「1.7」
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Tsunami ne savait pas. Comment ? Comment avait-il pu survivre jusqu’ici sans avoir une once de peur ? Il avait toujours été le plus détendu. Pour lui, ce n’était qu'une grande blague. Mais si Tachimukai était mort, lui qui avait plus que peur, qui s’était mis à pleurer dans ses bras tous les soirs, pleurant sa peine jusqu’à s'endormir, non, ce n’était plus une blague. Il ne savait plus quoi faire. Où était passée l'ambiance chaleureuse d’Inazuma Japon ? Elle était morte en même temps que Toramaru.
« Je sais plus quoi faire… »
Endou baissa les yeux, recroquevillé dans un coin de sa chambre, seul. Avait-il bien fait de ne pas voter à chaque fois ? Il aurait pu sauver Hiroto. Mais il aurait condamné Fubuki. Son cerveau ne fonctionnait plus. Il ne supportait plus cette ambiance. Il voulait s'amuser avec ses amis, mais il n’avait pas le cœur à ça. Il était encore sur le point de pleurer. Kazemaru avait renoncé. Même lui n’arrivait pas à le sortir de son état. Vide. Jamais il n'avait ressenti cette solitude dans son cœur.
« Où tu vas ? »
Gouenji leva les yeux vers Natsumi, assise dans son lit. Elle refusait d'en bouger. Elle avait trop peur. Elle était à deux doigts de lui demander de rester. Il lui sourit, lui assurant qu'elle n'avait pas à s'en faire.
« Je vais voir Endou.
— D'accord… fais attention… on ne sait jamais… »
Gouenji, touché par ce geste d’inquiétude, vint poser un baiser sur le front de Natsumi, avant de sortir de la chambre. Le couloir était silencieux, et il n'y avait plus personne en bas. Plus personne n’osait sortir, sauf pour se nourrir. Ils avaient peur. Peur de parler avec un potentiel loup garou.
Le rez-de-chaussée était si silencieux. Pourtant, dans deux heures, il serait sans doute de nouveau animé. Quelqu’un serait accusé, et chacun priait pour que ce ne soit pas lui. Gouenji aussi, à vrai dire. Il avait peur pour sa vie. Ils n’étaient plus que dix.
L'attaquant vedette finit par toquer doucement à la porte d’Endou, après être descendu chercher quelque chose. Il avait croisé Kazemaru, qui l'avait informé. Endou ne voulait plus voir personne. Même pas le bleuté, qui était allé faire l’inventaire avec Aki.
« Endou, c'est moi. Gouenji. Je peux entrer ? »
Le silence prit à nouveau possession du couloir. Un non passa finalement la porte. Gouenji pouvait entendre les pleurs étouffés de son capitaine. Il serra les poings, les dents, et ouvrit tout de même la porte. Endou, dans le coin à gauche de la porte, leva les yeux vers lui. Le blond observa les larmes couler sur les joues du brun. Gouenji referma la porte derrière lui et alluma la lumière.
« Gouenji… ? C'est...
— Ça te dit, de jouer avec moi ? Demanda-t-il en tentant le ballon à Endou.
— Je ne veux plus jouer… je veux que tout cela s’arrête.
— Je comprends… et moi aussi je veux que ça se termine. »
L'attaquant fit rebondir le ballon de football sur sa cuisse droite, puis la gauche. Endou l'observait, sans un mot, les genoux contre son torse.
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Expérience Ōkami
Fanfic« Avez-vous déjà joué aux loups-garous ? » Loups contre humains, humains contre loups. Ce n'était qu'un jeu, jusqu'à ce que l'on retrouve un corps dans l'escalier, l'autre dans son lit. Un amusement se transforme rapidement en cauchemar. « On a pas...