Chapitre 6

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(!!!!! scène de sexe brutale!!!!!)
Flashback de Liv

Liv Stone est aujourd'hui dans la prison du Colorado, elle a sélectionné préalablement plusieurs détenus potentiels pour l'émission de Sebastian Curtis, « Les rescapés ». Dans cette prison il y a entre autres deux  histoires qu'elle a trouvé passionnantes, l'une par la richesse de sa vie, l'autre par sa folie grandiose.
« Je vais commencer par la détenue 12, Niamh O'Brien s'il vous plaît. »

Liv s'installe dans une pièce sombre, un thé entre les mains, il ne fait pas très chaud ce matin. Niamh entre dans la pièce et tout de suite elle l'illumine. C'est une femme assez petite de taille, toujours plus petite que Liv, elle a de belles formes qui malgré la tenue orange sont bien mises en valeurs. Elle a des cheveux blonds épais coupés au carré, une vraie tignasse de lionne. Ses yeux sont d'un bleu clair perçant. Elle est sublime mais glaçante. Sa peau est si blanche qu'on peut y voir ses veines et sa multitude de tâches de rousseurs. C'est rare d'être à la fois un rayon de soleil avec un regard qui fait si peur.
Mais Liv est ravie de cet effet.

- Bonjour Niamh, je m'appelle Liv.
- Enchantée Liv, susurre t-elle dans un souffle, sa voix est mélodieuse.
- Je suis ici pour parler de vous.
- Oh, ça tombe bien, je suis ma personne préférée.
Liv esquisse un sourire, elle lui fait un signe de tête pour l'inviter à continuer.

- J'adore parler. Alors, si je devais me décrire je dirais que si j'étais un animal je serais une mante religieuse. Je suis amoureuse de l'amour. Je suis amoureuse des hommes. J'aime qu'on me fasse la cour, qu'on me fasse l'amour sauvagement dans une ruelle sombre. J'aime qu'on soit féroce. Ce que je n'aime pas c'est lorsqu'on me délaisse. Et pour l'instant je n'ai trouvé aucun homme qui ne m'ait pas délaissé. C'est à cause d'eux que je suis là. Je n'y suis pour rien moi. Ils m'abandonnent alors je me défends. Vous ne trouvez pas ça normal Liv ? Niamh plonge son regard si intensément en Liv que ça lui donne le tournis.
- Pourquoi êtes-vous là alors ?
- Quand je suis amoureuse j'ai besoin d'être sans cesse avec mon homme, s' il me délaisse je le harcèle, s'il m'abandonne je le tue.
Liv n'est pas étonnée, elle savait à quoi s'attendre en venant la voir. Elle n'est pas déçue, c'est le moins qu'on puisse dire.
- Alors je suis ici, car j'ai tué les hommes de ma vie. Seulement trois pour être exacte, ce qui ferait de moi, apparemment, une tueuse en série, je ne suis pas vraiment d'accord avec ça car je n'ai jamais demandé ça moi. Je voulais juste être aimé en retour, que l'on m'aime autant que j'ai aimé. Ce n'est pas compliqué tout de même, on est d'accord  ?
Le regard de Liv sur Niamh la fit continuer dans sa lancée.
« Mon premier meurtre est classé comme un accident, personne n'est soupçonné. C'était mon petit ami du lycée, Charles. Il ne voulait pas me faire l'amour, il faisait partie du club d'abstinence du lycée. Il était chaste, il voulait attendre d'avoir fini le lycée pour demander ma main et m'épouser, seulement après cela il s'offrirait à moi. Je me suis inscrite dans son club d'abstinence. Je fais partie d'une famille de noble, alors mes parents étaient les plus heureux du monde. Sauf que tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Je l'ai surpris en train de coucher avec quelqu'un d'autre que moi. J'ai été très, comme me dire... Énervée. Ça faisait des années que je me contentais de lui sucer la bite parce que c'était tout ce que monsieur voulait. Moi je n'avais droit à rien soit dit en passant. Et d'un coup en le voyant là, nu comme un ver, j'ai compris. Ce n'est pas qu'il n'avait pas envie de me faire l'amour. C'est qu'il ne voulait pas faire l'amour à une femme. Il voulait vraiment m'épouser, ça s'est sûr, pour que jamais personne n'apprenne sa vraie nature. Son père l'aurait tué et déshérité. J'aurais été la parfaite petite femme d'un homosexuel. Et pourtant je ne suis pas homophobe, mais quand c'est le mec que tu es censée épouser que tu vois se faire prendre par son supposé meilleur ami, t'es pas vraiment enchanté.

Sur le coup, je n'ai rien fais, j'ai refermé doucement la porte et Charles n'en a rien su, continue Niamh. J'ai attendu l'obtention de notre diplôme, j'ai attendu qu'il demande ma main, j'ai patiemment attendu. Je n'ai jamais été aussi patiente de toute ma vie. On a fêté nos fiançailles, pour que tout le monde voit et sache quelle future fiancée j'allais être à tout juste 18 ans. Puis un soir, où il avait trop bu, je l'ai drogué et je lui ai fait prendre le volant. Je ne suis pas montée à bord évidemment. Et malencontreusement Charles a eu un terrible et fatal accident de voiture. Je ne suis pas sortie de ma chambre durant les deux mois de vacances qui suivirent ce malheureux incident. Il fallait bien que je joue les fiancés éplorés. Ça a fonctionné puis j'ai été à la faculté de Sciences en Arizona, j'avais envie de changer de paysage.

Là je suis tombée raide dingue de mon professeur de théorie appliqué, je l'ai dragué à mort, j'allais le voir à chaque fin de cours, lui montrait ma poitrine à travers mes chemisiers fins. Je lui caressais l'entre-jambe dès que j'allais le voir à son bureau. Je voulais le rendre fou, je voulais qu'il cède. Je voulais qu'il me fasse l'amour violemment dans sa salle de classe, sur toutes les tables dans toutes les positions. Il a enfin cédé au bout de quelques mois, alors il m'a sauté. Partout, tout le temps. Je vivais le rêve, je l'aimais plus que tout au monde. Il disait qu'il allait quitter sa femme. Je le croyais. J'étais amoureuse. Il disait que lui aussi. Puis sa femme est tombée enceinte. Il m'a quitté. Alors, j'ai empoisonné son café pendant une semaine, il est mort lentement en souffrant, il est mort sous mes yeux en classe. Lorsqu'il s'est effondré, j'ai été une des premières à vouloir lui venir en aide, j'ai pu lui susurrer à son oreille « Tu l'as bien cherché. »  avant qu'il ne s'effondre, raide mort.

J'ai attendu que l'année se termine, il y avait une enquête en cours, les policiers sont venus nous ont interrogé mais il n'y avait aucune preuve nulle part de mon histoire d'amour avec Scott. Alors l'enquête a fini par se tasser. J'ai pu partir sans qu'aucun soupçon ne pèse sur moi à la fin de l'année scolaire. J'ai obtenu ma première année, je suis partie faire la deuxième à Washington, j'ai envie de voyager ai-je dis à mes parents, de voir du pays, de faire des rencontres, de profiter pendant mes études et ils m'ont crus.

J'avoue que pour la dernière histoire j'ai fais fort et c'est bien pour ça que je suis derrière les barreaux. Un soir, je me suis fait arrêter au volant de ma voiture, il est vraiment tard, je dirais 3h du matin. Je vous raconte :
Le policier est jeune et beau, il s'appelle Derek. Il me demande mes papiers, je les cherche dans la boîte à gants quand j'entends qu'il ouvre la portière. Je me retourne, il me sort violemment de la voiture et me plaque contre celle-ci. Je l'observe, un petit peu étonnée tout de même car on ne s'attend pas à ça durant un contrôle de routine. Je le laisse faire. Il m'arrache mon chemisier, me presse les seins, en met un dans sa bouche, il me met une gifle, claque la portière et me retourne ventre contre la voiture. Il sort ses menottes et m'attache les mains à la poignée de la portière. Il veut me violer sauf que moi j'attends que ça à ce moment là, il ne pouvait pas deviner qu'il était tombé sur une nymphomane, ce qui on peut se le dire, est encore mieux pour lui. Alors je me laisse faire, il sort sa ceinture et me frappe les fesses, d'une violence.. inouïe. Il sort sa matraque et l'insère en moi en un éclair, à sec, j'hurle, entre le cri et la jouissance. Et là, il sort enfin son engin qui a d'ailleurs une taille à en faire pâlir plus d'une, et me saute à n'en plus finir, bon dieu le meilleur coup de ma vie. On était là, à 3h du matin sur une route perdue de Washington et je me faisais baiser. Il m'a tringlé trois fois en tout cette nuit-là, contre la voiture. Lorsqu'il a eu fini, j'ai noté son numéro de plaque et j'ai suivi sa voiture de patrouille.

J'étais amoureuse, malheureusement pour lui. Ça voulait dire, soit il allait devoir m'épouser, soit j'allais devoir le tuer. C'est encore trop douloureux pour moi, c'est arrivé il y a à peine quelques mois donc je ne veux pas en parler, mon cœur est toujours brisé en mille morceaux d'avoir dû tuer Derek. Mais vous avez lu mon dossier, vous savez ce que j'ai fait. »

Une seconde chance (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant