La première d'un corsaire et d'une couturière

Chapitre 4

- Marinette ? Marinette !

- Hein ! Quoi ?!

Marinette retombe sur terre, la demoiselle avait invité son ami dans son atelier avant qu'il ne rentre chez lui alors qu'elle rentre de son petit voyage à Paris. Elle a la tête posée sur sa main, accoudée à sa table de couture, le regard dans le vide en repensant à cette soirée, un petit sourire aux lèvres.
Nino est assis en face d'elle, la tête en arrière, son béret dans sa main en soupirant, fatigué de sa journée, il sacrifie ses heures de sommeil pour son amie, mais, la voir si dans la lune le fait toujours soupirer.

- Tu m'as appelé, c'était pourquoi ?

- Ah oui ! Je dois te parler de la pièce !

- La pièce... ? Qu'on a été voir dimanche ?

- Oui, celle-là ! 

- Et qu'est-ce que tu veux me dire sur ça ?

- Je suis retournée là voir ! Plusieurs fois même !

- Comment ça ?!

- Oui ! Je la connais par cœur maintenant.

- Mais t'es complètement folle ma parole, ça a dû te coûté un bras !

Marinette rit un peu à la réaction, justifié, de Nino.

- Non, j'ai payé deux séances puis je suis entrée en douce à chaque fois.

- Mais pourquoi tu as été la voir autant de fois ?

- Pour le... Pour le musicien ?

- Marinette ! Mais tu n'es pas sérieuse ?! Tu as dépensé ton argent pour le voir !?

- Heu... Oui ?

Nino soupire en se tenant la tête, lui qui travaille d'arrache-pied pour obtenir son salaire, elle, elle le dépense dans un divertissement et pour un homme en plus...

- C'était quoi ta finalité à dépenser autant ?

- Nino, je n'ai que payer la fois où on est allé et le lendemain... Tu sais bien que je n'allais pas dépenser tous mes sous pour une pièce que je connais par cœur maintenant...

- Passons, passons sur cette question d'agent, pourquoi tu y es allé autant ?

- Eh bien... J'ai... Je voulais entendre encore la musique de ce musicien...

- Toujours... Pour le musicien ?

- Eh bien... Oui ?

Nino soupire davantage en regardant son amie, l'amour rend si aveugle parfois...

- Celui qu'Alya te taquiner ?

- Précisément lui oui...

- Eh bien... Il est un véritable corsaire alors ! Il a volé ton cœur et ton argent avec ses jolis yeux et sa douce musique.

- Il n'est pas comme ça !

- Qu'est-ce que tu en sais ? Il fait parti du spectacle Marinette, ne l'oublie pas ça ! Et puis, tu ne le connais pas ce garçon surtout.

- Si ! Je lui ai parlé aujourd'hui, ce soir même !

- Eh alors ? Ce n'est pas parce que tu parles avec quelqu'un que tu le connais par cœur ! Et comment ça, tu lui as parlé !?

Marinette baisse la tête, énervée plus qu'autre chose. Son ami, qui devrait être content pour elle, est occupé de la rabaisser... De quel droit, il lui parle comme ça ? La belle lève les yeux vers lui, énervée.