Whatever it Takes (Os Marvel)

Just a Game (Thorki) part 2

Le temps était clément sur Asgard. La plupart du temps, il faisait assez chaud pour que les habitants puissent sortir légèrement vêtus, mais une brise légère flottait souvent dans l'air le rafraichissant au passage. Cependant, il arrivait qu'au même titre que des périodes de fortes chaleur, des tempêtes éclatent déversant des trombes d'eau, refroidissant la température et martelant la terre d'éclairs impressionnants. Les pouvoirs du jeune dieu du tonnerre n'étaient rien comparé à de telles merveilles de la nature, et ces phénomènes le fascinait autant qu'ils l'effrayait.

C'était donc en sursaut et tremblant de tous ses membres que le blond se réveilla dans la nuit, le bruit assourdissant des gouttes d'eau résonnant dans sa chambre presque aussi fort que le tonnerre qui éclatait à intervalles réguliers. Blottit dans ses draps dont la moitié était tombée au sol, serrant le tissu entre ses mains, Thor sentait la panique envahir son être. Il s'avait d'expérience que s'il attendait ne serait-ce que quelques secondes encore, son corps refuserai de bouger et qu'une étrange paralysie dont il n'avait jamais parlé à quiconque allait s'emparer de lui. Résolument, il bougea les orteils, puis une jambe prudemment avant d'écarter lentement les couvertures de son corps. Un effort qui lui parut surhumain plus tard, et ses pieds nus touchaient le sol froid, prêts à courir pour sa vie devant une menace imaginaire. Il attendit, aux aguets, et le premier éclair venu qui illumina sa chambre à travers la fine ouverture de ses lourds rideaux il quitta la chaleur de son lit pour courir jusqu'à sa porte qu'il ouvrit à la volée. La nuit était retombée, et la seule chose que percevaient ses sens surdéveloppés par la nuit était l'écho de la pluie résonnant dans les couloirs, semblant augmenter de seconde en seconde et venir de partout à la fois. Forçant sa respiration à se calmer, le prince posa délicatement le bout de ses doigts sur le mur et se guida comme un aveugle, avalant les quelques mètres qu'il avait à cheminer comme un condamné à mort qui marcherait vers la potence, ralentissant un peu plus à chaque pas qu'il faisait. Un éclair survint encore, manquant de lui arracher un cri, illuminant d'un flash de lumière douce le couloir et lui laissant le temps d'entre apercevoir la porte de bois sombre qu'il cherchait fébrilement.

Lorsque ses doigts atteignirent la poignée polie, son cerveau ne réfléchissait plus et il ne sut plus qu'ouvrir la porte doucement pour filer à l'intérieur de la chambre avant de la refermer précipitamment tout en manquant cruellement de délicatesse. Etrangement, c'était comme si cette pièce pourtant proche de sa propre chambre, était plus silencieuse et moins effrayante que la sienne. Il hésita à faire un pas en avant, leva le pied, réfléchit à la possibilité d'un piège ou d'un objet fragile posé devant lui, et décida de ne plus bouger. Mécaniquement, il joignit ses mains et serra ses doigts, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire, avant de remarquer que le silence de la pièce, si l'on écartait le bruit de la pluie, était presque anormal. Aucune respiration ne lui parvenait, lui faisant douter de la présence de quiconque à l'intérieur. Méfiant, il plissa les yeux en espérant de repérer quelque chose dans la pénombre.

« Compte tu rester planter là toute la nuit ? » Demanda une voix légèrement étouffée, le faisant sursauter et perdre son équilibre, qu'il retrouva à temps pour ne pas embrasser le sol.

« Euh je- Tu ne dors pas ? »

« Pas après le tapage que tu as fait en entrant. » La remarque, assez sèche, provoqua un baissement d'yeux chez le dieu du tonnerre.

« De toute façon il y a trop de bruit dehors pour que je dorme. » Loki ne voyait pas dans le noir, mais il avait pu imaginer sans peine la tête qu'avait dû faire son frère. Et peut-être était-ce la fatigue de cette nuit quasi sans sommeil, où un simple égarement de sa part, mais il n'avait pas voulu lui faire de peine. D'ailleurs il se demandait toujours comment, après des années de remarques désobligeantes et de rabaissement, Thor pouvait encore être touché par ce qu'il pouvait lui dire.
Un froissement de tissu se fit entendre dans la pièce, laissant deviner que le jeune dieu c'était retourné dans son lit. Un soufflement suivit, avant qu'une voix plus claire ne prenne la parole.