Humnea.

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Un long couloir d'un blanc immaculé et éclairé d'une éblouissante lumière s'étendait indéfiniment devant nous.

Intérieurement, j'en avais vraiment marre des interminables couloirs. J'en avais marre d'attendre ! Je voulais savoir, comprendre....

J'eu une forte envie de courir. De courir le plus vite possible, au bout, jusqu'à ce que le tunnel arrive lui-même à sa fin.

Alors, sur un élan d'excitation, j'attrapai fermement la main de Peter et l'entraînais dans une course folle ! Nos jambes battaient si vite que nous nous sentions voler, nos coeurs palpitaient à l'unisson, nos souffles étaient rapides mais se mêlaient l'un à l'autre.

Soudain, je sentis ma main tirée et je fus entraînée violemment en arrière !

Dans ma course, je n'avais pas remarqué une petite ouverture...

Peter m'avait attirée dans une salle sombre qui s'ouvrait sur le côté du couloir.

Le bel humnon me plaqua contre le mur, et se rapprocha de moi...

Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien.

-" Sommes-nous en danger ?" chuchotais-je.

Peter retira mon casque. J'étais interloquée ! Puis, il posa délicatement son index sur mes lèvres... il secoua la tête de droite à gauche et plongea ses profonds yeux rubis dans les miens.

Son visage faiblement éclairé par la lumière du couloir parraissait angélique...

Puis, il retira calmement son doigt de ma bouche et m'embrassa tendrement. Je fermai les yeux et retombai sous son charme. Je retrouvai ses baisers... si doux. Je posai ma main sur sa nuque sans jamais que nos lèvres se séparent. Il m'enlaça ; je ne voulais jamais que cela s'arrête... Peter m'embrassa fougueusement dans le cou et je m'aggrippai fermement à l'arrière de sa tête. Tout mon corp était en extase lorsqu'il m'embrassait ainsi ! Tous les papillons de l'univers battaient des ailes dans mon ventre, mon esprit se déconnectait du monde extérieur, il n'y avait plus que nous deux...

Quand il desserra son étreinte, il se tint debout devant moi et pris mes mains comme des précieuses. J'avais du mal à revenir à la réalité...

-" Je t'aime. Peu importe ce qui arrivera désormais, souviens-toi Toujours : je t'aime." me dit-il d'une voix méconnaissable.

Il le pensait. Du moins, il en avait vraiment l'air. Il avait insisté deux fois sur le "je t'aime". Je me redressai vers lui, posai un rapide baiser sur ses lèvres et chuchotai :

-"Moi aussi."

Puis, je repartis dans le couloir. Il me rejoignit et pris ma main.

-" Pourquoi puis-je enlever mon casque ?

- En vrai, tu n'en as pas besoin. Je te l'ai donné pour rigoler. Il vient de la NASA, un humnon rouge l'a ramené ici il y a quelques années."

Je lui frappai le bras pour le punir de sa blague de mauvais goût. Il me répondit en tirant la langue et en éclatant de rire.

Nous marchâmes ainsi encore quelques minutes le sourire aux lèvres, main dans la main. Au loin, je commençais à apercevoir un rectangle gris : enfin la sortie !

Dix minutes plus tard, cette forme grise se trouva bien être une porte, la dernière étape.

Peter me précisa que cette porte donnait sur l'extérieur et que nous aurions à traverser une petite cour avant de rentrer dans le bâtiment de contrôle des voyages Surface-Humnea.

J'ouvrais la porte et vis qu'il avait bien raison. Nous marchâmes sur des dalles bleues turquoises un peu translucides et autour de nous d'étranges plantes en pots aux feuilles immenses se dressaient. Je levai la tête... la voute qui se trouvait au dessus de nous était magnifique ! Évidemment, il n'y avait pas de ciel, mais le plafond était si haut que des sortes de longs nuages de poussière dorés et orangés se déplaçaient dans l'espace. Ils brillaient de mille feux, comme une multitude de moutons de soleils vaquant au-dessus de nos têtes.

J'étais bien plus émerveillée que ma première nuit à New York !

Peter et moi arrivâmes au bâtiment de contrôle qui était un immense cube de plexiglace blanc.

Mais à peine Peter eu poussé les portes que des humnons rouges me sautèrent dessus et me mennotèrent ! Ils m'emmenèrent je ne sais où ; au loin je voyais s'éloigner Peter qui n'avait rien faire pour riposter... il savait. Il avait toujours su ce qu'il se passerait.

Je me débattais mais l'on m'assoma. Ma vue s'assombrie doucement et je tombai dans le néant.

UndergroundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant