Chapitre 3: Foutu cancer.

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La journée vient de se finir. Je retourne chez moi. Je prends tout ce dont j'ai besoin pour aller chez mes grands-parents. Je remarque que Valentin n'est pas là. Pff, je suis vraiment qu'un hôtel, c'est pas possible.
Ça m'énerve. Je ne sais pas ce qui me pousse à le loger et non pas le virer... Ah si... J'ai peur de lui tout simplement... Après les fois où j'ai dû aller le chercher en tôle, la fois où il m'a cassé les côtes...
Je quitte l'appartement en fermant derrière moi. Je vais jusque chez mes grands-parents en voiture. J'y arrive avec un peu d'appréhension... Je descends de la voiture, attrape mon sac à main et le sac dans lequel j'ai mis les ingrédients. J'entre ensuite chez mes grands-parents à l'aide de mes clés.
Pour décrire la maison de mes grands-parents. Elle est assez vieille mais c'est ce qui fait son charme. Tout ce qui s'y trouve me rappelle tout ce que j'ai vécu avec eux. Je suis dans l'entrée, à ma droite j'ai l'entrée dans le salon, à ma gauche les toilettes, tout droit j'ai la cuisine et au fond à gauche j'ai un couloir qui mène en premier à la salle de bain, encore plus loin, le bureau de mon grand-père, en face la chambre de mes grands-parents puis à la fin du couloir, deux chambres, là où mes tantes, oncles et ma mère dormait mais également moi quand je venais dormir chez eux étant petite.
Je passe par la cuisine puis entre ensuite dans le salon.
Oui, il y a également une porte dans la cuisine qui mène à la salle à manger et au salon qui ne font qu'une pièce.
J'entre dans la salle à manger. Je découvre ma grand-mère auprès de mon grand-père qui est dans son lit d'hospitalisation.
On a dû bouger le canapé de mamie pour mettre le lit dans le salon comme ça mamie a un œil dur papy toute la journée...
Je m'approche d'eux. Je prends ma grand-mère dans mes bras.

Moi: Bonjour mamie chérie, comment tu te sens ?
Mamie: Fatiguée... Et toi ma chérie ?
Moi: Moi ça va..

Je m'approche de mon papy, prends sa main dans les miennes.

Moi (souris): Bonjour mon papy d'amour.
Papy (sourit faiblement): Bonjour ma chérie.
Moi (souris): Comment tu te sens dis-moi ?
Papy: Pas terrible... Je dors mal... Je suis fatigué... Et j'ai du mal à respirer...
Moi: Tu as mangé ?
Papy: Oui... Deux, trois fourchettes...
Moi: Ce soir je vais te faire une soupe aux champignons. Tu vas manger un petit peu hein ? Ça va te faire du bien.
Papy: Oui ma chérie.

Il me fait un sourire réconfortant. Je le regarde quelques instants.
J'ai mal pour lui de le voir souffrir mais de le voir me fait du bien, me rassure. Savoir qu'il est encore là devant moi, qu'il respire, que sa cage thoracique se relève encore, c'est un besoin pour moi...

Moi: Tu veux boire un petit peu ?
Papy: Oui... S'il te plaît.

Je lui sers un verre d'eau. Je lui tends. Il l'attrape et boit lentement. Il finit par me redonner son verre que je vais déposer sur la table. Je me rapproche de lui. Il me regarde sans ne prononcer un seul mot.

Moi: Repose-toi... Je suis là. Tu m'appelles si tu as besoin de quelque chose.

Je lui embrasse le crâne puis vais directement à la cuisine rejoindre ma grand-mère.

Moi: J'ai pris tout ce qu'il fallait pour lui faire une soupe aux champignons et je nous ai pris tout ce qu'il fallait pour manger un chili con carne.
Mamie: Merci ma chérie.
Moi (souris): C'est normal. Et il y a Léna qui va arriver.
Mamie (sourit): D'accord.
Moi: Vas te reposer, vas regarder ta série, je m'occupe de tout.

Mamie s'approche de moi, me prend la main un instant et me sourit. Je la prends dans mes bras et la berce un instant.
Je sais que c'est dur pour elle ces derniers temps. Elle est fatiguée parce qu'elle ne peut pas se reposer comme elle veut. Elle doit se lever et aller s'occuper de papy dès qu'il l'appelle. Elle est stressée et se réveille souvent parce qu'elle entend n'importe quel bruit. Elle a peur qu'il lui arrive quoique ce soit, ce qui est tout à fait normal.
Elle finit par quitter mes bras et retourne dans la salle à manger. Je continue de préparer le repas. Léna finit par arriver.

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