Vacance à la grecque

Chapitre 4

Ma mère me tombe dessus et prend ma main dans la sienne. Elle observe sous tous les angles la bague en jetant des regards impressionnés à Dimitri. Il est juste derrière moi, sa main est posée sur mon épaule. Mon père nous félicite. Il me prend dans ses bras avant de serrer la main de Dimitri.

-         Enfin mon garçon ! s'exclama-t-il ravi.

-         Papa ! C'est pas comme si c'était si compliqué d'obtenir ma main !

-         C'est vrai, c'est vrai, admit-il en riant. Excuse-moi.

Ma mère et moi, on lève les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il imagine ? C'est normal que je n'aie pas voulu épouser Dimitri ! Même si je l'aimais, on se connaissait seulement depuis quelques mois. Ma famille a du mal à comprendre... Adrian et sa chérie, Elisa, nous rejoignent. Ils nous prennent dans leurs bras et lorsqu'Adrian recule, j'aperçois qu'il tient son téléphone vers moi. Sur l'écran, je vois ma sœur, Elena et mon frère hurler de joie. Ils tiennent une banderole où il est écrit « hronia pola Dana » soit, bon anniversaire en grec.

-         Happy Birthday ! hurlent-ils ensemble.

Je hurle moi aussi en sautillant sur place comme une gamine à qui on a promis un week-end à Disneyland Paris. Je m'empresse de prendre le téléphone d'Adrian de ses mains. J'aimerai tellement qu'il soit ici pour les serrer fort dans mes bras !

-         Vous me manquez tellement ! m'exclamai-je.

-         Nous aussi tu nous manques soeurette, dit Niko.

Je dégage une mèche de mes cheveux qui vient de tomber devant mes yeux et je vois le regard d'Iris se figer. Elle pousse un cri de joie retentissant qui parvient à faire trembler la vitre de ma fenêtre. Iris la terreur parvient à faire trembler Paris même à plusieurs milliers de kilomètre. 

-         Il a enfin fait sa demande ce con ! s'exclame-t-elle.

-         Le con t'entend, bougonne Dimitri au-dessus de ma tête.

Je ris et je montre ma main.

-         Approche, demande gentillement Niko, fière.

J'obéis pour que Elena, Iris et Niko la voit bien ( je suis fière de la montrer). 

-         Elle est classe, commente Iris. T'as bien choisi, enfoiré.

Une chose ne changera jamais, c'est la complicité qu'il y a entre les deux-là. Ils ne se l'avoueront jamais mais je sais qu'ils s'adorent. Dimitri m'enlace et place sa tête sur le haut de mon crâne. Il a pris l'habitude de faire ça lorsqu'il se poste derrière moi. Ca me fait toujours sentir minuscule à coté de lui. 

-         C'est quoi cette barbe ? demande Iris. Un peu plus et je te confondais avec un homme de Neandertal décongelé.

-         Iris fous-lui la paix, déclarai-je. Il est très beau comme ça.

-         C'est ton mari après tout.

Elle me fait un clin d'œil et je me sens rougir.

-         C'est merveilleux que vous soyez fiancé tous les deux, soupira de bonheur Elena. Vous êtes fait l'un pour l'autre.

-         Merci, tu es adorable, dis-je en lui souriant sincèrement.

Je vois Elena qui essaye de se relever. Il est difficile de ne pas voir son énorme ventre que son tee-shirt cache à moitié. J'ai une boule dans la gorge et, nerveuse, je détourne le regard. Je sens que Dimitri noue mes doigts avec les siens. Il a compris.