Chapitre 11

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 J'essuyai du revers de la main la buée accumulée sur la vitre du miroir de la salle de bain. Mon visage, bien que me semblant toujours aussi fatigué, avait bonne mine. J'enroulais ma serviette douillette et cotonneuse autour de moi en entrant dans ma chambre. Je me dirigeais vers mon lit pour enfiler mon pyjama, quand la sonnette retentit . Je me stoppais net, j'étais pourtant sûre de n'attendre personne. Je vérifiais que chaque parcelle tachetée de mon corps était soigneusement cachée avant d'aller ouvrir la porte. Je fus surprise et heureuse de constater qu' Aiden se tenait devant moi, il paraissait timide. Je le fis entrer et nous allâmes dans ma chambre.

-Je sais que je débarque à l'improviste comme ça et que tu ne m'as rien demandé, mais je suis passé pour voir si tu vas bien, et je t'ai aussi pris tes cours et tes devoirs.

- Oh non, je n'aurais pas d'excuses pour pas les faire, mais merci beaucoup Aiden. On esquisse tous les deux un mince sourire. Écoute, je suis désolée de vous avoir inquiété aujourd'hui, j'avais besoin de souffler un peu, tu vois ?

- De toute façon je n'allais pas te demander de te justifier, je voulais juste savoir si tout vas bien, ces temps-ci tu as l'air au fond du trou. En tout cas, c'est comme ça que je te perçois.

Il m'avait vraiment bien cernée. Il reprit :

- Écoute j'aimerais aussi t'avouer un truc. Mon cœur battait alors à toute allure. Et je veux aussi te parler de Camer...

La porte s'ouvrit si fort qu'elle claqua contre le mur provoquant un bruit brusque. C'est comme si la scène était celle d'un film et que quelqu'un avait appuyé sur le bouton « accélérer ». Le visage haineux de Cameron apparut et il lança de violentes injures à Aiden.

- Qu' est ce qu'il fout là lui ?! C'est toi qui la fais venir ? Oui c'est toi ! Après tout je ne sais même pas pourquoi ça m'étonne, tu n'es qu'une putain de salope !

Aiden devint rouge écarlate en un quart de tour, son visage se crispa, il s'avança vers Cameron le torse bombé près à se battre.

- Je t'interdis de lui parler comme ça. T'es vraiment un sacré connard toi ! Je te promets que ton joli petit minois va pas faire long feu très longte....

Je me dépêchais de poser ma main sur le torse de Aiden et le regardai avec des yeux désolés. Tout mon corps s'écriait intérieurement reste, reste, c'est avec toi que je veux être maintenant. Mais il fallait aussi que je le protège de moi et de Cameron.

- S'il te plaît Aiden, vas-t'en, je l'implorais si bas que ça avait l'air d'un murmure.

Son regard me transperça, il passa par la déception, puis la douleur. Aiden parti donc s'en dire un mot. Il n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche, je savais qu'il ne comprenait pas mon acte et qu'il était déçu. Je savais que le plus dur serait à venir... je devais encore affronter Cameron. Seule.

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