Chapitre 3 - La découverte

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- Bon, se dit-il pour lui-même.

- Il va falloir que je m'organise et me prépare. Pour l'instant il fait beau, on est en pleine journée, je n'ai ni faim ni soif mais ça ne saurait tarder.

En effet, même si les conditions sont pour le moment plutôt favorables, on ne sait pas ce qu'il peut se passer dans les heures, jours, semaines à venir. Pour commencer le plus important allait-être d'explorer les environs, ramasser les choses pouvant être utiles, chercher un abri, de l'eau et une arme.


- Et bien c'est parti pour l'aventure, s'exclama Thomas, hésitant encore à croire qu'il était réveillé.

Il commença à s'aventurer au cœur de cette forêt de grandes tiges vertes, faisant attention à ne pas s'approcher trop près des fourmis qu'il voyait, quelques coccinelles et autres formes de vies alentours. Rapidement, il se rendit compte que l'eau ne serait pas un problème, en effet, il devait-être aux environs des neuf heures, et une légère rosée était présente, mais comme toutes les autres choses disproportionnées, les gouttelettes faisaient la moitié de sa taille, ce qui était plutôt pratique d'un certain point de vue.

C'est grâce à cette dernière information et observation qu'une certitude qui n'était alors qu'une probabilité se confirma dans sa tête. Il n'était pas sur une autre planète mais bel et bien sur la terre, il avait simplement été rapetissé. 

Cette constatation était d'une grande importance, en effet, il connaissait beaucoup de choses concernant cette planète, et, à moins qu'il ne se trompe, il ne devrait pas avoir de mauvaises surprises, comme des monstres défiant l'imagination qui se téléporteraient par exemple.

Il colla sa bouche contre la gouttelette, puis aspira l'eau, qui doucement passait ses lèvres. C'était une sensation très surprenante, l'eau semblait presque être en apesanteur. Il s'imaginait être un cosmonaute, coincé dans une fusée à tester le système zéro-g. C'était tout lui ça, devenir aussi petit qu'une fourmi en une nuit, et sans s'en soucier, se perdre dans des rêveries d'astronautes.

Maintenant qu'il s'était réhydraté, il allait pouvoir continuer son exploration. 

Il marcha pendant ce qui lui semblait-être une heure, ou peut-être deux puis décida de se poser.

Il était toujours dans cette grande forêt, mais avait récupéré une petite pierre, qui pour l'instant ferait office d'arme, mais aussi d'outil. C'est à ce moment qu'il ramassa un bâton qui lui semblait plutôt solide, assez épais, long comme son bras. Il décida de commencer à le tailler avec sa pierre pour le rendre pointu. Il se rendit vite compte que sa technique était plutôt hasardeuse, que sa pierre n'était pas adaptée et que son bâton n'était pas des plus solides, mais tout cela viendra petit à petit. Après presque une heure d'effort, à racler sa pierre et faire tomber de petits copeaux son bâton ressemblait à une lance, rudimentaire certes mais le bout restait néanmoins assez pointu. 

Après cela, il continua à marcher pendant quelques heures, voyant le temps défiler, se perdant dans ses pensées, le soleil descendant petit à petit de son point culminant. C'est à ce moment qu'il tomba sur un cadavre, une sorte de petit ver (enfin aussi grand que lui quand même). Aucun prédateur aux alentours, la proie n'était ni pourrie, ni entamée, seulement des traces de luttes étaient présentes sur son corps. Il décida de s'en approcher. Une question se posait maintenant, en effet il n'avait rien avalé de la journée, et son ventre commençait à réclamer son dû, surtout avec la quantité d'efforts qu'il venait de fournir durant cette journée et le soir approchant à grand pas. Il décida donc, grâce à sa pierre plutôt tranchante de la planter dans ce qui allait surement être son futur repas. Thomas fit un grand geste avec sa pierre qui suivit le corps du ver, et enleva la peau. C'était la première fois qu'il faisait cela, et il dût à plusieurs reprises faire une pause pour ne pas vomir. Le vers faisait presque sa taille, ce qui lui donnait une impression différente des fois où il voyait des vers lorsqu'il était encore grand, c'était un peu comme s'il tuait une vache; mais il n'avait pas le choix, il fallait bien qu'il se nourrisse. 

Il coupa un gros morceau de chair qu'il posa dans son sac pour le transporter. 

Pour le moment il avait tout ce qu'il lui fallait, une arme, bien que rudimentaire elle était plutôt efficace, un outil, de la nourriture et à boire; son aventure semblait se dérouler plutôt facilement pour le moment.

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