Pouvez-vous m'aimer à nouveau ? [ABANDONNÉ]

1

Aujourd'hui encore, un foutu réveil me sortit de mes songes. Quel dommage ! Je rêvais de ma primaire. J'étais insouciant et stupide. Je me souviens aussi être traité de connard en permanence. Maintenant, j'avoue être de leur avis... Si je pouvais, je mettrais des baffes à ce sale gosse de dix piges.

Bref. Comme je traînais au lit, ma mère vint hurler devant ma porte comme elle le faisait si bien depuis ces trois dernières années. Ma chère mère...

Liane : ÉRIC !! RÉVEILLE-TOI OU TU SERAS EN RETARD !! NE ME DONNE PAS UNE NOUVELLE RAISON DE ME BARRER POUR DE BON, PETIT CON !!

Éric : Oui, maman... J'arrive...

Liane : ET DÉPÊCHE-TOI !! JE VAIS AU BOULOT ET FAIS-TOI À BOUFFER TOUT SEUL !!

Éric : D'accord maman...

Je me décidai de me lever. Elle allait défoncer ma porte si je ne sortais pas dans moins d'une minute. Ma mère a beaucoup changée depuis ma primaire. Elle est maintenant bien plus grossière et moins discrète qu'avant et surtout... Elle ne m'aime plus.
Mais elle m'avait fait, et c'est pour ça que même si ça la mettait toujours en retard, elle prenait le temps de vérifier que je sois réveillé, même si elle devait attendre une minute le temps que je sorte.
Pour ne pas attirer de problème à ma chère tutrice, je me dépêchai de "m'habiller" pour pouvoir sortir de ma chambre et lui montrer que je suis bien réveillé et qu'elle peut partir sereine.

Éric : À ce soir maman !

Liane : À ce soir ! ET NE FAIS PAS DE CONNERIES !

Éric : Promis.

Sur ces mots, ma mère partit en courant tandis que je retournai dans ma chambre finir de m'habiller et passer vite fait par la salle de bain. Une fois prêt, je descendis pour essayer de me trouver quelque chose à manger.

Éric : Maman a oublié de faire les courses... Bon bah, je sais ce que je vais faire après les cours !

Je pris une des seules choses comestibles et apte à servir de petit-déjeuner ; une banane. Je remontai les escaliers mangeant mon petit-déjeuner tout en m'insultant de n'avoir pas pris mon sac en descendant.
Une fois que je pris mon bien, je quittai ma demeure pour marcher jusqu'à mon arrêt de bus. Après une petite minute j'arrivai enfin pour constater qu'il s'y trouvait les mêmes personnes que d'habitude ; Kenny McCormick sur son téléphone portable parlant probablement à son Léo adoré et Wendy Testaburger flânant une énième fois.
Je m'approchai d'eux pour me placer comme à mon habitude dans le trou qui les séparait. Et comme à chaque fois, Wendy me mit mal à l'aise avec ses regards mauvais et traumatisants. Je ne m'y habiturai jamais ! Pour me détendre un peu, je regardai Kenny. Un doux sourire était scotché sur son visage.

Éric : Euh... Ça a l'air d'aller avec Léo...

Kenny me regarda du coin de l'œil. Je détournai le regard ayant peur d'avoir dit une bêtise. Puis j'entendis un petit rire qui me rassura bien vite.

Kenny : Oui, il est vraiment chou... Tu sais, je suis sûr que ça lui aurait fait plaisir de t'entendre l'appeler comme ça !

Éric : Et bien... Il avait dit qu'il ne voulait plus qu'on l'appelle Butters du coup... Je... Enfin ! Ce n'est pas exceptionnel de respecter sa volonté ! C'est normal...

Kenny : Oui, mais venant de toi, c'est... Exceptionnel.

Éric : Ouais... Mais de tout façon, il me déteste maintenant... Comme tout le monde.

La brune à ma droite toussa tandis que le blond à ma gauche fut un peu gêné. J'avais raison.

Kenny : Tu sais, moi je-

Le bus arriva brusquement coupant le McCormick. Wendy monta dedans presque en courant et je me retournai vers Kenny.

Éric : Tu disais ?

Kenny : Non, oublie !

Il dit cette dernière phrase en rentrant dans le bus ce que je fis juste après lui.
Je marchai donc cherchant une place ayant très vite remarqué le jeune Stotch aux côtés de Kenny.
Dès que je trouvais une place libre, quelque chose m'empêchait de m'asseoir...
À côté de Wendy ? Je ne veux pas mourir moi ! À côté de Craig ? Cette place est réservé à son petit ami, autant dire que c'est occupé... À côté de Heidi ? Disons que c'est compliqué entre nous.
Après bon nombre de places dangereuses ou gênantes, je trouvai une place libre avec personne à côté. C'était dur, putain !

Bon maintenant, je m'ennuyais. Je sortis mon portable, on ne sera pas arrivé avant un moment de toute façon. Je jouai un petit moment à des jeux stupides, puis je relis mes cours vérifiant au passage que j'avais bien tous ce qu'il me fallait.
Alors que j'étais plongé dans une lecture "passionnante" de mes derniers cours de maths, un appel me fit sursauter. C'était ma mère.

Kyle : Tu pourrais répondre, s'il te plait... Cette sonnerie est horrible et ridicule !

Le rouquin était devant moi avec son meilleur ami et avait prit la peine de se retourner pour m'adressser ses froides paroles. Et il était vrai que ma sonnerie où on pouvait entendre ma mère avec une voix douce me dire de répondre était des plus ridicules mais depuis que ma mère avait changé, je n'arrivai pas à me résoudre à la changer. C'était celle qu'elle m'avait faite pour son numéro...

Éric : Euh... Oui oui ! Désolé !

Je décrochai enfin à ma mère au grand soulagement du Broflovski qui soupira l'air heureux avant de se remettre à discuter avec son Marsh préféré.

Éric : Allô maman ?
Liane : Ah enfin ! Je me demandais si tu ne t'étais pas rendormi quand j'étais partie !

J'imaginais déjà toutes les insultes qu'elle avait put marmonner à cette éventualité.

Éric : D-Désolé ! J'ai juste été surpris...
Liane : Bref ! Je t'appellais pour te dire que je rentrerai tard ce soir avant que tu t'imagines être accueilli avec un bon dîner.
Éric : Ah d'accord... Mais tu sais maman... Sans vouloir te vexer, tu ne me prépares plus de repas depuis trois ans déjà...
Liane : Ce n'est qu'un détail ! C'est incroyable qu'un gosse comme toi arrive à me faire chié à ce point !

Aïe ! Ça faisait mal ça...

Liane : Mais j'y pense, tu n'es pas en cours, HEIN ?!
Éric : Non... On n'est même pas encore arrivé au lycée...
Liane : Ouf ! J'oubliais que tu ne faisais pas toujours des conneries ! Sinon tu as bien toutes tes affaires ?
Éric : Oui, j'ai vérifié cinq fois.
Liane : Bien ! Ne meurs pas s'il te plait et travaille bien !

Je me demande si c'est ce que la mère de Kenny lui dit...

Éric : Oui, maman. Passe une bonne journée.

Sur ces mots, elle raccrocha alors que le bus arrivait enfin à destination. C'est parti !