Chapitre 15

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J'ouvre difficilement les yeux après cette courte nuit de sommeil et m'étire de tout mon long. La main de Blair est posée sur mon ventre et l'une de ses jambes est coincée entre les miennes. Je profite du fait que cette dernière dorme encore pour retirer le plus délicatement possible sa main et réussir à me dégager de son emprise sans la réveiller. Je m'extirpe ensuite du lit et retrouve mes vêtements disséminés un peu partout dans la chambre. J'enfile mes vêtements un à un le plus rapidement possible mais ne parvient pas à mettre la main sur mon t-shirt.

— C'est ça que tu cherches ? Me demande Blair qui est visiblement réveillée.

Je pousse une soupire et me retourne lentement.

— Tu comptais partir comme une voleuse ? Me demande-t-elle en faisant la moue.

— Je n'ai pas de compte à te rendre Blair, lui dis-je, c'était juste sexuel, ça s'arrête là.

Elle me lance mon t-shirt que j'attrape au vol.

— Tu as aimé pourtant, non ? Me demande-t-elle avec un sourire en coin en s'approchant de moi.

Elle tente de m'attraper par la taille mais je la repousse doucement.

— Bien sûr que oui, lui répondis-je, mais ça n'arrivera plus.

Elle se laisse tomber en arrière en soupirant.

— T'es pas drôle, me répond-elle.

J'enfile rapidement mon t-shirt et m'apprête à sortir de la chambre.

— Il y'a une époque où tu ne te serais pas fait prier pour coucher avec moi, me dit-elle en ricanant, alors qu'est-ce qui a changé ?

Je me retourne vers elle sûre de moi.

— Moi j'ai changé, lui répondis-je.

Elle se lève du lit tout en enfilant une culotte ainsi qu'un t-shirt.

— Ça ne sert à rien de me mentir je te connais par cœur, me dit-elle, il y'a une fille là-dessous... ou plutôt, une femme, et je pense savoir qui.

Je la regarde en plissant les yeux faisant mine de ne pas comprendre.

— Ce n'était pas difficile à voir, me dit-elle, il m'a suffi de lui sourire avec un peu trop d'insistance pour que tu bouillonnes de rage dans ton coin. Tu es trop prévisible.

— Je ne vois pas de quoi tu parles, lui dis-je.

— C'est quoi son petit nom déjà, me dit-elle en souriant. Madame Santos, c'est vrai. Elle est plutôt bien foutue.

Je sens la colère monter en moi. Elle me provoque je le sais, elle a toujours fait ça.

— Fais attention à ce que tu dis, Blair, lui dis-je menaçante.

Elle ne m'écoute pas et continue son petit monologue. Je sers les poings en tentant du mieux que je peux de me contrôler.

— Je me demande si, comme toi, elle aime quand on est brutal, continue-t-elle, ignorant mes menaces. Peut-être que si ça vient de moi elle se laissera faire, elle aimera peut-être ça qui sait ? Je devrais essayer de...

S'en est trop. Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je l'attrape par le col de son t-shirt et la plaque contre le mur. Je plonge mes yeux rouges dans les siens emplit de terreur. Elle ne s'attendait pas à ma réaction.

— Si jamais tu la touche, lui dis-je d'une voix sourde, je te réduis en morceau. Tu auras beau fuir, je te retrouverai. C'est compris.

Elle hoche la tête en grimaçant.

PourpreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant