Dans une modeste chambre, une petite fille tournait en boucle dans sa tête toutes les possibilités possibles et imaginables à sa punition après ce qu'elle s'apprêtait à faire. Au bout de 30 bonnes minutes de torture mentales, quand la grande horloge sonnait les douze coups de minuit... Elle se décida enfin à passer à l'action, après tous n'était-ce pas son anniversaire ? Elles seraient peut-être plus tolérantes et compréhensives...
Tout en sachant que ces inepties n'était que foutaises c'la lui donna néanmoins le courage lui manquant.
Elle prit bien une heure avant de réussir à dégager tous les obstacles qui la séparaient de la petite fenêtre aux barreaux d'acier. Telle qu'une prison. Mais c'en était réellement une. Depuis près de 4 ans maintenant elle y était enfermé. Cela faisait maintenant 5 ans qu'elle était dans cette horrible couvant. Elle s'était comportée comme un animal sauvage d'après les nonnes la première année. Alors elles ont décidé de l'enfermer. Mais en réalité, la raison était toute autre... Aucune d'elles n'avait été gentille avec la petite de 10 ans depuis ce fameux jour... Elles n'ont jamais daigné se préoccuper de son bien-être. De sa santé. De ses envies...
Les seules visites qu'elle recevait étaient pour des cours. Il y en avait de toute sorte : Histoire, Français et mathématique... Mais également piano, 5 langues vivantes, latin, maintien et bonne manière, même des cours de soumission pour son futur époux. Évidemment, elle en avait d'autres, mais je vous ai cité les plus importants.
Ce n'était pas vraiment une vie enviable voyez vous. Alors dès qu'elle en avait l'occasion, elle s'enfuyait pour une courte période, serte, mais c'était pour elle les meilleurs moments que l'humanité ne lui est jamais accordée. Alors quand les livres étaient tous poussés et qu'elle avait enfin fini de décaler cette lourde armoire totalement inutile et vide elle tendit les mains et se concentra. De celles-ci jaillies de longues tiges ondulées. De belles branches ornées de fleur collée et solide positionné de telle sorte qu'elles créaient un magnifique escalier.
La petite le grimpa doucement ; puis arrivé à hauteur de la petite ouverture, elle posa ses petites mains sur les barreaux froids de fer et ceux-ci se transformèrent en fine branche facilement brisable. De par sa petite taille et sa maigreur presque maladive, elle se faufila sans peine dans l'ouverture. Elle était aux 2 e étage et sa chute serait très douloureuse. Alors elle fit apparaître sous elle une épaisse couche de mousse. Comme celle qui se crée sur les rochers près d'une source d'eau ou sur l'écorce des arbres. Bref grâce à l'humidité.Elle sauta sans grande hésitation. L'atterrissage était plus éprouvant que dans ses souvenirs.
Elle se releva prestement et gambada dans l'épaisse foret. À cet instant, elle éprouvait un merveilleux sentiment d'aise. Elle sautillait joyeusement de chemin en chemin. Au bout de 3 heures qui ne lui paraissait que quelques minutes elle entendit retentir les cloches du couvent. Elle comprit bien vite à ce maudit bruit qu'il était tant pour elle de s'arrêter.
Elles allaient la retrouver et sa punition sera sûrement très... Très douloureuse... Comme d'habitude en fin de compte... Elle rebroussa un peu chemin pour tomber sur un lieu apaisant, elle s'assit au pied d'un bel arbre imposant de sûrement plusieurs centenaires.En face d'elle un magnifique paysage retenait toute son attention. Une magnifique source d'eau douce.
Elle se releva délicatement et trempa sa main dans l'eau. Quelle douce et agréable sensation. Elle se blottit de nouveau au bel arbre. Celui-ci enroula délicatement ses branches autour d'elle. Elle se sentait bien. Si bien... Au bout d'un petit (long) moment la forêt commençait à s'agiter. Elle comprit directement qu'il était tant. Ces viles femmes ne méritaient pas de venir en ce lieu. Elles ne devraient jamais le découvrir. Elle essaya de se lever, mais l'arbre la cloua au sol. Elle sourit puis rie tous doucement. Elle le rassura en posant ses mains sur les branches qui l'enlaçaient... Il desserra sa prise et elle se releva lentement. Elle se tourna vers lui avant de poser ses lèvres sur son tronc. Ensuite, elle colla délicatement son front contre l'imposante plante. Enfin, elle tourna les talons et se dirigea en attend le pas vers le couvent...
À mis chemin elle croisait le chemin de miss Cownel. Celle-ci se débattait contre une ronce qui emprisonnait sa cheville droite. Elle dégainait un glaive et s'apprêtait à la trancher. La petite était poussée par son instinct. Elle ordonna à la forêt d'immobiliser la femme en simplement serrant le poing. Celle-ci se débattait sauvagement. Hors d'elle, elle pesta :
- Œuvre du diable ! Sorcière ! Anomalie de la Nature ! C'est la fois de trop, tu mourras de douleur ! Si nous n'avions pas eu les menaces de cet Angel il y a bien longtemps que tu serrais six pieds sous terre ! Démon !
Tout qu'elle disait elle ne pouvait qu'encaisser. Mais elle ne pouvait pas se défendre... Au fond d'elle, elle savait qu'elles n'oseraient pas la tuer mais elle avait quand même peur... Elle l'observait se débattre et resserra son emprise. En lui couvrant la bouche au passage. Qu'elle ne sorte pas un seul mot de plus...
Elle ne pouvait pas s'en sortir... Elle venait d'empirer son cas inutilement... À bout de nerfs, elle lâcha prise et toutes les plantes reprirent leurs positions naturelles alors que la ronce s'était transformée en tige pleine de fleur. La méchante femme n'hésita pas à la briser avant de se précipiter vers la petite pour lui asséner une gifle monumentale.
La pauvre malheureuse se fit projeter durement au sol. Les plantes se penchaient pour la réconforter, mais la nonne se rapprocha encore et encore avant de la prendre par les cheveux... Elle se fit entraîner en essayant tant bien que mal de suivre le rythme de ses pas dans cette position peu avantageuse.
Une fois les portes du couvent atteintes, elle se fit durement pousser jusqu'au sous-sol. Là-bas, les femmes n'eurent aucune pitié pour ce "démon" et la bâtèrent si dur qu'un autre être aurait déjà péris sous les coups... Jusqu'à ce que la douleur devienne telle qu'elle ne pouvait plus se contrôler.
Dans un énième cri de douleur à vous en fendre l'âme : ses yeux devinrent blancs. Elle brillait et tous tremblaient... Les murs et les environs, serte... Mais également les femmes autour d'elle. Telles des feuilles sous une tempête déchaînée... Les plantes grouillaient de toute part, elles poussaient à une vitesse fulgurantes. Le couvent en était bien vite ensevelit. Les animaux au alentour hurlaient à la mort. Tendis que la petite luttait de toutes ses maigres forces pour arrêter ce chaos.
- Non... Non... Pitié... Murmurait-elle entre deux sanglots. Repliée sur elle-même...
Les nonnes étaient toutes emprisonnées avec une vive douleur. En effet, les plantes n'étaient autres que des ronces, des orties... Rien de bien agréable... La petite ne contrôlait plus rien la Nature avait pris le dessus. Les femmes autour d'elle se faisaient entailler la chair. Elles hurlaient et pleuraient. Ensuite, dans un accord commun avec un simple hochement de tête, elles se précipitèrent à l'extérieur en se faisant blesser au passage.
VOUS LISEZ
Je veux que tu disparaisses, ma chère femme...
RomanceJ'ai tous ce qu'un être humain peu désirer. Une belle apparence, du pouvoir, de l'argent, du respect mais pas ma princesse... La belle Noelia aurait dû m'épouser. Hélas me voici coincer avec cette fille qui me répugne. Pourquoi mon père m'a marié à...