Le fardo de l'auto-mutilation

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-L'auto-mutilation...
Par où commencer ?
-Je sais que rien qu'avec le titre, j'aurais beaucoup à écrire.
-Si toi, qui lis, tu as ressenti ce mal-être juste en lisant ces quelques mots ci-dessus, c'est surement qu'au fond, tu sais déjà de quoi je vais parler.
->Soit parce que tu comprends pas comment on peu faire une chose pareille...
->Soit parce que tu connais quelqu'un qui l'a fait. Ou le fait toujours.
->Soit parce que tu le pratique en personne, tout simplement.
-Tu aimerais savoir ce qu'il m'a pris par la tête ?
-Et pas seulement moi. Je sais que pleins de personnes sont concernées et pour diverses raisons.
-Essayer de comprendre pour mieux aider ?
-Ne t'en fait pas, en ce qui me concerne, j'ai fini par vaincre et arrêter. C'est pour ça que j'ai décider d'en parler. Faire part de cette expérience troublante.
-Je veux l'écrire, parce que ça me tiens à cœur ce que j'ai enfermer si longtemps.
-Tout ce que certains ne pourrons pas dire... même si c'est étrange dans les bords...
-Lisez mon histoire, ce que j'ai à vous raconter. Entendez mon espoir j'arrive plus a avancer....

*Flash*
~Je vais le raconter à la façon dont je le vivais...~
*Flash*

-J'en avais souvent entendu parler, sans vraiment cherché à savoir, à comprendre. Ça me paraissais trop, étrange. Je me demandais ce qui pouvait les pousser à bout au point qu'ils leurs prennent l'envie de se faire mal... jusqu'au sang...
-Qui aurait cru que ça finirait par m'arriver ?!
-Même si j'allais déjà mal, j'étais dans l'illusion que tout s'arrangerait.
-Je ne vais pas faire l'innocente dans l'histoire, mais ça s'est fait tellement doucement, et je n'avais pas les conséquences tête. Juste, l'idée, qui revenait sans cesse. J'y repensait quelques fois dans n'importe quel contexte.
-Pour tout dire, je ne pensais pas en arriver là, je n'arrivais pas à voir où j'allais avec ça.
-Mais ça continuais de me hanter, et les choses continuaient d'empirer.
-Et c'est arriver. J'ai craquer.
-Sous le coup de l'action, dans la souffrance devenue incontrôlable, je ne savais même pas ce que je faisait. J'avais l'esprit bien trop occuper pour réfléchir posément.
-J'ai attraper la première chose que j'ai pu trouver, j'ai voulut me faire du mal, toute façon c'est ce que tout le monde souhaitait !
-Sans même savoir pourquoi.
J'avais juste envie de compenser cette horreur interne.
J'avais l'impression que rien ne pouvais me faire plus mal que ce que je portais en moi.
-Cette lame, avec une force motiver par je ne sais quoi, je l'ai pointé vers mon bras en hurlant entre 2 sanglots.. J'étais seule chez moi... dans la pénombre... sur mon lit... et j'ai eu peur de moi. -Mon bras a lâcher cette lame en tremblant. Je pleurais de plus belle me demandant ce qui m'a prit. Comment j'ai pu avoir une idée pareille ! Je me questionnais sur ce que je m'apprêtais à faire...
-Ce jour là, j'aurais pu jeter cette lame. Mais je me suis contenter de la poser violemment sur ma table de chevet et j'ai passer la nuit à pleurer.
-Mais cette souffrance éternelle me rendais folle. Et chaque soir je passais devant cette lame dans laquelle se reflétais là lumière de ma fenêtre. Sans arrêt, elle attirais mon attention et ce quoi que je fasse pour l'oublier. Je ne voulais plus y toucher. Mais je ne voulais pas la ranger. Comme si je voulais m'avertir de ce qui finirait par arriver...
-Et c'était crescendo...
jusqu'à ce que j'arrive à bout...
-Ce nouveau jour, je me suis jeter sur mon lit. J'étais à 2 doigts d'exploser..
Je la fixais. Je n'avais plus d'âme. Je n'avais plus de raison. J'étais folle.
J'ai attraper une nouvelle fois cette lame, je l'ai fixée un petit moment.. Sans hésitation, je l'ai glisser avec une violence sans pareille construite de mes souffrances sur mon bras gauche.
-Sur le moment, j'avais pas réaliser.
Mon être tout entier voulais juste crier :
« MERDE ! J'EN AI MARRE ! JE VEUX MOURIR !!! MAIS JE PEUX PAS !!! »
-Et encore... Je crois que j'ai eu de la retenue sur ce que j'aurais pu me faire.
-Je suis revenue peu à peu à moi...
Cette coupure... je n'ai pas compris.
-... P... Pourquoi ?...
Sur l'instant, j'ai arrêter de respirer entre 2 larmes. Je fixais mon bras, cherchant le but, ou même le sens de cette action... Je suis rester sans vie, inexpressive un instant. Puis tout à redémarrer... Les larmes coulaient de nouveau à flots. La douleur est revenue. Ma respiration a repris. Mon cœur battait toujours...
-Mais... Putain, qu'est-ce que j'ai fais ?!...
-C'est ce que je me suis dis quand j'ai réaliser cette plaie profonde qui était réelle. Le sang ne s'arrêtait plus de couler.... Cette première coupure, celle qui me poussera à en faire 2...
Cette douleur amer, nan, pas la douleur physique... Celle de savoir que c'est moi qui me suis infligé ça.
-J'ai regretter...
Je me suis soigné. J'y ai mis beaucoup de temps...
-Aujourd'hui encore, j'ai cette cicatrice. La seule et l'unique aussi profonde. Même après des années... Et je la garderais sûrement jusque dans ma tombe !
-Pourquoi j'ai recommencer ?...
Aucune idée.
-Cette blessure. La première... Si profonde que j'ai eu besoin de points de suture. J'ai du raconter une histoire pour cacher. Déjà la, je mentais. Et ce n'étais que le début.
-Je n'assumais pas. Quand j'allais me doucher, que mon regard croisait cette balafre refermée par des fils noirs, mon cœur se serrais.
-Je ne me souviens pas, je ne comprends pas; pourquoi, comment...?
-Et tout empirait.
Ou n'était-ce qu'une impression ?
-Je ne relevais même plus ma manche pour me laver les mains.
-5mois déjà.-
-Une nuit comme une autre. Peut-être pire ? Une nouvelle fois je craque.
Dans une explosion de larmes, j'arrivais plus à contrôler... entre rage et tristesse j'ai chopper mon ciseaux de ma trousse sur mon bureau.
-J'avais juste besoin de me faire mal. Me focaliser sur une autre douleur.
Putain pourquoi ?!
Pourquoi j'ai commencer ?!
POURQUOI ?!
-Cet enfer à commencer la. Comme quoi, il a suffit d'une fois. D'une erreur. D'un trait. D'une auto-blessure. D'une seule cicatrice volontaire. D'une coupure...
-Et bizarrement cette fois, ça ne m'a rien fait.
Je ne sais pas pourquoi.
-Cette blessure m'a parue toute petite à côté de la cicatrice en travers de mon bras. Le sang s'écoulait lentement de la fine fente entaillée dans ma peau. Les petites perles rouges carmin ruisselaient sur moi doucement. Je regardais couler le liquide rouge dans la pénombre... J'y éprouvais même une certaine satisfaction. Incompréhensible, mais pourtant, dans mon lit, ce soir là, je me suis calmée doucement. Le silence nocturne ne pesais plus rien sur moi. Il apaisais même ma conscience.
C'est du sang qui coule dorénavant et plus mes larmes.
J'étais seule. Avec une lampe de poche.
Et j'ai recommencer... encore et encore... 5 coupures... j'ai eu un peu peur et j'ai fini par arrêter la.
J'ai laisser la lame, éteint la lumière sans même chercher à me soigner, j'ai juste essuyer brièvement avec un mouchoir. Et j'ai fermer mes yeux humides. Ça picotait un peu. Comme une mini brûlure. Sans plus. Je m'endormie, première depuis longtemps.
-Je ne pleurais plus... Mais ça m'effrayais un peu. Ça me faisait le même effet que si j'avais fait une grosse bêtise et que j'avais la boule au ventre que quelqu'un le saches. J'avais peur de me faire gronder. En fait je m'engueulais moi-même et me mettais la pression... Pitié dites moi pourquoi me faire mal m'a fait autant de bien ?
Pourtant, chaque soirs, une seule envie m'opprimais, me hantais... Je m'oppressais l'esprit sans même le savoir.
-Comme droguer, tout les soirs, c'était devenu une habitude imprégnée dans ma routine.
-Et plus le temps filais, plus je me remontais les manches.
-Je vais pas mentir: ça faisait mal au début. Et ensuite, plus du tout.
Juste le frottement de mes vêtement contre les blessures pas totalement refermées me faisait des picotements quelques peu désagréables.
-Impossible de m'arrêter.
Tout les jours, sans exception.
Les coupures s'additionnaient sur mes bras. Je me forçais à m'arrêter, soit parce qu'il était tard, Soit parce que je n'avais plus de place sur mon bras...
-Quand je voyais mon état, j'avais honte.
-Dans ce triste jeu macabre, y'a pas de règles, y'a pas de lois. La mutilation dépend de chacun. Mais elle est toujours aussi horrible. Il suffit d'une surcharge d'émotions négatives, ou simplement de se détester.
-N'importe qui peu y succomber.
Dire que ça part de rien... et ça devient une putain d'addiction ce besoin de mutilation ! Nourrir ce besoin de violence envers soi-même.
-Mais ça m'a calmée.
Ça m'a « sauvé »
Ça m'a fait « du bien »
Ça m'a soulager. Un instant du moins.
-Dans ma tête c'était la guerre, tout ne faisait que se dégrader. J'en voyais pas la fin et ça me faisait pleurer. Mais j'évitais d'y penser, pas trop le choix parce qu'appart ma lame y'avais personne pour moi...
-Repensant au jour ou j'ai craquer, fondue en larme et regarder mes bras. Seule dans ma chambre.... assise dans le noir... tout ne fait que ce répéter...
-Même face au miroir je me voilais la face, j'essayais d'oublier, je me souriait. Comme pour tester si ça paraissait pas trop faux.
-Je penses à tout ce qu'on m'a fait sans retenue... Et j'me rend pas compte que finalement je me détruit aussi bien qu'eux le font. Cette envie de tout virer, balancer, recommencer, tout abandonner, tout envoyé valser !
-Mais prise dans mon propre piège, impossible de m'en aller, c'est moi que j'ai décider de briser... le peu qu'il me restais je l'ai anéanti.
-J'ai repris cette putain de lame, j'arrive plus à m'arrêter ! C'est vrai que ça fait un peu mal mais je m'en fouttais parce que j'me sentais soulagé. Heureuse qu'une simple action puisse me libérer. -Mon âme souffrait mais c'était mon corps qui prenait.
-Et puis la place manque, alors j'ai commencer à me couper sur les cuisses, puis les mollets et aussi le ventre ! Tout en même temps au final, mon corps était destroyer. Je ne ressemblais plus à rien. J'avais l'air d'un tigre avec toutes ces rayures colorés ! En plus ça sert à rien parce que ça m'empêche pas de crier ! Mais je me tait, parce que personne comprends. Ni ces blessures ni ce que je vis vraiment. Nan y'avait personne à qui expliquer ce que je ressens...
-Je reprend ce qui comble mes envies, mes cris, mes plaintes meurtrières a l'infini. Parce que personne ne m'entends ! Pleurer seule dans l'isolement. Mon âme hurler à chaque instant...
-C'est la lame qui remplace tout ces manques. Elle est devenue ma raison de vivre, alors qu'elle me tuais lentement. -Ça a continuer tout les jours, fallait que je me répare psychologiquement pour afficher un sourire en cours. Ma peau me brûle, mes yeux cerner me piquent, j'enchaîne les nuit blanches à pleurer dans le silence. Les nuits sont dures et froide, j'aimerais tellement vivre dans l'ignorance. Et toujours présente dans mon tiroir, ma lame tachée de rouge. J'efface la vérité et me maquille, j'aime pas attirer l'attention surtout celle de mes amies. Seule devant le miroir m'entraînant à sourire, pour éviter que quelqu'un se doute que j'aimerais juste mourir ! Toujours en manches longues et pantalons, j'esquive les pourquoi, toute l'année ça commence à être long... Je leur répond automatiquement que j'ai simplement froid, et que les égratignures sur mes doigts sont causées par mon chat ! J'ose pas leur dire que je m'inflige cette violence...
-La vie est beaucoup trop courte pour une 2e chance...
-Quelque chose me criait d'arrêté, de poser cette lame et de chercher mon énième chance !
-J'écoutais pas je me noyais, j'étais juste perdue.
-En fait je me suis égarée mais je cherchais plus...
-Toujours plus de blessures ça va un peu trop loin; dire que tout ça c'était «pour aller bien»!
-Je sais pas comment j'ai réussi à croire une chose pareille.
-Cette connerie a durer trop longtemps à mon goût...
-Mais c'est comme ça je suis débile tant pis pour moi.
-J'ai réaliser que j'étais pas si seule et que tout ça était loin d'être la solution.
-Nan c'était juste une excuse, un passe temps, un échappatoire, une addiction, une illusion...
-Même si personne peut m'aider, je devrais laisser cette lame car elle est loin de me sauver... Au fond c'est plutôt ça qui détruisait encore plus ma vie. -Mais j'étais tomber au fond, impossible de remonter. J'observais la surface au loin mais sans l'envier. J'avais juste l'envie de tout oublier. Plus je me noyais et moins je voyais comment nager jusqu'à la haut sans suffoquer. -J'avais pas d'issues et j'ai pas supporter. -C'est dingue ce qu'on peu être con quand on s'est persuadé, et que notre folie a fini par nous posséder. J'ai arrêter de lutter et j'ai fermer les yeux... c'était devenu vital de me faire du mal, comment arrêter ?... J'en avait pas envie: j'avais juste réaliser.
-Quelle réaction auront-ils quand ils apprendraient que je me torture, que mon corps est zébré de blessures ? J'ai envie de crier et de frapper contre les murs, sur mes doigts y'a des marques de morsures...
-J'ai tout fait pour arrêter, enfin j'ai essayer. Même remonter le temps suffirait pas à être comme avant ! J'ai pas été fouttu de lutter, mais j'ai tout fait pour me soigner...
-Je voulais pas en parler, et j'ai été aveugle de vouloir tout garder. Sans savoir ce que ça allais engendré, je voulais éviter de vous faire du mal et c'est raté ! Avec mes conneries, je vous torture l'esprit !
-Désolée c'était stupide, et ça je le sais. -Vous être loin de pouvoir comprendre, et j'étais pas sure d'arriver à arrêter. Je le craint que vos paroles n'y change rien.
-J'espère juste avoir réussi à un peu expliquer, que depuis ce malheureux soir j'esquive mon ombre. J'ai tout tenté et je peine à me relever.

—>Au final ma seule faute: c'est d'avoir commencer.

(Mais aujourd'hui j'ai réussi à arrêter donc j'aimerais passer un message; à ceux qui y pense, ne commencer JAMAIS ! Et à ceux qui subissent cet enfer, je suis tout ouvert pour parler. J'ai déjà perdu quelqu'un, ça m'a ouvert les yeux et je ne veux pas que ce scénario se reproduise. Votre lame qui vous a tant aider, que vous avez tant aimé, pourrais finir par vous tuer....)

[*Mon expression*]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant