Kieren

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Comme moi ?

-Pourquoi comme moi ? Questionnai-je. Je n'ai rien de spécial, je suis tout ce qu'il y a de plus banal.

-Non ! Cria-t-il.

Face à mon air perdu il s'expliqua :

-Parce que tu es tellement magnifique, putain, tu ne t'en rend même pas compte. Parce qu'on peut pas s'passer de toi, t'es pas quelqu'un qu'on oublie du jour au lendemain. Ta folie de vivre, ta façon de te foutre de tout, ton sourire que tu balance à la gueule des gens alors que t'as tellement morflé mais t'as une putain de force surhumaine. C'est ça qu'on retient de toi. C'est ta façon à toi de vivre et qui est tellement différente des autres. Parce que ta vie a toujours été noire et que maintenant tu t'es mis à peindre ta vie selon ton envie. T'es une sorte d'art. T'es quelqu'un qu'on regarde passer dans la rue et qu'on oubliera jamais avec le regard et la détermination de tout défoncer qu'il y a à l'intérieur.

Wow je ne m'attendais pas à ça. C'est...

Je m'avançai vers lui pour le prendre dans mes bras. Il passa ses bras autour de ma taille et sa tête se posa sur mon épaule. Il paraît si fragile tout d'un coup. Mon trésor...

A contre cœur je m'éloignai de lui.

-Tu devrais rentrer, proposai-je.

-Où sont les filles ?

-Chez elles. Peu après que tu es couru après Pauline on s'est dit que nous allions bientôt rentrer. A cause du froid, on est que en décembre après tout.

Je fis un geste de la main, soudainement gêné pour x raison. Il acquiesça puis proposa de me ramener : enfin si ouvrir la portière et me forcer à monter dedans peut être vu comme "proposer".

Une fois devant chez moi un silence gênant s'installa.

Chouette. Youpi. Naaan on est pas du tout gêné à cause de l'intervention de sa copine !

Je détachai ma ceinture pour prendre le visage de Ian entre mes mains et posa brusquement mes lèvres sur les siennes.

Il eût un hoquet de surprise avant de poser ses mains sur mes hanches. Ce baiser violent exprima tout à fait notre frustration, notre détresse et, pour ma part, la jalousie.

A bout de souffle je m'éloignai de lui et sortis de la voiture. Je murmurai un vague "salut" avant de partir les jambes à mon cou. Merci les hormones...

Après avoir posé mon sac dans ma chambre, je me calais devant la télé. Mes parents étant encore au travail et, grâce aux vacances dans 2 semaines, pas de devoirs.

Environ 30 min après ma réflexion de trouver quoi regarder à la télé (c'est pas facile) mon téléphone sonna, signalant un message de Ian.

"Re 'lut"

Ce gars me fatigue. En plus d'accaparer mes pensées il faut qu'il me parle par message. Déterminé à me rendre accro.

Bref, mettre des vents ne se fait pas.

"Lut je te manque trop, trésor ?"

Même comme ça je ne peux m'empêcher de flirter.

"Si très mais c'est pas pour ça que je viens te parler"

Houla...

"C'est pour quoi ? Les cours d'histoire ?"

"Nope mais pas con faudrait qu'on refasse ça !"

Et qu'on baise parce que je suis vraiment en manque ! C'est moi qui vient de penser ça ?

"Ouais samedi si t'as rien de prévu ;) Nan sérieux y a quoi ?"

"Tu te souviens de ce qu'à dit Noor dans le parc ?"

Elle en dit tellement que j'oublie.

"A propos de ?"

"Comme quoi c'est toi qui est pris quand on le fait"

"Ouais et ben ?"

"Je me disais que tu pourrais essayer des truc nouveaux comme ça tu seras plus vierge du tout..."

Attendez ! Est-ce qu'il sous-entend bien ce que je crois qu'il sous-entend ?

"Si j'ai bien compris t'aimerais bien qu'on échange les rôles ? Genre toi qui est pris ?"

"Ouais t'as bien compris..."

Oh-pu-tain ! Mon portable vibre.

"Si tu le veux aussi"

Mais de fou ! Plus que oui !

"Je le veux aussi, trésor ;)"

2 minutes passèrent avant sa réponse. Je le soupçonne d'avoir eu un arrêt sur image devant son téléphone.

"Cool... On se voit samedi ? Je viens te chercher pour 13h"

"Ok parfais"

Ça promets samedi. Je ne sais même pas comment on fait ! C'est toujours Ian d'habitude.

000

La fameux samedi je me retrouvais dans sa voiture en direction de chez lui. Je ne sais même pas si je vais réussir à me concentrer sur les cours d'histoire...

-Bon Ian, commençai-je, tu te souviens de ce qu'on a vu la dernière fois ?

-Yep.

-Nickel. Je vais te poser des questions dessus et d'autres sur le chapitre qu'on va voir.

Il hocha la tête alors je me lançai. Nous enchaînons les questions pendant une bonne demi-heure où il a juste à presque toutes. Comme quoi il en a dans la tête, il faut juste qu'il le veuille, ce qui à l'air d'arriver.

C'est finalement vers 15 heures que l'on arrêta le cours. Il avance vite, enregistre bien et il a réussi à rattraper son retard accumulé.

Je m'écroulai sur son lit, fixant le plafond. Ian me suivit de près, s'effondrant sur ma gauche.

-Joli cœur, m'appella-t-il.

-Hum ?

-J'ai le cerveau vide.

-Ça ne change pas de d'habitude.

Il me mit un coup sur l'épaule, me faisant éclater de rire.

-T'es un enfoiré, Kieren.

-Mais tu m'aimes.

-Oh que oui.

Grand silence... Je tournai la tête vers lui et, vu son expression sidérée, ce n'était pas ce qu'il voulait dire.

-Tu sais que cette expression te rend encore plus idiot que d'habitude ? Me moquai-je.

Il me tira la langue et, ne pouvant plus résister (j'en ai très envie depuis tout à l'heure), je lui aspirais, nous lançant donc dans un baiser sauvage.

Ian m'attira sur lui, m'installant à califourchon sur son bassin. Mes mains sont placées de part et d'autres de son visage tandis que mes hanches impriment un va et viens. Il me redressa pour m'enlever mon t-shirt, faisant de même avec le sien. S'en suive nos pantalons et les boxer. 

On sent l'envie pressante.

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