Chapitre 10 : Un moment cauchemardesque

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PDV Félicie :

Je parcours une fois de plus le « palais » de Bendy, étant donné que mon "protecteur" est sortit me chercher à manger, me faisant promettre de ne pas bouger d'ici. Je me balade sans vraiment savoir quoi faire, à vrai dire, l'étranger, que Bendy avait dû entendre hier, occupait mes pensées, j'étais persuadée que Bendy savait qui il était, je me demande même si il ne me soupçonne pas de connaître sa présence. Je baille, fatiguée, Bendy n'avait pas arrêté de marcher dans le repaire cette nuit et plus précisément dans le couloir qui accédait à ma chambre, d'accord je n'ai rien à craindre de lui mais l'entendre marcher dans le noir complet, ça pourrait faire peur à n'importe qui ! J'avais comme l'impression qu'il montait la garde. Je me demande pourquoi il se met à faire ça ? C'est pas comme si quelqu'un allait venir ici, seuls les monstres d'encres que je surnomme les « sans-cœur » peuvent apparaître ici, et encore ils sont rares, en tout cas je n'ai jamais été victime d'une agression de leur part depuis la dernière fois que Bendy a réglé leur compte. Je m'approche de la « salle du trône » et entre. Les écrans de télés sont toujours allumés et, avec prudence, je m'approche du trône. Je regarde derrière moi et de chaque côtés avant de monter les quelques marches et de m'asseoir sur cette chaise imposante. Je ramène mes jambes sous moi et me recroqueville de façon à être allongée sur le flanc, dos à la porte, je veux attendre Bendy ici mais je sens la fatigue me gagner. Je baille encore avant de fermer les yeux et de m'endormir.

PDV... :

Je m'approche du repaire du Démon d'encre. Je ne suis plus qu'à quelques mètres de la porte. Je sais qu'il est sortit et je sais que la gamine est restée à l'intérieur toute seule, c'est le moment ou jamais ! Hache à la main, je traverse le ponton vers l'entrée puis active le levier qui ouvre instantanément la porte. Je baisse celui qui est à l'intérieur pour la refermer et quand je me retourne, je retiens mon souffle. Je vois un trône en plein milieu de la pièce et je remarque qu'il est occupé. Je reconnais soudain la longue tignasse rousse et bouclée de la protégée du « Roi ». J'avance lentement en l'observant, la voyant de dos, étant persuadé qu'elle dort. J'allais poser la hache pour la prendre dans mes bras et partir quand j'entends qu'on touche au levier extérieur pour ouvrir la porte. Pris de panique, je me dépêche de me cacher derrière le trône, persuadé que c'est le Démon, et retiens mon souffle pour qu'il ne se rend pas compte de ma présence. Un grincement résonne et le pas lourd du Démon ainsi que le bruit de la porte en métal qui claque en se refermant se fait entendre. Je risque alors un coup d'œil pour le voir aller vers le couloir, chargé de quatre conserves de soupe, quand il s'arrête et se tourne lentement dans ma direction. Mon cœur rate un battement, m'a-t-il vu ? Qu'est-ce que je fais si il court vers moi ? Je serre ma hache de toutes mes forces que je tiens contre moi pendant que je suis accroupis dans ma cachette. Il s'approche d'un pas lent du trône et dépose les soupes avant que je comprennes qu'il regarde Félicie. Je le devine en train de l'observer quelques instants avant de la prendre dans ses bras et de la porter puis de s'en aller vers le couloir.

Je me retiens de lâcher un juron, le moindre bruit pouvant mettre en éveil ses sens. Je me décide alors à le suivre après qu'il ai disparut de mon champs de vision en prenant soin de ne faire qu'un silence complet. Je m'approche lentement du couloir en essayant de faire un effort surhumain pour ne pas faire craquer le plancher. Je le vois s'arrêter devant un cadran de porte et entrer. J'approche prudemment, serrant toujours ma hache à deux mains puis, arrivé près de la porte. Je me penche pour voir le Démon D'Encre assit sur un lit, en train de border la fille qu'il avait couché. Il retire précautionneusement une mèche de son visage, un geste que je perçus très doux de sa part. Le voir ainsi avec elle me fait presque regretter l'acte que je vais commettre. Il se lève ensuite pour sortir de la pièce et je m'accroupis alors, ne faisant plus un seul bruit. Je retiens un frisson quand il passe près de moi. Je sens même la terreur qu'il me découvre monter dans ma gorge mais il ne fait que passer à deux mètres de moi. Quand il est suffisamment éloigné, entreprenant d'entrer à mon tour dans la pièce. Je m'approche alors de la jeune fille qui dort paisiblement. Je soulève la couverture, dépose ma hache et prend dans mes bras Félicie. Tout se passe très bien quand, en passant la porte de la chambre, elle ouvre brusquement les yeux et, en me voyant, se met à hurler à pleins poumons. Elle se débat ensuite pour que je la lâche mais une fois les pieds au sol, je lui fait une clé de bras et l'oblige à s'immobiliser. Soudain, j'entends le rugissement effroyable du Démon et ses pas lourds courir dans ma direction. J'enlace alors le cou de la fille d'un bras en serrant un peu, menaçant de l'étrangler. le Démon D'Encre apparaît alors devant nous, la bouche ne montrant plus des dents cartoonesques mais des crocs pointus prêts à déchirer la proie qu'on leur soumettraient.

- « Ne t'approche pas ! Sinon je lui brise le cou ! » criais-je en essayant de ne pas céder à la panique.

Sur cette menace, je serre un peu plus mon emprise. Je sens alors les mains de la fille s'agripper à mon bras pour pouvoir respirer à nouveau. En la voyant ainsi, le Démon recule aussitôt d'un pas, ne quittant cependant pas son air menaçant.

- « Écarte-toi ! »

Il s'exécute et je desserre un peu l'emprise de mon bras pour que mon otage puisse respirer.

- « Pourquoi vous faites ça ? » demande-t-elle, à bout de souffle.

- « Je suis désolé....C'est le prix à payer pour rentrer chez moi » m'excusais-je, les remords commençant à s'installer dans mon cœur.

Je recule, emportant la fille avec moi, n'osant tourner le dos au Démon.

- « Si tu nous suis, je la tue sans hésiter ! » menaçais-je avant d'entrer dans la salle du trône.

Je m'empresse ensuite de me diriger vers la porte, d'activer le levier et de courir en tenant la fille fermement par le bras. Elle se débat mais je suis plus fort qu'elle et je l'oblige à traverser la mare d'encre quand un rugissement, que dis-je ? Un hurlement de colère, d'effroi et de vengeance retentit depuis l'intérieur du repaire du Démon.

L'Ange et le Démon D'EncreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant