Ouragan d'avril (Heiji x Kazuha) [French]

Chapitre 13

Après avoir patienté quelques minutes, un hélicoptère qui volait assez bas se rapprocha du toit du café Mocha&mochi. Les citadins aux alentours observaient le spectacle, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait.

"Mais... Qu'est-ce qu'un engin pareil vient faire ici ? Interrogea la jeune aïkidoka. Pourtant, il n'y a pas eu d'attaque terroriste ou d'incidents de ce genre dans les environs ?"

Quand le bruyant appareil volant poursuivit sa descente, Kazuha put apercevoir la silhouette d'Otaki à l'intérieur. Elle comprit alors immédiatement que c'était à cause de l'appel d'Heiji. Mais pourquoi devait-il venir ? Otaki lâcha l'échelle par dessus l'hélicoptère. Le jeune détective invita sa petite amie à se tenir à cette échelle et de monter quelques barres. La jeune fille était perdue, elle n'arrivait plus à suivre plus son amoureux. Quelle idée pouvait-il avoir derrière la tête ? Lui faire faire une chose pareille ne pouvait qu'exciter son petit coeur d'adolescente. Elle s'exécuta, agrippa fermement la corde puis le lycée à la peau mate la rejoignit. Il l'encercla de ces deux bras et jambes pour bien s'assurer qu'elle ne regarde pas en bas et dans le pire des cas de la rattraper si elle venait à lâcher la corde. Cette posture était assez gênante pour l'adolescente qu'elle se mit à rougir plus intensément. De plus, tous les regards étaient braqués sur eux, c'était pas vraiment habituelle pour elle d'être autant au centre de l'attention.

"Maintenant, tu vas devoir me faire confiance et fermer les yeux ", annonça Heiji d'une voix suffisamment forte pour qu'on puisse l'entendre par delà le boucan de l'hélicoptère.

Kazuha, toujours avec son coeur qui battait à toute allure, jeta un dernier regard vers son compagnon, qui lui en avait un débordant d'ardeur, s'exécuta sans poser de questions. Elle entendait le moteur de l'hélicoptère s'activer, signe que l'engin commençait à prendre de l'altitude. "Heureusement que je ne porte pas de jupe" se dit-elle après avoir compris qu'il y avait du monde en dessous.

Durant le voyage, elle pouvait sentir le vent dans ses cheveux. Était-ce le vent du Nord-Ouest ou bien celui provoqué par l'hélicoptère ? Elle ne savait pas vraiment. Peut-être les deux, mais dans tous les cas, cela la rafraîchissait et la mettait dans une plénitude total. Enfin, elle fut éphémère car elle reniflait le parfum d'Heiji qui lui rappelait qu'elle était coincée entre son corps et l'échelle. Ses paupières pouvaient percevoir l'éclat des derniers rayons de soleil. La chaleur corporelle de son ami d'enfance la réconfortait. Elle se sentait bien.

Après avoir attendu une quelques minutes, Heiji finit par demander à Kazuha de rouvrir ses paupières.
Ses yeux furent d'abord éblouis par le crépuscule, mais quand elle fut capable de les ouvrir en grand, elle s'émerveilla du spectacle.

Il avait une vue magnifique sur le Kinkakuji, le Pavillon d'or, et son étang reflétant le ciel vermillon, couronné par les cerisiers en fleurs. Le temple resplendissait par la lumière du soir et s'accordait avec les couleurs du soleil couchant. Cette lumière couvrait toute la terre jusqu'à l'horizon. Heiji ne voulait pas faire dans la demi mesure pour leur premier rendez vous.

"J'espère que la vue te plaît", confessa le détective à casquette, affichant un sourire fier.

Kazuha ne put pas répondre tout de suite. Elle restait envoûtée par ce paysage de rêve.

"C'est ce que je voulais te faire voir, continua-t-il, les joues légèrement colorées.

-C'est magnifique", réussit-elle à articuler, toujours subjuguée par la vue.

Il restèrent un moment comme ça avant qu'ils ne s'échangent un regard. Ils étaient heureux de partager cet instant en compagnie de l'amour de leur coeur. Leur visage s'illuminaient d'un sourire sincère. Le soleil dévoilait la couleur resplendissante de leur iris et chacun fut hypnotisé par les yeux de l'autre.

C'est à cet instant magique que leur visage se rapprochèrent lentement et qu'ils échangèrent un baiser fougueux, comme la plus digne des fins des films les plus romantiques.

Fin♡