Whatever it Takes (Os Marvel)

Past (Cherik)

Une énième dispute avait éclaté entre les murs du bureau du professeur x, opposant le maître de ces lieux à son ami Magneto, dont il avait encore une fois essayé de calmer son âme qui ne semblait jamais vouloir trouver la paix.

« Tu fais comme si tu comprenais, comme si tu avais toi-même vécu cela ! Pourtant tu n'as été que spectateur de mes souvenirs, comment peux-tu juger d'après ce que tu penses avoir vu ? Enfin regarde la réalité en face, tu vivais dans un pays en paix , entre le calme et l'abondance, alors qu'en ce temps je subissais le dégout des autres, l'humiliation et je rejet car j'étais à la fois trop semblable et trop différent de ceux qui vivaient avec moi. As-tu déjà eu le besoin de te battre pour un bout de pain, pour une place au chaud ou pour défendre ta vie ? Ne viens pas me dire que tu comprends, Charles, lorsque tu as vécu une enfance paisible et confortable dans un château avec tes parents et Raven ! »

A bout de souffle, l'allemand s'arrêta et fixa avec aplomb le télépathe dans les yeux. Ce dernier avait compris ce que voulait lui dire son ami et avait une fois encore accepté de servir d'éponge, en écoutant et voyant la rage d'Erik se déferler contre lui sans protester ni chercher à le contredire une seule fois. Mais ce jour-là, s'en fut trop pour Charles. Il savait combien son rôle était important, combien les sentiments et pensées de Magneto se calmaient une fois qu'il avait déversé toute sa rancœur, sa haine et sa tristesse sur les épaules du professeur mais il était épuisé des crises de son ami. Il leva ses yeux humides vers ceux froids et hautains d'Erik et indiqua le fauteuil en face de son siège.

« Assieds-toi mon ami. » Dit-il d'une voix calme, presque éreintée.

Magneto obtempéra, commençant à avoir du remords d'avoir ainsi crié sur Charles sans réelle raison valable. Ayant rapproché sa propre chaise de celle d'Erik, le télépathe porta lentement sa main sur la tempe de son ami et referma ses paupières sur les larmes amères qui commençaient à monter. Il détestait faire cela, se replonger ainsi dans ses souvenirs, mais la situation s'empirant de jour en jour, comme si Erik lui reprochait particulièrement ces derniers temps d'avoir moins souffert que lui, ne lui donnait plus le choix. Voyant la méfiance s'insinuer dans l'esprit de Magneto, Charles ajouta

« Tu te trompes sur beaucoup de choses. » Avant de se dépêcher de sceller le lien psychique, bloquant toute tentative de répartie du mutant.

Erik voulut crier sous la douleur fulgurante qui vint lui vriller les tempes mais aucun son ne sortit de sa gorge. Il commença à paniquer, voulant se dégager de cette emprise, mais aucun de ses membres ne lui répondaient plus. Il était plongé dans le noir, immobilisé à tel point qu'il n'aurait su dire s'il respirait encore ou non. Puis un flash blanc vint l'aveugler, ravivant sa douleur au crâne juste avant qu'elle ne se volatilise comme par enchantement. L'allemand ouvrit à demi les yeux, retrouvant doucement l'usage de ses sens et perçut dans un brouillard lumineux des voix d'enfants ainsi que du mouvement tout autour de lui.

« Charles ? » Tenta-t-il de penser, mais aucune réponse ne lui parvint. En revanche, son entourage lui parut de plus en plus net et il sut bientôt situer l'endroit dans lequel son esprit, car il s'agissait bien de cela, venait d'atterrir. Il se trouvait dans une école tout ce qui avait de plus normale, ou plus précisément dans l'un des couloirs principaux dans lequel de jeunes élèves se pressaient. Tous vaquaient à leurs tâches, ouvrant leurs casiers, discutant avec leurs camarades ou courant tenant dans leurs mains des pliages en papier sans se préoccuper une seule seconde de l'homme qui se tenait au beau milieu de leur couloir. Une sirène retentit, lui vrillant les tympans, et alors que tout les écoliers se pressaient devant les portes des salles de classe, Erik ressentit une appréhension lui retourner les tripes sans qu'il ne puisse en déterminer la cause. Alors qu'il s'avançait doucement, cherchant à comprendre pourquoi Charles l'avait envoyé ici, une voix autoritaire et moqueuse s'éleva dans les airs.