Pouvez-vous m'aimer à nouveau ? [ABANDONNÉ]

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Éric ne parlait plus. Je tournai la tête vers lui et découvris son visage choqué et perdu. Que pouvait-il penser de moi ? Il allait forcément penser comme ces connards et ces pouffes que j'étais une traînée porteuse de toutes les saloperies du monde !

Bebe : Éric... C'était juste un accident ! On l'avait encore jamais fait et il commençait à être très insistant à ce sujet... On était à une fête et je savais pas qu'il y avait de...

Éric qui avait l'air d'à peine m'écouter tourna la tête vers moi, l'air sérieux peut-être même énervé. Il attendit que je finisse puis fut impatient et reprit la conversation lui même.

Éric : Il y avait quoi ?

Il attendit une réponse puis, suite à mon silence, il me prit par les épaules pour me secouer et répéta à nouveau. Je me mis à pleurer voyant une sorte de colère dans ses yeux et il me lâcha tout de suite. J'imaginais qu'il avait une idée sur ce que j'allais dire et j'avais peur de ce qu'il pouvait penser de moi. Il devait s'imaginer que j'étais une pute qui se défonçait et couchait sans protection. Éric vint frotter une main sur mon dos et mes pleurs se calmèrent.

Éric : Pardon... Je voulais pas te brusquer... J'ai juste peur que... Que... Est-ce qu'il y avait de l'alcool ?

Bebe : J'étais totalement bourrée.

Éric : Est-ce qu'il y avait de la drogue ?

Bebe : Un peu mais on m'en a fait respirer sans mon consentement...

Éric : Il a profité que tu sois défoncée pour te... Te... Je... Il avait un préservatif ?

Bebe : Non ! *Éclate en sanglot*

Éric essuyait mes larmes comme il le pouvait alors que je hurlais des insultes à ma débilité et à ma naïveté.

Éric : Ce n'est pas de ta faute, Bebe. Regarde-moi. *Prends le visage de Bebe dans ses mains* Tu n'y es pour rien. C'est ce salopard qui mérite d'être insulté ! Tu es la victime dans cette histoire. Il t'a forcé et c'est du viol.

Bebe : Non, tu ne comprends pas... J'en avais envie aussi... Je le voulais vraiment... Mais dans mon état normal... Jamais ! Jamais j'aurais fait sans... Je te le jure !

Éric : Bebe. Je te crois. Arrête de pleurer, tout va bien se passer.

Je fermai les yeux et tentai de stopper mes pleurs. Éric me répétait "chut" en me caressant les joues en un geste presque maternel. Peu à peu, je me calmais et rouvris les yeux prête à répondre à ses questions.

Éric : Où est-il maintenant ?

Bebe : Je ne sais pas... Il ne vivait pas ici...

Éric : Tu as repris de la drogue depuis ?

Bebe : Non, je ne me souviens même plus de ce que c'était de toute façon et je n'ai vraiment pas aimé...

Éric : Tes parents sont au courant ?

Bebe : Oui, ils veulent que je fasse un avortement.

Éric : Et toi ? Qu'est-ce que tu veux faire ?

Bebe : Je... Je ne peux pas le tuer ! Je ne veux pas... Je ne veux pas lui retirer la vie avant même de le lui avoir donné ! Je ne peux pas faire ça ! C'est mon bébé !

Éric : Tu veux le garder ?! Tu comptes faire comment ?

Bebe : Je ne sais pas... Je pourrais vivre seule avec lui ! Je pourrais partir loin ! Dans un autre état ! Dans un autre pays !