Le vrai amour...

Chapitre 27: Me quitter.

PDV Kev

Elle est dans mes bras.
Je la sens fragile. Ça me fait tellement mal au cœur de la voir ainsi. Si seulement je pouvais faire quelque chose pour lui faire oublier ses malheurs, pour qu'elle profite de la vie.
Je sais que nous venons à peine de nous mettre ensemble. J'ai eu un coup de foudre et je ne saurais expliquer clairement ce que je ressens. A ses côtés, je me sens si bien, si moi. Je vois qu'elle est attentionnée, qu'elle cherche juste de l'amour, qu'elle n'attend que ça. Ce qui est tout a fait normal avec son passé difficile avec Valentin.

Moi: On va y aller princesse ? On va aller se reposer à l'hôtel.
Maëlys: D'accord, je vais chercher mon manteau dans ta loge.
Moi (sourit): Ça marche.

Je lui embrasse le front.
Je veux vraiment marquer toute forme d'affection pour qu'elle se sente protéger, qu'elle ait confiance en moi.
Maëlys quitte la scène pour aller dans ma loge. Ma mère arrive à ce moment même.

Maman: Kev ?
Moi: Oui ?
Maman: Je passais par là. Je voulais vous dire au revoir mais je ne voulais pas vous interrompre dans votre discussion.
Moi: Tu nous as écouté si je comprends bien.

Le fait de savoir que ma mère s'immisce dans ma vie de couple m'énerve. Mes choix ne sont qu'à moi. Je ne veux pas qu'elle s'imagine quoique ce soit alors qu'elle ne sait pas le moindre mot de l'histoire.

Maman: Pourquoi Maëlys parlait déjà de tomber enceinte ? Et pourquoi elle disait qu'elle ne s'en remettrait pas si ce que vous voulez tous les deux n'arrivait pas ?
Moi: Maman...
Maman: Quoi ? J'ai le droit de savoir ! Vous comptez avoir un enfant maintenant ?
Moi: Non, non. Ce n'est pas du tout ça maman. Détrompe-toi.
Maman: Alors explique-moi.
Moi: Je ne suis pas censé te l'expliquer parce que Maëlys ne voulait pas que ça se sache mais je crois que tu ne me laisses pas le choix... Maëlys est malade, elle a l'endométriose au stade trois. Il y a donc peu de possibilités pour qu'elle tombe enceinte. Elle refusait au départ qu'on se mette ensemble parce qu'elle ne voulait pas que je m'accroche à elle si elle ne pouvait pas m'offrir une famille.
Maman: Pourquoi le cacher ?
Moi: Parce qu'elle ne veut pas qu'on ressente de la pitié pour elle et je pense également qu'elle avait peur de la réaction des autres, et également de toi si quelqu'un venait à apprendre qu'il n'y a pas d'enfant, que tu ne pourras pas être grand-mère.
Maman: Tout ce que j'ai à te dire Kev, c'est que tu dois l'accompagner dans cette épreuve. Je suppose qu'elle va avoir un suivi. Reste auprès d'elle et battez-vous pour avoir un enfant. Mais juste une chose Kev, je ne veux pas entendre qu'elle tombe enceinte maintenant. Je veux que tu sois avec elle, que tu te poses bien avec elle avant que tu fasses quoique ce soit.
Moi: Oui maman. Je sais. Ne t'en fais pas pour ça.
Maman: Ouais, ouais. Je sais de quoi tu es capable quand tu es vraiment amoureux mon fils.
Moi: Je peux pas être amoureux en trois jours maman. Arrête. Elle me plaît, j'ai eu un coup de foudre mais ça ne veut pas dire que je compte déjà l'épouser, fonder une famille. Je veux d'abord voir si je vais l'aimer ou non, s'il va se passer quelque chose entre nous deux.
Maman: D'accord.

Maëlys revient à ce moment-là avec son manteau sur elle. Je souris instinctivement en la voyant. Elle me sourit en retour avec un peu de gêne qui lui monte au joue, ce que je trouve mignon. Elle s'arrête à mes côtés. Elle garde ses mains dans son écharpe.
J'aimerais qu'elle prenne ma main dans la sienne, qu'elle se blottisse contre moi... Mais je me doute qu'elle n'ose pas devant ma mère montrer nos signes d'affection...

Moi: On va aller se reposer princesse ?
Maëlys: Oui, oui, si tu veux.
Maman: Passez une bonne soirée tous les deux et surtout une bonne nuit.
Maëlys (sourit): Merci, à toi aussi !
Moi: Merci, toi aussi maman !

Nous partons. David nous conduit à l'hôtel. Maëlys est un peu de son côté. Elle ne parle pas. Elle ne me regarde pas.
Je discute avec David durant le voyage...
Nous arrivons à l'hôtel. Je prends la valise de Maëlys. Nous allons jusqu'à ma chambre. Je pose la valise de Maëlys à côté de la mienne. Maëlys reste à la porte. Elle ne bouge pas, ne dit rien.