Chapitre 4

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Dimanche soir, Neila finissait sa traduction grec ancien-français avec un paquet de M&M’s pour lui tenir compagnie. Quand elle entendit un bruit au niveau de sa fenêtre, elle se surprit à espérer qu’il s’agissait d’Adil.

-Salut Joséphine !

Elle sourit en entendant sa voix, et quand elle releva la tête, elle fut surprise de voir un air paniqué sur le visage du joueur de foot.

-Oh, Joséphine, il se passe un truc fou, t’es en train de sourire. Genre, vraiment. Et je trouve ça inquiétant.

Neila se leva immédiatement et attrapa son coussin pour taper Adil, qui éclata de rire.

-De mieux en mieux, l’accueil, ici !

-Je suis contente de te voir, dit-elle sans réfléchir, et Adil continua de rire avant de réaliser qu’elle était sérieuse.

-Euh… t’es sûre que ça va ? Non parce que tu m’as mis dehors, la dernière fois. Et c’était pas très sympa. Et je suis simplement revenu pour te prouver que tout ce que je t’ai raconté est vrai.

-Je sais, hocha-t-elle la tête avant de lui tendre sa main. Enchantée, Adil Aouchiche. Moi, c’est Neila.

-Oh. Enchanté, lui serra-t-il la main.

-Je m’excuse pour tout ce que j’ai dit la dernière fois. Tu es vraiment célèbre. Et apparemment, ta coiffure est ce qui plaît aux filles, alors pardon d’avoir jugé.

-Comment ça, apparemment ? s’offusqua-t-il. C’est totalement justifié.

Neila fronça le nez, mais Adil ne sembla pas s’en rendre compte.

-Je peux avoir des M&M’s ? demanda-t-il en voyant le paquet qui trônait sur le lit. Mais tu fais encore tes devoirs ? T’es au courant que le soir sert pas à ça, rassure moi ?

-Je fais ce que je veux, toi tu te faufiles bien par les fenêtres.

Adil haussa les épaules.

-1-1. Balle au centre. Attends, c’est du grec ancien ?

Il attrapa le crayon de papier posé sur la feuille et commença à traduire comme s’il parlait couramment cette langue--morte--. Neila le regarda faire, les sourcils haussés, avant de s’approcher et de voir que ce qu’il écrivait était totalement correct.

-Mais comment tu connais ça ?!

-Figure-toi que je suis allée à l’école, répondit-il d’un air sarcastique, et Neila sourit.

-Et t’as fait du grec ancien ? Genre, volontairement ?

Adil haussa les épaules.

-J’aime bien la mythologie et tout ça. Voilà, c’est fini, dit-il en posant la feuille et le crayon.

-Merci beaucoup. Tu peux prendre des M&M’s.

Adil sourit avant de piocher dans le paquet. Il regarda Neila.

-C’est bizarre. Cette conversation civilisée. Toi qui utilise un autre ton que ton ton pour me mettre dehors.

-Mais c’est pas possible, tu peux pas juste apprécier le mo--

-C’est agréablement bizarre, la coupa-t-il. Mais du coup, je peux plus t’appeler Joséphine. Bon, Neila, ça te va bien aussi. Mais j’étais habituée à Joséphine.

-Tu recommences à parler comme si on avait élevé les cochons ensemble.

-Tu recommences à mal parler.

Neila sourit.

-2-2. Balle au centre.

Adil fut bien obligé de sortir par la fenêtre, cette nuit-là. Neila et lui avaient tellement discuté qu’elle avait fini par s’endormir en pleine conversation, et il n’osa pas sortir par la porte d’entrée. Mais contrairement à sa dernière visite, il repartit le coeur léger. Il avait passé une bonne soirée.

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coucou je suis en cours

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