Chapitre 3

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「1.3」

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« On va devoir choisir quelqu’un. » dit Kidou.

A peine eut-il prononcé ces mots, que la Voix de la nuit précédente retentit.

« Les villageois vont désormais voter pour la personne qu'ils soupçonnent le plus d’être loup-garou. Il y aura dix minutes de débat maximum, puis, il y aura un vote. S'il y a égalité entre deux, les deux mourront. »

« Attendez, on va devoir choisir quelqu’un à tuer ?! S’écria Kazemaru. C'est une roulette russe, ou quoi ?

— Kazemaru… souffla Endou.

— Voter, je veux bien, mais il faudra tuer la personne ! Quelqu’un en serait capable ? Loup ou pas, meurtrier ou pas, je… je ne peux tout simplement pas…

— En parlant de meurtrier, et puisqu'on cherche quelqu’un à accuser, il y en a un qui paraît suspect. » fit Natsumi en se levant de sa chaise.

Bien entendu, elle parlait de Fudou, et tous l'avaient compris. Celui-ci se mit à rire.

« Moi, tuer quelqu’un ? Alors là, je crois que tu planes. Jamais je ne m’abaisserais à ça. Quoi ? Tu ne me crois pas ? Continua Fudou en approchant son visage de celui de la rousse. Tu essayes de rejeter la faute sur moi juste parce que j'ai été manipulé par Kageyama et que j'ai été méchant. Mais bizarrement, aux deux aliens et à l'androgyne, tu ne leur dis rien parce que tu fais confiance à ce cher Endou ! »

Natsumi recula, consciente qu'elle ne pouvait pas répliquer. Elle s'excusa. Puis, Fudou toussota, pour prendre la parole.

« Déjà, avant d'accuser qui que ce soit, demandons l'avis de notre capitaine. Qu'en penses-tu, toi ? »

Endou baissa les yeux, prenant une grande inspiration.

« Je ne peux pas accuser l'un de vous. Je sais que Fudou est le candidat idéal, mais je ne crois pas qu’il ait tué Rika et Toramaru. A vrai dire, je ne pense pas que l'un de nous l’ait tué.

— C'est ce que je pensais aussi, à vrai dire, dit Fuyuka, reniflant doucement. Je pense que c'est celui qui nous a convoqué qui l'a fait.

— Tu es en train de dire que c'est Hibiki-san ?! S’énerva Tobitaka.

— Non, visiblement, ce n'est pas lui. Je ne le pense pas, du moins. A mon avis, il a été obligé d’écrire cette lettre. »

Le silence se fit à nouveau une place parmi eux. Puis, Shirou lâcha :

« Il ne nous reste que deux minutes avant la fin du débat. »

Cette fois-ci, Kidou leva les yeux vers le blanc, soupirant qu’il avait raison.

« Essayons déjà de voter contre quelqu'un et ensuite, nous aviserons. »

Personne n'osa parler. Après la mort de Rika et Toramaru, chacun avait une idée de ce qui pourrait arriver au désigné. Mais le silence fut rompu par Fudou :

« Au pire, au lieu de voter à main levée, votons tous au papier ! Même si on reconnaît l’écriture, au moins, on aura moins honte que si l'on devait voter contre quelqu’un à la vue de tous.

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