J'étais la plus heureuse des personnes sur la terre. Je venais de retrouver mon frère, le seul et l'unique.
Je passais mes journées collée à lui telle une sangsue, passant nos journées à se remémorer notre enfance.J'étais heureuse de vivre avec lui et Loïc que j'affectionnais plus qu'avant du fait qu'il ait aidé mon frère sans rien attendre en retour.
Il était devenu un ange à mes yeux. Je l'admirais de plus en plus.Deux jours après la rencontre avec mon frère, Loïc a été admis à l'hôpital, alors qu'il prenait correctement et régulièrement ses médicaments. De quoi souffre-t-il exactement? Je l'ignore.
-Ya Ruben, dis-moi sincèrement de quoi souffre Loïc. Tu sais, il est catégorique dans son refus de m'en parler.
-Pourquoi tu tiens à savoir de quoi il souffre. Ce n'est pas parce que tu fais des études en médecine qu'automatiquement tu es médecin. Dit-il en rigolant
-Ce n'est pas marrant, répliquais -Je en levant les roulant les yeux. Si tu le sais, dis-le moi.
-Tu me sembles très inquiète petite sœur.
-Je suis plus qu'inquiète même. Je n'ai pas envie qu'il meurt.
Il souffle en cherchant un endroit où stationner.
Nous sommes en route pour la clinique où se trouve Loïc.-Bambi, tu as des sentiments pour lui? Demande -t-il après avoir coupé le moteur.
-Oui, je crois, dis-je timidement. On dirait qu'il a réussi à me faire oublier mon mari, c'est...c'est tellement confus. Dis-je en roulant une tresse de mes mèches sur mon index droit.
-Vous avez déjà couché ensemble ? Demande -t-il après un moment d'hésitation.
Je fronce les sourcils en le regardant droit dans les yeux me demandant pourquoi une telle question.
-J'ai vingt trois ans je te rappelle. Tu ne peux plus me surveiller comme tu le faisais.
-Tu as raison. Excuse-moi. Dit-il en démarrant le moteur, reprenant ainsi la route de l'hôpital.
Le problème n'est même pas le fait qu'il me « surveille » malgré mon âge. C'est que, nous n'avons jamais parlé ouvertement de la sexualité lui et moi. Au fait, c'était le sujet tabou à la maison.
Personne ne parlait de sexualité avec qui que ce soit, alors le fait de me poser la question m'a énormément embarrassée.
Je lui aurais dit quoi? Nous n'avons jamais couché ensemble, non pas parce que l'envie manquait mais parce que monsieur se dégonfle toujours pendant les préliminaires. Purée, je ne peux pas raconter ceci à mon grand-frère.Le silence devenait tellement inconfortable qu'il alluma la radio.
-C'est ton artiste préférée qui chante. Dit-il sans me regarder
-Ah ouais! J'adore cette femme et ses chansons.
Rapidement l'ambiance glaciale cède la place à la joie et la bonne humeur.
Moment karaoke entre mon frère et moi sur I testify de la sœur Ada.____
-Porte 317 dis-je à mon frère à la pointant du doigt.
Il cogne dessus une fois avant de l'ouvrir.
Loïc était allongé sur le lit; il avait tellement maigri. Il semblait pâle, épuisé.
Il se forçait de sourire, alors que c'était noir sur blanc qu'il souffrait.La chambre est lumineuse, avec un grand appareil à côté, des fils un peu partout, une table et deux chaises.
Il salue mon frère avec qui il a discuté pendant un petit moment. J'étais en retrait, horrifiée par l'état de Loïc.
-Ta sœur est devenue timide depuis que tu es. Dit Loïc en rigolant
-N'importe quoi. Elle fait la meuf, c'est tout. Réplique mon frère. Dans la voiture elle a très bien exprimé son impatience de te voir.
Ce qui fit sourire Loïc. Le genre de sourire qui vient vraiment du cœur, pas celui qu'on force pour faire bonne impression.-Je suis étonnée de te voir ainsi. Tu allais si bien la dernière fois.
-C'est comme ça dans la vie. La maladie vient sans prévenir. Réagit Loïc
Rapidement Loïc entame une conversation.
L'enfance, la politique, la vie... Tout y passe.
Avec Loïc, nous sommes très complices et tactiles lorsque nous discutons.
Il nous arrive de nous toucher, de faire les mêmes gestes, de se sourire en regardant l'autre sourire, laquelle complicité que je n'avais pas avec mon mari.
Loïc est comme un meilleur ami.Ya Ruben était silencieux ; il nous regardait de façon étrange. On aurait dit que ses esprits étaient ailleurs.
-Je vous laisse un moment. Je vais faire un tour dans le parking. Dit-il en se levant
-Ne me dis pas que tu pars fumer. déjà que chaque jour j'essaie de pousser Loïc à arrêter avec la cigarette, toi tu t'ajoutes encore dans la merde?
Avant mon frère ne fumait pas.
Il le fait depuis qu'il s'est retrouvé au Ghana. Il prétend que fumer lui permet d'évacuer le stress. N'importe quoi.-Toi là, tu m'as promis d'arrêter de fumer. Dis-je en me retournant vers Loïc alors que mon frère venait de sortir.
-J'arrêterai princesse.
-Mais quand?
-Quand je mourrai.
-Tu es tellement pathétique. Tu es d'une telle inconscience.
-C'est bon, maman. Viens t'asseoir sur le lit s'il te plaît.
Je ne me fis pas prier.
C'est là que je remarque le grand changement sur son corps. Il a des plaies autour des lèvres, des « brûlures » sur le torse et avant-bras.
En fait, il portait un débardeur noir.-C'est quoi ces marques sur ta peau? Ces plaies autour de tes lèvres.
-Oh! C'est... c'est une allergie.
-Une allergie? Dû à quoi ?
-Rohh je ne sais pas ! Arrête de jouer le docteur avec moi.
-Tu aimes me mentir hein toi.
-Maintenant que ton frère est là, vous allez retourner chez vos parents ?
-En plus tu oses changer de sujet! Tu m'énerves tellement. M'offusquais-je. Je n'irai nulle part. Et puis ya Ruben n'est pas encore prêt de revoir les parents. Il veut être prêt émotionnellement.
-Et toi?
-Moi quoi ? Je...je crois que je vais rester avec toi.
-Tu es folle. Tu as un mari et des enfants qui t'attendent.
-Je crois que je commence à avoir des sentiments pour toi.
-Tu commences, donc ce n'est que le début. On fera tout pour que ça s'arrête.
-Mais Pourquoi ?
-Parce que c'est comme ça, c'est tout. Ta famille a besoin de toi. Tu partiras avec ton frère Ruben.
-Tu me chasses ?
-J'essaie juste de t'aider. Tu ne peux pas gâcher ta vie comme ça. Tu as un mari et des enfants.
-Ya Ruben m'a demandé si nous avons déjà couché ensemble.
Il aime changer les sujets, bah jouons à son jeu.
-Qu'as-tu dit?
-Rien. Je lui ai dit que je n'avais pas envie d'aborder le sujet avec lui.
-Du coup il pense que nous l'avons déjà fait. Ce qui explique son attitude.
-Je crois que j'ai du mal à te suivre. Pourquoi le prendrait -il mal?
-Laisse tomber. Je crois qu'il faut que j'aie une conversation sérieuse avec lui.
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Femme adultère?
Fiction généraleChaque société a ses traditions. Malheureusement certaines sont très hostiles à l'égard des femmes. Bambi est une jeune femme épanouie dans son foyer. Amoureuse de son mari, soucieuse de préserver la vie de celui-ci, elle accepte de consentir à un g...