* WHEN THE NIGHT COMES * [ Jeon Jungkook ]

CHAPITRE 15

Tout autour de moi prit une vision d'horreur tandis qu'il descendait de la moto en se retournant dans ma direction, me faisant re-découvrir son masque à la lueur de cette lune froide. Le Tokkitsuné fit de nouveau un signe de tête, me demandant de descendre à mon tour de l'engin et, le cœur battant, je m'executais sans un mot, gardant mes yeux rivés dans les siens, prête à réagir au moindre mouvement de sa part. Mais il se contenta simplement de marcher lentement vers le bâtiment peu rassurant tout en s'étirant tranquillement, se doutant bien qu'après toutes mes défaites face à lui, je ne tenterais pas de l'attaquer. Et il savait pertinemment qu'au milieu de nul part, je ne pourrais pas aller bien loin sans véhicule et, juste avant que je ne vérifie la moto, il fit tinter les clefs dans sa main, m'indiquant de le suivre si je voulais récupérer l'engin "emprunté" à Jackson. Habillé des mêmes vêtements noirs de la dernière fois, il disparut facilement dans l'obscurité de l'entrée pendant que je m'en approchais d'un pas prudent. 

Lorsque j'arrivais à l'intérieur, rien ne me paru rassurant. En même temps, à part quelques caillasses et vieilles barres en fer, l'endroit était désert et tout à fait approprié pour un petit meurtre... Je m'avançais vers le centre, cherchant à distinguer la silhouette du Tokkitsuné quand la porte grinça avant de se refermer d'un coup, faisant trembler la structure ainsi que tout mon squelette. Lentement, je me retournais, encore secouée par la peur qu'il venait de me faire, pour le voir marcher dans ma direction. 

T/P: "J'ai... Je vous ai aidé à fuir alors rendez-moi les clefs et laissez-moi repartir!... Je ne dirais rien à la police comme je l'ai fait jusque là." 

Tokkitsuné: "Pourquoi?"

Sa voix grave et étouffée me fit sursauter et je ne pu empêcher mes jambes de reculer légèrement, bien que lui se soit arrêté à une bonne distance de moi.

T/P: "P...pourquoi quoi?... Pourquoi je ne dis rien à la police...?"

Il me répondis d'un simple et lent signe de tête en négation.

T/P: "Pourquoi vous...me laisseriez partir vivante encore une fois... C'est ça?"

Il eut le même mouvement de tête et je sentis mon corps se décontracter doucement, retirant cette angoisse de mon esprit, même si je restais toujours sur mes gardes, mais aussi très agacée qu'il me fasse tourner en bourrique avec sa question...

T/P: "Pourquoi je vous ai aidé? C'est ce que vous voulez savoir?" 

De sa main gantée, il me demanda de continuer et j'hésitais un instant à inventer un mensonge mais, si cette situation venait à se reproduire, je devais au moins le prévenir.

T/P: "C'est... C'est sûrement de ma faute si la police a retrouvé votre trace..." 

Je gardais mes yeux rivés sur lui mais aucune surprise ou autre réaction ne s'échappa de son corps stoïque, alors je poursuivis mon explication. J'énonçais l'examen et ce que j'y avais écrit, en lui apprenant surtout que la police avait certainement ma copie en sa possession. 

T/P: "Maintenant que vous êtes prévenu, j'aimerais bien récupérer les clefs de la moto sans avoir à me battre... s'il vous plaît." 

Il rit doucement face à ma soudaine politesse et jeta le trousseau à mes pieds dont le tintement résonna dans tout l'édifice, avant de partir vers la sortie.

Tokkitsuné: "Vas-y, j'ai d'autres chats à fouetter..." 

Je les ramassais avant qu'une pensée ne me traverse l'esprit, me relevant d'un coup.

T/P: "Attendez! Vous avez une liste n'est-ce pas? Celle de toutes les personnes que vous devez éliminer... Vous pourriez me la montrer?" 

Il s'arrêta net et se retourna vers moi en penchant la tête sur le côté.