chapitre 2

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Musique: The London- Young Thug ft. Travis Scott.

Média: tenue de Prudence + sa chambre.

Après mon incident du couloir ce matin, la journée s'était plutôt bien déroulée, j'avais vu Matthieu et mangé avec lui, puis nous étions allés en cours de littérature anglaise, notre seul cours commun.
Je suivais des options scientifiques telles que maths et physique ainsi que littérature étrangère anglais, tandis que lui préférait la géopolitique, le français,..

J'étais rentrée chez moi avec mon petit copain et avais passé la soirée à travailler.

Le reste de la semaine se déroula tranquillement, jusqu'au vendredi soir. Carmen, ma meilleure amie depuis maintenant plusieurs années, m'avait proposé de sortir dans la soirée pour évacuer la pression de la semaine, ce que j'avais évidement accepté.

Il était 19h, j'arrivai enfin chez moi. Je mangeai rapidement un yaourt, une poignée d'amande, et un café noisette, puis je filai dans ma chambre afin de m'apprêter un minimum.
Ma chambre était vraiment jolie, j'étais très fière de l'avoir décorée avec tant de goût et simplicité. les moulures au plafond donnaient à la pièce un effet chic, et ajoutées au plancher foncé et aux draps blancs immaculés, le résultat était ouf.

Carmen me prévint que nous allions à l'Arc, une des boîtes les plus select de Paris, j'allais donc devoir sortir le grand jeu. J'adorais cet endroit, c'était bien fréquenté, la musique et les cocktails étaient de qualité, et l'ambiance était au rendez vous. Le seul inconvénient était qu'en effet, l'accès à un endroit du genre, qui plus est mineure, ça se paye. Alors, seule la jeunesse dorée de la capitale pouvait y accéder, car pour mettre 400€ afin d'entrer dans un simple club, il fallait avoir un papa et une maman blindés, logique. Bref, peu m'importait le prix, tant que je m'amusais et me sentais en sécurité. J'avais la chance d'avoir des parents thunés, et j'allais en profiter un max.
J'ouvrais la porte de mon dressing, fouillai pendant une bonne dizaine de minutes sans rien trouver, puis m'arrêtai finalement sur un tissus doux, soyeux. Je sortis avec curiosité le vêtement, et découvris un bijoux, une robe de satin couleur champagne, chic mais courte, donc pas trop habillée non plus. Je l'enfiler avec hâte, et regardai le résultat dans le grand miroir qui figurait sur un des murs de ma chambre, woa.. J'étais super fraîche, vraiment, les fines bretelles affinaient ma silhouette déjà élancée de base, et la couleur du tissu me donnait un teint hâlé qui me rappelait mon bronzage de juillet.

Clairement, c'était LA robe qu'il me fallait, j'enfilai une paire de bottines Yves Saint Laurent et une veste en cuir the kooples, n'oubliant pas que nous étions en mars. Puis je me munis de mon petit sac balanciaga, et j'étais prête à me déchaîner sur la piste.
Je passais rapidement un coup de téléphone à Matthieu pour le rassurer et lui souhaiter une bonne soirée avec ses copains de son côté, puis je commandai mon taxi afin de rejoindre Carmen. Je le sentais, cette soirée serait déclassée.

Dix minutes de taxi plus tard, la portière s'ouvrît et une touffe de cheveux accompagné d'un petit corps s'affala dans la mercedes noire. C'était Carmen, elle était très jolie, comme d'habitude. Ses longs cheveux bruns et bouclés descendaient en cascade sur ses épaules, ses lèvres rouges foncé étaient pulpeuses, ses pommettes hautes et scintillantes, et ses grands yeux verts accentués par des extensions de cils parfaitement posées. J'aurais été jalouse d'elle si elle n'avait pas été ma meilleure amis depuis la primaire.

« Coucou ma belle! »s'écria-t-elle alors que la mercedes démarrait de nouveau.

Je la prenait dans mes bras rapidement avant qu'elle ne commence à m'expliquer comment s'était passée sa dernière nuit accompagnée d'un mec du lycée, pas le moindre du monde gênée par le chauffeur à quelques dizaines de centimètres de nous.
Carmen était comme ça, elle n'avait jamais su choisir un mec en particulier, elle les voulait tous. Alors, elle avait décidé d'arrêter de se prendre la tête depuis quelques mois, et de coucher avec tout ceux envers qui elle avait une attirance physique. Étant donné sa plastique et son visage parfaits, elle ne se faisait jamais rejeter par aucun garçon, alors elle profitait, et elle avait totalement raison. Au lycée, tout le monde se fichait de savoir qui couchait avec qui, et ça c'était vraiment cool. J'étais contente pour Carmen, si c'était ce qui lui plaisait et qu'elle faisait attention à elle, je ne pouvais que l'encourager, après tout, elle ne dérangeait personne avec sa vie amoureuse ou plutôt sexuelle bien remplie.

Elle finit enfin son histoire insensée, puis eut une expression faciale qui semblait vouloir dire qu'elle avait une idée de malade, traduction: mauvais plan en vue.

« Qu'est-ce que t'as? » lui demandai-je, pas rassurée par son sourire malicieux.

Elle se contenta de me faire un clin d'œil et sortir son téléphone pour envoyé un ou deux messages, je ne sais pas, puis elle indiqua une adresse différente de celle de l'Arc au chauffeur.
En effet, elle lui avait demandé de s'arrêter une rue avant celle du club.
Le taxi arriva à destination, elle paya sans me laisser le temps de la contredire, puis me tira par le bras hors du véhicule. Je regardai où nous nous trouvions, devant un immeuble moderne, très chic, que je connaissais absolument pas.

Elle tapa le code de la porte d'entrée qui s'avéra être bon, puis me traîna jusqu'à l'ascenseur luxueux, avant de m'y pousser avec elle et d'appuyer sur le bouton du dernier étage.
Finalement, on arriva sur le toit, donnait une vue sur tout Paris et la tour Eiffel, scintillante dans la nuit claire.

De son sac, la brune sortit un joli cône de papier fin, un joint quoi.
Elle mit rapidement un son de Bob Marley (Sun Is Shining) et alluma le trésor.
Bref, j'allais finir défoncée.

Prudence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant