8 février 2020
Ce jour là, tout s'est mal passé.
Du moins, la matinée a été un pur enfer.
Mais si j'avais imaginé un jour qui allait mal se passer, c'était bien lui.
"Je pars." M'a annoncé Yoongi d'une voix faible mais à la fois roque et sévère.
J'ai rigolé.
"Oui tu pars comme tous les midis." J'ai rétorqué d'un air moqueur comme si je n'en avais rien à fiche de ce qu'il m'annonçait.
Il m'a expliqué que, dès son premier pied mis dans ce couloir, je ne le reverrai plus jamais.
Mon regard s'est sombrement relevé vers lui, alors que j'ai jeté mon vieux livre au sol avant de décroiser mes jambes.
"Tu m'abandonnes encore ?" J'ai voulu dire d'une voix remplie de pitié.
Mais au lieu de dévoiler mon chagrin, j'ai dévoilé ma haine.
Yoongi n'a pas répondu. Il a juste acquiescé faiblement avant de se diriger vers la porte.
Mais poings se sont serrés. Au fond de moi, je savais que Yoongi allait passer un mauvais quart d'heure.
Je l'ai alors interpelé par son prénom avant qu'il n'ouvre la porte.
"Tu m'avais promis, Yoongi."
Je me suis jeté sur sa silhouette en renversant sur mon passage la chaise de mon docteur tandis qu'il a répondu par un cri grave qui a attisé mon envie de lui faire du mal.
"C'est lâche, et puis ça hurle !" Je me suis moqué en serrant mes mains autour de sa gorge.
Pendant l'instant où celui-ci ne pouvait plus laisser passer le moindre souffle, son regard désespéré et en demande d'air a croisé le mien, celui le plus féroce qu'il a sûrement jamais dû voir.
Je ne me sentais ni coupable, ni chagriné de ce qui était en train de se produire.
Je me sentais abandonné, encore.
Et j'avais envie que les rôles s'inversent, j'avais envie de l'abandonner, moi aussi.
J'ai jeté un coup d'œil à la porte, puis à la silhouette de Yoongi, presque inerte.
"Si je te tues, maintenant, tu n'auras pas souffert autant que moi." J'ai déclaré à voix haute tandis que sa vision commençait à se barrer d'un rideau noir.
Oui, je le voyais. Ses yeux se fermaient progressivement alors que mes mains étaient toujours aussi serrées violemment à son cou.
"Meurs pas, connard."
Je l'ai alors lâché en le laissant brusquement tomber dos contre le sol, tandis qu'il a libéré son énergie d'un long souffle d'air après avoir eu la respiration coupée pendant tout ce temps-ci.
Il a respiré, une, deux, trois fois, en agrippant ses mains au sol pour se donner le plus grand courage. Ses yeux parcouraient le plafond, les faibles néons, la peinture écaillé, tout.. Il n'en avait plus rien à faire de moi. Pendant ses longues minutes, il s'était accroché à sa vie alors que pendant deux ans, je n'ai que voulu m'en débarrasser, moi.
J'ai trouvé ça injuste.
Alors je l'ai laissé sur le sol de ma pièce afin de remplir à nouveau ses poumons.
Quant à moi, je suis parti. J'ai quitté la chambre et j'ai refermé la porte derrière moi, devant lui.
Ça m'a fait du bien de voir quelqu'un que j'aimais à ma place, enfermé dans ma chambre.
C'était exactement ce que m'avait fait subir ma famille.
Désolé Yoongi.
Mais ma vengeance s'est retourné contre toi.
Tout ça parce que...
...Tout ça parce que je t'aime.
Mais tu sais bien que je suis un psychopathe.
- À suivre -
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Journal d'un psychopathe - / [P•JM - M•YG] TERMINÉ
Fanfictionᴄᴇᴛᴛᴇ ᴀɴɴᴇ́ᴇ... 58 ᴍᴇ́ᴅᴇᴄɪɴ ᴅɪғғᴇ́ʀᴇɴᴛs ᴏɴᴛ ᴇssᴀʏᴇ́ ᴅᴇ ᴍᴇ sᴏɪɢɴᴇʀ. ᴇᴛ 58 ᴏɴᴛ ϙᴜɪᴛᴛᴇ́ ʟᴇᴜʀ ᴛʀᴀᴠᴀɪʟ ᴀ̀ ᴄᴀᴜsᴇ ᴅᴇ ᴍᴏɪ. ᴘᴏᴜʀϙᴜᴏɪ ? ᴘᴀʀᴄᴇ ϙᴜᴇ ᴊᴇ sᴜɪs ᴜɴ ᴘsʏᴄʜᴏᴘᴀᴛʜᴇ. ᴇᴛ ᴊᴇ ɴ'ᴀᴛᴛᴇɴᴅs ᴘʟᴜs ϙᴜᴇ ʟᴇ 59ᴇᴍᴇ ᴘsʏᴄʜɪᴀᴛʀᴇ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇ ғᴀɪʀᴇ ᴅᴇ́ɢᴜᴇʀᴘɪʀ. ᴀʟᴏʀs ᴘʀᴇ́ᴘᴀʀ...