pas inconnue.

« Endou-san ! »

Le brun pivota, pour découvrir un garçon plein d’énergie, aux cheveux bleus foncés, redressés en pics. Il était en première année de lycée, à contrario son aîné, en troisième et dernière année.

« Salut, Toramaru. Tu as aussi été convoqué ? Demanda-t-il, brandissant la feuille blanche.

— En effet. » rétorqua le bleu, montrant lui aussi sa feuille.

L’écriture était la même. Et elle était signée par le nom de leur coach.

« Je me demande ce qu'il se passe au collège Raimon. Pas toi ? Demanda Toramaru.

— Oh, sans doute un tournoi de football pour lycéens ! Rigola le capitaine.

— Tu as raison. Pourtant, j'ai un mauvais pressentiment… »

Endou ne répondit pas, hésitant à parler de ce dont il avait rêvé, même s'il s'en souvenait vaguement.

« En plus, j'ai fait un drôle de rêve, hier soir…

— Toi aussi ?! S’exclama Endou, en s’arrêtant dans la rue.

— Quoi ?! »

Ils se fixèrent quelques secondes du regard. Non, c’était impossible qu'ils aient rêvé de la même chose, hein ? Ils arrivèrent une dizaine de minutes plus tard au collège Raimon. Il n'y avait personne dans la cour, mais le portail était ouvert. Ils avancèrent vers le terrain, leur sentiment de malaise grandissant.

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