Partie 23

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Nous avons discutés quelque temps, quand elles se décident de partir. J'étais fortement soulagée à l'idée de mettre les choses à plat avec elles.

Je n'ai jamais compris la raison pour laquelle elles se sont comporter aussi durement avec moi. Mais désormais , c'était derrière moi et je ne voulais plus y penser. Tout le long de notre discussion, Diarra n'a pas une seule fois lever les yeux pour affronter mon regard. La culpabilité ?

2 jours sont passés depuis ma fameuse crise. C'était ma manière à moi d'encaisser la nouvelle. Hurler et pleurer était une sorte de thérapie. Triste je dois l'avouer, mais exprimer ma peine m'aider à me sentir mieux. Et je n'avais pas honte de cela.

À force de cogiter, je voyais les choses autrement. Petit à petit je relativisais. J'avais encore du chemin, mais le temps fera les choses j'en étais persuadé. Dieu ne m'abandonnera pas. J'en étais certaine.

...


L'horloge affiche 22h30, j'éteins la télévision puis m'assoupis un peu lorsque j'entends la porte s'entrouvrir, je fais mine de dormir. La personne hésite puis entre en prenant le soin de refermer la porte tout doucement.

Je reconnaissais son parfum Armani entre mille. C'était lui, Djibril.

Lui; Ouvre les yeux je sais que tu ne dors pas là.

J'obéis en ouvrant l'œil droit puis le gauche. Il enlève son manteau puis dépose deux sachets sur la tablette. C'était un Quick. Un sourire s'affiche sur mon visage.

Lui; Je t'ai apporté à graille , lèves toi ! T'a besoin de prendre des forces

Il m'aide à me redresser puis ouvre les sacs et dépose les sandwichs sur la table.

Il entre ensuite dans la salle de bain pour se laver les mains. Il s'installe prêt de moi. Je ne l'attends pas , j'entame mon sandwich et mes frites comme une grosse vache.

Lui me fixe du coin de l'œil.

Lui; Tu n'es pas curieuse de savoir où j'étais ?

Moi; Oui (dis je la bouche pleine)
Il émet un petit rire

Lui; Et bah tu sauras pas !

Moi; Tu... tu ne manges pas ?

Il hoche la tête négativement avant de se concentrer sur son téléphone. Il relève la tête ensuite;

Lui; Ça va mieux ?

Je ne réponds pas à sa question. Comment lui dire que non. Il m'est impossible de cicatriser en si peu de temps. Je ne réalisais toujours pas que j'étais enceinte. Le bébé ne bougeait pas.

Son changement de comportement était si inattendu que je refusais de croire en sa sincérité. Quelque chose clochait selon moi

Lui; Le médecin m'a dit que tu sortira dans 2 jours. Ta mère veut que tu dors chez elle pendant une semaine ! Avec leur vieux truc là ça m'vénère ça !

Moi; Ah oui ?

Lui; Dis lui que tu refuses !

Cet Homme est cinglé

Moi; Non je ne refuse pas, ma soeur me manque ce sera l'occasion de la voir.

Lui; De toute façon c'est moi qui décide ici.

Je le regarde de travers et pose ma boisson sur la tablette brusquement.

Lui; Wesh il t'arrive quoi là ?!

Moi; Tu vois ? C'est ça qui me fait reculer Djibril ! Tes manières d'enfant ! Je veux voir Sira et mes soeurs. Elles me manquent !

Il fait mine de ne pas comprendre.

Lui; Qu'est ce tu chie là ? Parle français stp !

Moi; Tu veux constamment décider pour moi, tu veux que l'on soit coller l'un à l'autre sans arrêt mais c'est impossible ! J'ai besoin d'avoir mes moments à moi ! Tu peux le comprendre ça au moins ? Je ne partirai pas si c'est ce qui t'inquiète!

Il reste silencieux impatient d'entendre ce que j'avais à lui dire par la suite ;

Moi; Je souffre Djibril, je veux que tu le comprennes et que tu me laisse me détacher de tout ça sinon je ne m'en sortirais pas

Lui;....

Moi; Peut être que le problème vient de moi...

Il s'empare furtivement de mon visage en me déposant un baiser sur le coin de ma lèvre

Lui; Tu n'as jamais été le problème Nabou

Moi; Je pense que oui... j'aimerais me faire de nouveaux amis

Lui; Tu racontes de la merde ! Quand on sort d'ici je t'emmène avec moi dans le Sud ! T'as pas besoin d'amis !

Moi; On a toujours besoin d'amis Djibril

Lui; J'peux pas être ton ami moi ?!

Moi; Tu mélanges tout la

Lui; En quoi je mélange tout ?! Un mari ne peux pas être l'ami de sa femme ?

Moi; Tu verrais ta vie sans Soni et Demba ?

Lui; Bien sûr

Je manque de m'étouffer avec mon sandwich, ah oui, j'oubliais, Il était un sans coeur , dénouer de sentiments. Je me met à rire.

Il me fixe
Lui; Qu'est ce qui t'arrives ?

Moi; PTDRRR
J'éclate de rire, je me tenais le bas ventre. Cela me faisait tellement du bien. Il avait toujours ce regard interrogateur. Comme si j'étais folle. Il était vraiment bête quand même. Je reprend ma respiration quand il dit,

Lui; T'es belle Nabou quand tu souris !

Moi; Ne change pas de sujet Djibril

Lui; T'es sexy !

Cette fois je détourne les yeux. Il aimait me mettre mal à l'aise
Moi; StarfAllah mais qu'est ce que tu racontes !

Nous sommes interrompus par une aide soignante.

Elle; Excusez moi monsieur Koïta les heures de visites sont terminées.

Lui; Ah ouais ? Deux minutes et j'y vais.

Elle s'éclipse aussitôt puis Djibril se lève en enfilant son manteau.

Lui; Essaie de tout manger, tu laisseras les sacs dans le coin, une femme de ménage va sûrement passer les prendre ok ?

J'hôche la tête positivement

Moi; Hmm

Il hésite, s'approche et m'embrasse la joue. Je baisse le regard par pudeur.

Lui; Bonne nuit mon amour ...

Avant de m'endormir j'envoie un texto à Zack et Sandra pour leur dire que j'allais bien.

....

Un mariage forcé - Le destin tragique de ZeynabOù les histoires vivent. Découvrez maintenant