Les couleurs du cerisiers (Amour sucré) [TERMINE]

Chapitre 42

Quelques semaines étaient passées et l'année tirait à sa fin. Le bac approchait à grand pas et je restais cloîtrés dans les quatre murs de ma chambre à réviser mal grès le beau temps qu'il y avait dehors. Kentin était redevenu lui-même face à une confrontation, j'avais usé de la manière forte en l'emmenant devant la tombe de ma sœur pour lui montrer qu'elle n'aurait jamais voulu que tout cela se passe ainsi. Je l'avais laissé seul, devant sa tombe et le lendemain, il était revenu, les traits tirés par la fatigue comme si il avait passé la journée voir la nuit au cimetière pour parler au fantôme de ma sœur défunte en début d'année. 

Je souriais, le bac était dans à peine quelques jours, après cela, j'aurai 18 ans le 26 juillet. Je pourrais me lancer dans les études, je n'y avais pas vraiment pensé, mais je pensais m'inscrire quelque part. J'avais déposé ma candidature dans une université d'Australie, si j'étais prise là-bas, j'y passerais trois ans et je retournerais pour ma dernière année dans mon pays natal. Mais, bon, je ne me faisais pas tellement d'illusion sachant que je postulais dans une grande université pour apprendre les langues et devenir par la suite diplomate ou quelque chose dans ce genre là. Je baissais les yeux, que se passerait-il, si j'étais prise ? Est-ce que Armin me suivrait ? C'est très peu probable, sachant qu'il aime ses habitudes et les perdre le déboussoleraient. Est-ce que je continuerais de rester avec amis avec Rosalya, Castiel et...Lysandre ? Je soupirais, et laissant tomber mon crayon sur mon bureau en prenant ma tête entre mes mains. Je ne leur en ai même pas parlé ! 

Je me levais et secouais la tête, je vais sortir un peu, ça m'aidera à réfléchir. Je plongeais mes mains dans les poches de ma veste et je fermais la porte derrière moi. Je sortis dans le parc, ce lieu de détente, cet endroit où quand j'étais enfant je riais à en perdre haleine, où nous plongions dans le petit ruisseau qui se tenait en contrebas. J'avais...une vie magnifique, je n'avais pas toute ces questions existentielles qui me trottaient dans la tête ou bien j'avais des questions...mais c'était celles d'une enfant qui ne comprenait rien à la vie. 

Je vais avoir dix huit ans et j'ai vécu bien plus de choses quelques années que ce que j'aurai pensé. Ma vie ? Un vrai fiasco...j'avais toujours eu cette envie d'abandonner ma vie, avant de revenir ici, et mal grès toutes les épreuves que j'ai vécu cette année, cette ville, cette maison, ses amis, ce copain et toutes ces choses là...font partie de moi. 

Aujourd'hui ? Je vais bien, je vais mieux et je suis heureuse et pourtant, je suis morte de peur à l'idée de perdre tout ce que j'ai pu construire en une année. J'ai peur de le perdre, ma seule bouée, mon seul espoir et ma seule lumière qui est à présent dans ma vie. Armin, est ma bouée de sauvetage, mon rayon de soleil et même si tout n'est pas rose entre nous, je crois que c'est pour toujours lui et moi. J'ai pas besoin de lui dire que je l'aime parce que rien qu'en voyant dans mes yeux ce que je ressens pour lui, il le sait tout de suite. Mais si nos chemins, devaient se séparer, est-ce que je le supporterais, est-ce que j'arriverais à surmonter cette ultime épreuve ? Je n'en ai aucune idée...

Je suis Alyson, j'ai dix sept ans et bientôt dix huit ans, j'ai vécu pleins de choses qui m'ont brisée comme un bateau sur la mer, comme un shinobi en guerre, comme un chasseur contre des démons, comme une jeune adolescente face aux problèmes de la vie...aujourd'hui, j'ai perdu mon père à la guerre...j'ai perdu ma mère d'un cancer...ma grande sœur dans un crash aérien...mon frère tabassé pour avoir protégé une fille qui allait se faire violer...ma sœur assassiné par Yoann...j'ai tué quelqu'un...c'est la chose la plus horrible, même si on a beau me répéter que je n'ai rien fais de mal, je m'en veux, je me déteste. Et pourtant une part de moi ne s'empêche pas d'être heureuse parce qu'avec Armin, je suis la plus heureuse du monde avec lui. Je suis amoureuse de lui et ça personne pourra me le retirer.