Chapitre 4

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Musique: Na Na- Trey Songz

Média: lingerie de Prudence+mood de la dernière scène.

nda: petite scène un peu lemon mais pas trop, genre c'est light.

« Qui es tu? »

C'était le message le plus humiliant que j'avais jamais reçu. Clairement, je n'avais qu'une envie: marcher jusqu'à chez lui pour lui balancer mon téléphone dans la face. Oui, je connaissais son adresse car Carmen et moi le suivions jusqu'à chez lui quand nous étions en 5ème, et en effet, nous étions des grandes malades.
Enfin bref, je n'en revenais pas, il avait osé me demander qui j'étais.. Mais bordel je m'appelle Prudence! Y'an a pas 10 000 non plus dans Paris.

Furieuse, je l'envoyais balader.

« T'es stupide ou quoi, Prudence du collège »

Je réveillais brusquement Carmen et fonçai aux toilettes faire mon pipi du matin. lorsque je revins dans ma chambre, 5 minutes plus tard, il avait répondu.

« Ah oui je me souviens Prudence de 6eme »

Alors là, il m'énervait vraiment. J'avais eu le béguin pour lui jusqu'à la 4ème, d'ailleurs nous étions dans la même classe cette année là, et il ne se rappelait de moi que de la 6ème, quel trou du cul.

« ouais bref faut qu'on parle »

Mon message venait seulement de partir que je le regrettais déjà. J'étais restée coincée sur mon idée d'hier soir qui était de lui parler, mais pour lui dire quoi merde? Pourquoi je ne réfléchissais jamais avant d'agir?
Agacée par moi même, je lâchai mon iPhone et décidai de le lâcher pour la journée. Je pris celui de Carmen sans lui laisser le choix, le connectais aux enceintes de l'appartement, et démarrai Zolabeille, avant de me diriger vers la cuisine pour prendre un bon petit déjeuner et bien démarrer la journée.

Les parents s'étaient absentés pour ce week end et mon petit frère dormait chez un copain, alors Carmen et moi comptions bien profiter de l'appartement pour chiller toute la journée.
En arrivant dans la cuisine et ouvrant un placard, elle fit tomber une casserole, ce qui fit un bruit fort et plus que désagréable. Étant super stressée et énervée, je réagis plutôt mal.

« Mais putain mec tu peux pas faire attention un peu t'es reloue là dès le matin! »

elle écarquilla les yeux, fronça les sourcils, puis répondis

« Mais détends toi, qu'est ce qu'il t'arrive, on dirait que t'as pas dormi de la nuit, elle regarda sa montre, sauf qu'il est 13h donc tu l'as eu ta nuit de sommeil là. »

Je réalisai à quel point j'étais tendue pour rien et respirai profondément.

« Ouais, pardon, c'est le cours qui me stressent autant.. »

C'était pas faux, quelque part, mais c'était pas non plus vrai. Je le savais bien, c'est cette histoire avec Armel qui me stressait, et je ne comprenais pas pourquoi, ce qui m'angoissait davantage.

La journée passa tranquillement après cela, entre netflix, cigarettes, chorégraphies improvisées, et grignotage. vers 19h, Carmen rentra chez elle et je me faufilai sous ma couette, épuisée. Je passai encore quelques heures sur mon téléphone et mangeai un plat de pâtes carbonara, avant de m'endormir vers 22h30.

Il fait noir, j'ai trop fumé, ma tête tourne et mes pieds sont trop légers. J'entends la musique de la soirée au loin, ma robe est trop moulante et m'étouffe, seuls les leds rouges de là pièces m'éclairent. Je sens alors des mains, douces et puissantes, se promener sur le tissu de ma robe, ce qui fait apparaître de légers frissons le long de ma colonne vertébrale. Un bassin se colle contre mon dos, une forte chaleur se dégage du corps derrière moi, je me retourne pour embrasser Matthieu, et recule d'un pas vif lorsque je m'aperçois qu'il s'agit de quelqu'un d'autre. Je ne contrôle rien de ce qu'il se passe, mais un désir puissant et dévastateur naît au creux de mon ventre, je veux cette personne, j'ai besoin de son corps contre le mien.

Alors, je m'approche de celui ci et ressens davantage de désir lorsque je m'aperçois qu'il s'agit d'Armel face à moi. Son visage semble légèrement transpirant, comme s'il sortait d'un cours de sport, ses cheveux sont en batailles et en avant sur son front, sa mâchoire se contracte puis se détend régulièrement, et ses pupilles noires sont dilatées, très dilatées.
Lentement et sensuellement, je m'approche de lui, puis pose délicatement ma paume de ma main sur le tee-shirt blanc qu'il porte, sa respiration s'accélère, comme la mienne. Je rapproche mes lèvres des siennes sans jamais les toucher, son souffle chaud caresse mon visage, il tente alors de reposer ses mains sur ma taille pour me rapprocher de lui, mais je le pousse sur le lit derrière lui avant qu'il n'ait le temps de le faire.
je grimpe sur lui, à cheval sur ses hanches, je relève son tee-shirt avec délicatesse puis laisse mes lèvres s'aventurer sur son torse musclé et chaud. Il respire fort, très fort, ses mains passent dans mes cheveux, les caressent, parfois les tirent légèrement, mon désir monte de plus en plus. J'en veux plus, je le veux en entier, ses gestes sont délicats, précis, excitants au plus haut point. Je remonte mon visage jusqu'au sien, puis embrasse ses lèvres douces, elles aussi chaudes, tandis que ses mains descendent dans mon cou, sur mes épaules, puis se rapprochent dangereusement de ma poitrine.
Avec légèreté, il descends la fermeture de ma robe, qu'il m'enlève cette fois ci brutalement, sauvagement. Je soupire, et mon bas ventre palpite lorsque je vois le désir qui emplit ses yeux à la vie de mon corps en lingerie fine, faite de dentelle noire. Il caresse ma peau et s'apprête à dégrafer mon soutient georges lorsque  je me rappelle Matthieu, qui était complètement sorti de ma tête. Je m'éloigne de lui brusquement, enfile ma robe sous son regard d'incompréhension et sors de la pièce avec de courir le plus loin possible, honteuse.

Je me redresse affolée et respire essoufflée une dizaine de secondes avant de m'apercevoir que je suis dans mon lit, seule, et en pyjama. Il est 6h30, mon réveil sonne.
Je panique, clairement. Putain mais c'était quoi ce rêve?! Je déteste mon cerveau, ou le mec qui fait mes rêves, qui que ce soit, je vais le butter. Je ne veux pas aller en cours, tellement pas.
Qu'est ce que je veux faire quand je vais voir mon copain, culpabiliser pour un rêve que j'ai même pas souhaité faire, enfin peut être que j'en avais un tout petit peu envie finalement..

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 18, 2020 ⏰

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