Ian

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Ah mais putain regardez-moi ce corps ! Qui ne banderai pas en le voyant ?

-Ah ! Kieren !

L'enfoiré ! C'est qu'il est doué en fellation. 

Je plaçais une main sur sa tête, l'autre sur la sienne. Son manège dura un moment avant que je ne le stoppe, au bord de l'explosion. Il remonta m'embrasser pendant que je commençai à le masturber. Il gémit de manière si sensuelle que je pourrais jouir juste en l'entendant.

Ses mains se déplacent vers mes fesses mais je l'arrête avant. Mon amant me regarda, interrogateur.

-1er tiroir du haut dans ma table de nuit, m'informai-je.

Il fronça les sourcils mais fit comme indiqué. Sortant préservatif et lubrifiant, Kieren me sourit.

-Pas bête, rigola-t-il.

Il revint m'embrasser et, après avoir mis un peu de lubrifiant sur ses doigts, en fit entrer un. Ça va pour le moment ce n'est pas douloureux. Juste bizarre. Je fis un mouvement de la main pour lui indiquer qu'il peut en rajouter un autre, ce qu'il fait. Aïe ça pique là.

Après quelques minutes et de nombreux gémissements de ma part (parce qu'une fois la douleur passée qu'est-ce que c'est bon !) Kieren retira ses doigts pour enfiler un préservatif. Il se plaça au dessus de moi, face à mon entrée.

-Tu es sûr ? Haleta-t-il.

Son visage refléta parfaitement son excitation. Le regard vitreux, la respiration hachée, tremblant sous l'excitation.

-Plus sûr que jamais. Viens en moi, le suppliai-je.

M'embrassant, il commença petit à petit à me pénétrer. Mes gémissements de douleur semblèrent lui briser le cœur donc il choisi de me masturber,  détournant mon esprit de la douleur. Et ça fonctionne. Bon la douleur est toujours présente mais moins.

Il s'arrêta une fois au fond, me laissant le temps de m'habituer mais je ne suis pas de cet avis lui attrapant les fesses pour le forcer à bouger. Petit à petit la douleur diminua jusqu'à disparaître totalement. 

Il accéléra les va et viens en moi, nous tirant des gémissements de plus en plus fort. Kieren redressa sa tête, qui était jusque là dans mon cou, et nos regards se croisèrent. La sensation maintenant familière du temps qui se suspend nous envahie à nouveau.

-Ian..., gémit Kieren, je...

Il poussa un gémissement sonore, se stoppant dans sa phrase. Qu'est-ce qu'il voulait me dire ? J'ai cru un instant qu'il allait me dire "je t'aime". Pourquoi est-ce que j'ai autant envie de l'entendre ?

Mon orgasme me coupa dans mes pensées, foudroyant. Je serrais fort Kieren dans mes bras, le sentant venir à son tour.

La sonnerie de mon portable nous sortit de ce bien-être post-coïtal. Je me levais tandis que Kieren enleva le préservatif et le jeta. 

Ah c'est Pauline. Je décrochai.

-Allô ?

-Salut, ça va ?

-Oui et toi ?

-Ouais, heu... tu te souviens quand t'étais dans un parc avec les filles et Kieren ?

Je grimaçais à son ton sur son prénom. Je n'aime pas ça.

-Oui je me souviens.

-T'allais me dire un truc à propos de Kieren et t'as pas eu le temps de finir ta phrase.

Oh ça...

-Oui heu... C'était... C'était rien.

-Rien ?

-Oui. Rien d'important.

Kieren fronça les sourcils et je lui fis signe que je lui expliquerai plus tard. Il articula "Pauline ?" et je hochai la tête. Sa bouche forma un O parfait, signe de sa compréhension, et mon esprit dériva sur ses lèvres puis son torse... Ses abdos... Faisant fi de ma conversation avec Pauline.

J'imagine ma langue glisser sur ses muscles. Le sentir frissonner sous mes mains et me supplier pour aller plus vite. Et vu le regard que me lance Kieren doublé de son sourire en coin, il a bien remarqué mon érection.

-Ianou ?

Merde, Pauline !

-Oui je suis là. Tu as dit quoi ?

-J'ai dit que j'ai l'impression que tu me cache un truc depuis quelques temps.

-Je...

Il est temps de lui dire, non ? Si elle commence à avoir des doutes.

-Oui mais... Tu sais depuis que tu as vu ton ex t'es bizarre et on s'éloigne.

Wow... Lamentable. Vraiment. Du coin de l'œil je vis Kieren se frapper le front de la main. 

Ouais je sais...

-C'est... hum... compliqué. On a beaucoup parlé ça a fait remonter certains trucs.

-Comme ?

-Il m'avait parlé de notre rupture... Bref je t'en parlerai quand on se verra c'est long à expliquer ça sera plus simple.

-Toi aussi tu me cache des trucs.

-On en parlera plus tard je dois y aller... Je t'aime.

Je raccrochai sans lui répondre, incapable de lui dire ces mots qui n'ont plus de sens quand je pense à elle. C'est triste à dire. Tout ça à cause d'un regard marron un peu trop intense. 

Je lançai mon portable sur le bureau puis me tournai vers Kieren. Merde il est déjà rhabillé... Je ne peux pas profiter de la vue. Dommage.

N'empêche en un échange de regard on en arrive à là ! A partir dans un jeu débile basé sur du sexe et uniquement ça... Enfin au début ça l'était. Maintenant il a réussi à virer Pauline de mon cœur. Parce que, j'ai beau me voiler la face, si je n'arrive pas à dire "je t'aime" à ma copine c'est qu'il y a un truc. Et ce n'est pas que de l'attirance que je ressens envers lui. C'est tellement plus. Mais j'ai peur de m'avouer quoi...

Je sursautais quand Kieren posa son front contre le mien.

-A quoi tu pense, trésor ? Me demanda-t-il.

Et ces surnoms qui sont si naturels. Ça ne devrait même pas exister !

-A nous, répondis-je, je pensais à...

Ce maelström d'émotions que tu me fais ressentir ? Mes... sentiments ?

J'attrapais Kieren et le balançai sur le lit pour le déshabiller. Une fois fait, je plongeai illico entre ses jambes sur son anus. Son cri de plaisir me fait sourire, de même que son érection grandissante.

Au bout de quelques minutes à lui faire subir ce supplice, je me redressai pour plonger en lui, le liquide pré-éjaculatoire faisant-fi de lubrifiant. Kieren gémit et s'accrocha à moi, m'embrassant éperdument.

La cadence s'accéléra toujours plus jusqu'à la délivrance : l'orgasme. Et malgré le fait que je n'ai pas mis de préservatif, conscient des risques de MST, même si je suis clean et que je pense que lui aussi, malgré le fait que je sois au bord de la rupture avec Pauline, une seule pensée me vient en tête. Une pensée destinée à cet homme entre mes bras : je t'aime.

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