Ouragan d'avril (Heiji x Kazuha) [French]

Chapitre 1

Kazuha, accompagnée de son amie Mikiko atteignent le lycée, dans la bonne humeur et la rigolade. Après avoir enfiler leurs chaussons, elles se dirigèrent vers le palier de leur classe. L'ambiance était assez pesante. Cela annonçait une rumeur fraîche, qui se répandait souvent jusqu'aux oreilles des murs.

" Hey, vous connaissez la nouvelle ?
- Ouais, il paraît que Hattori s'est trouvé une petite amie !
- Ah bon ? Il sort avec Toyama-chan ?
- Non... il paraît que c'est avec une fille de Kyoto grave sexy! Je crois qu'elle s'appelle Momiji.
- Woah! Je suis trop jaloux."

Kazuha était étonnée. Ce genre de rumeur était fréquetnt. Mais rares celles qui concernaient Heiji. Enfin, c'est ce qu'elle croyait.

"Eh vous! Vous pouvez me dire d'où vient ce ragot de très mauvais goût ? demanda Mikiko sur les nerfs.

- On sait pas. C'est ce qu'il s'dit."

Elle jeta un regard noir à la bande bavards, puis sortit son sourire le plus radieux à son amie.

"Ne t'en fais pas Kazuha, je suis sûre que c'est du charabia! affirma-t-elle en lui tapotant l'épaule.

-Oh tu sais, je n'y crois pas une seconde", dit-elle, hautaine.

Cependant, l'absence de son ami d'enfance durant toute la matinée l'inquiétait.

Heiji réapparut pendant la pause déjeuner, où il se sentit observer par des yeux curieux.
Il n'y fit pas plus attention que ça et se dirigea tranquillement vers la table de Kazuha.

"Yo Kazuha ! Salua-t-il tout sourire.

-Sa-Salut, bafouilla-t-elle, regard baissée.

-Bah alors, qu'est ce que t'as ?

- Rien", lâcha-t-elle simplement.

Heiji s'assit sur la chaise devant le bureau de Kazuha et la fixa.

"Arrête, je vois bien qu'il y a un problème."

Kazuha, démasquée, inspira un bon coup.

"T'es au courant pour la rumeur ? Demanda-t-elle les sourcils froncés.

- Hein ? Quel rum-"

La sonnerie coupa la phrase de Heiji. La pause déjeuner était finie et tout le monde devait regagner sa place. De même qu'Heiji, qui ne prit pas la peine de finir ce qu'il voulait dire. Kazuha demeurait alors dans une anxiété plus accrue que celle du matin même. Elle savait que la veille, Heiji était parti à Kyoto pour résoudre une affaire, il a dû revenir ce matin. Mais quand il était là bas, a-t-il croisé la route de Momiji ? Se sont-ils parlés ? Voire plus ? Toutes ces questions l'empêchaient de se concentrer pendant toute l'après-midi.

À la fin des cours, les deux amis d'enfance se rejoignèrent et le garçon au teint mat eut la gentillesse de raccompagner son amie aux yeux océan.

"Salut Kazuha! On s'appelle tout à l'heure pour... tu sais quoi, s'écria Mikiko.

"Oui. À plus tard ! Répondit-elle le sourire aux lèvres.

Sur le trajet, le silence laissait une ambiance froide entre les deux adolescents. Heiji, gêné par ce blanc, décida de le rompre.

"Au fait, je ne t'ai pas parlé d'hier, quand je suis allé à Kyoto. Ahlala... t'aurais dû voir sa tête quand je lui ai tout déballé!"

La jeune fille s'arrêta nette dans sa marche. La tête baissée, elle se mordait la lèvre basse, afin de retenir ses larmes.

"Alors c'est toi qui lui as déclaré en premier ?" Finit elle par dire d'une voix fébrile.

Elle était persuadée que c'était Momiji qui avait fait le premier pas. Le contraire lui était non envisageable. Pourtant, c'est cette réalité qui lui serra le coeur.

Heiji s'arrêta à son tour. Surpris de ne plus voir Kazuha à ces côtés, il se retourna avec un air perplexe.

"Bah oui. Et c'est comme ça que je lui ais cloué le bec, sourit-il fièrement.T'aurais dû voir la mine qu-

- Dans ce cas, coupa-t-elle bruyamment, toutes mes félicitations."

Elle s'enfuit, ne pouvant plus supporter la situation, laissant le brun sur la touche. "Qu'est ce qui lui prend à déguerpir comme ça ?" S'interrogea le détective lycéen.

Quant à la jeune adolescente, elle n'arrivait pas à le croire. Elle qui pensait qu'elle était la fille la plus proche d'Heiji, celle qui le comprenait le mieux. Celle qui aurait eu la chance, un jour, de devenir l'amour de sa vie. Persuadée que ce lien ne pouvait être coupé. Depuis sa plus tendre enfance, elle ne s'était bercée qu'avec ses propres illusions. Elle s'était trompée. Elle ne faisait que s'accrocher à son orgueil démesuré et, ce jour là, elle finit par lâcher prise, et tomba au plus profond du désespoir.

Dans le vent de sa course effrénée, ses larmes glaçaient ses tempes.

Arrivée chez elle, la jeune brune au coeur brisée ne pris pas la peine d'annoncer son retour à ses parents. Elle se réfugia dans sa chambre, se plaqua sur son lit et étreinta son oreiller de ses bras. Elle ne cessait de se souvenir des moments passés avec lui. Ses sourires, ses maladresses, ses montées de colère, ses moues, son rire... l'air qu'il prend quand il se plonge dans les enquêtes les plus compliquées... Cet attitude qu'elle aimait tant chez lui. Ce bonheur d'antan la faisait souffrir ce jour-là. Elle se sentais perdue.