JOUR. 2.4. L'histoire de Feall

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Quelle belle matinée pour tuer. Ou pour parler peut-être. Je vais vous raconter l'histoire de Feall.

Feall Mc Call a vécu à New York toute sa vie. Enfin, jusqu'à maintenant. Son père est le ministre des finances de l'Etat de New York. En tout cas avant que Feall finisse en prison, son père occupait ce poste. Il n'est plus vraiment au courant des actualités depuis un bon moment.

Son père est Finneas Mc Call, le beau, le grand, le richissime Mc Call Senior. Depuis des générations sa famille est dans la politique.

Feall lui, était plutôt un mauvais élève à l'école, parce qu'il le voulait uniquement vous vous en doutez bien. Son père l'a su dès son enfance. Ou alors c'est lui qui en a fait un cancre. Il s'est dit, sa mère est morte en le mettant au monde ça va le traumatiser pour le reste de sa vie. Je vais lui faire construire une piscine, le jeter dedans et si il en ressort vivant alors ce sera ça son domaine: la natation. Enfin, c'est ce que Feall pensait. En tout cas, il excellait dans le domaine de l'eau.

Feall n'a jamais eu à se plaindre de la vie qu'il menait. Il avait littéralement tout ce qu'il voulait. Son père voulait combler le vide que sa mère avait supposément laissé en lui, mais sans mentir, il ne se rappelait même pas d'elle. Comment aurait-elle pu lui manquer ?

Puis pour les Mc Call, quand on as de l'argent, on as besoin de rien d'autres. Enfin bon, au fil des années, il s'est rendu compte que peu importe ce qu'il faisait, son père passerait derrière lui pour réparer ses erreurs. Alors Feall en as profité. Tu ne l'aurai pas fais toi peut-être ? Non ? Menteuse. Enfin bon, sachez que lui, il a sauté sur l'occasion.

Feall se droguait, payait des prostitués, conduisant en état d'ivresse, se trimballait nu sur la voie publique. Et pourtant il n'avait jamais eu aucuns soucis à se faire. Il a dégradé des chambres d'hôtels, des maisons, des écoles... mais l'argent résout tout.

Un jour Feall était bourré et il a joué au bowling avec une grand-mère. « De toute façon les grands-mères meurent et je sentais que c'était son heure à celle-là » a-t-il dit à son père quand il l'a appelé pour tout réglé. Son père était dépité et Feall avait une sensation étrange dans la poitrine: l'excitation.

Mais comme les autres, cette affaire ne s'ébruita jamais. Son père l'a envoyé voir un psychiatre. En lui disant que deux meurtres à tout juste 21 ans s'en était trop pour lui. Que c'était un meurtrier et qu'il devait se faire soigner.

Feall: Comment ça « deuxième meurtre » ? Puis je n'ai pas fais exprès je te ferai dire.
Finneas: Arrête de me prendre pour un con. Et tu sais de quoi je parle, tu n'aurai pas pu oublier ça, personne n'a pu l'oublier, ni moi, ni la famille de ce pauvre enfant.
Feall: Je ne sais pas de quoi tu parle Papa.
Finneas: Tu as perdu l'autorisation de m'appeler ainsi.

Alors les jours suivant Feall s'est creusé la cervelle. Et alors.. il s'est souvenu.

Quand il avait 8 ans, il jouait dans la piscine avec un ami du cours de natation. Ce n'était pas vraiment son ami, depuis que le garçon avait battu Feall à la dernière compétition. Car si il y a bien une chose que Feall détestait plus que tout, c'est d'être battu.

Mais le garçon ne s'en ventait pas du tout, au contraire, il idolâtrait Feall et même après cet épisode, il continuait à le soutenir en lui disant qu'il ferait mieux la fois suivante. Peut-être qu'il avait peur de Feall après tout, il aurait eu raison.

Feall lui a dit: « Viens on fait un concours de respiration. » Alors le garçon a mis la tête sous l'eau et Feall lui a tenu sous l'eau jusqu'à ce qu'il arrête de se débattre.

A ce souvenir il eut à nouveau des papillons dans le ventre. Il se souvenait vraiment bien maintenant.

La gouvernante s'était ruée dans la piscine en lui hurlant dessous, elle avait soulevé le corps sans vie de l'enfant mais c'était déjà trop tard.

Elle hurlait de toutes ses forces en regardant Feall sourire. Puis Feall n'a plus jamais revu la gouvernante. Son père n'en as jamais parlé. Avec les années, il a oublié cet épisode dont on ne lui a rien reproché.

Maintenant qu'il a à nouveau ressenti le même bonheur, d'ôter la vie, il se rappelle chacun des détails de son premier meurtre. C'est bizarre, mais ça lui donnait presque envie de recommencer... et puis après, il y a eu son chef d'oeuvre. Et il en est fier, ça je vous l'assure. Mais cette histoire là, ce sera pour plus tard.

Une seconde chance (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant