Chapitre 1

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Un matin comme un autre... Mon réveil sonna. J'ouvris lentement les yeux, et éteignis brusquement le réveil, tout en le fixant. 6h45... Faut que je me lève...

D'un long bâillement, je me redressais sur mon lit, retirais la couverture et m'étirais. Puis je me levais lentement, et me dirigeais vers la fenêtre pour ouvrir grand les rideaux ; la lumière du soleil pénétra dans ma chambre plutôt ordonnée. D'un pas lent et d'une démarche nonchalante, je me dirigeais vers la salle de bain, déposais sur la machine à laver mes sous-vêtements, et scrutais chaque parcelle de mon visage : mes longs cheveux rouges retombaient un peu partout sur mes épaules, complètement ébouriffés. Mon visage affichait une mine fatiguée, avec un regard blasé devant mon reflet, et un infime filet de bave séché sortait de ma bouche.
Je restais là quelques secondes devant le miroir à me moquer intérieurement de mon reflet, puis me décidais enfin à me laver et me coiffer. Au bout de 15 min, je ressortais en débardeur, affichant une mine plus joyeuse que quelques minutes avant. Je consultais rapidement la météo du jour : du soleil le matin accompagné de quelques nuages, et une possibilité de pluie l'après-midi ; de plus, il ne faisait pas très froid. Je fouillais mon armoire, puis m'habillais, optant pour un slim et un T-shirt pas trop fin, mes Adidas rouges habituels et un de mes fidèles sweats à capuche, cette fois-ci, j'en pris un gris avec une fermeture éclair.

Je rangeais ma carte de transport et ma carte étudiant dans mes poches, pris mon sac fait la veille pour aller le mettre à l'entrée, et prendre mon petit-déjeuner.

Une fois prête, je pris une veste noire imperméable, pas trop chaude, mais assez pour ne pas attraper froid, pris mes clés et mon sac, puis sortis, en verrouillant bien l'appartement.

Pour une fois, la météo avait raison : il y avait un beau soleil dès le matin, avec quelques nuages par-ci par-là. Je consultais l'heure de ma montre : 7h42. On était jeudi, et je commence à 9h le jeudi, sachant qu'il me fallait 30 min de route... Pas mal, la journée commençait bien pour moi : du soleil le matin, une température pas trop froide, un départ bien calculé... Quoi espérer de mieux ! Je souris à cette idée, mis un écouteur et commençais à me diriger vers la gare de Musutafu, d'un pas décidé, prête à arriver à l'heure et de bonne humeur ce jour-là.

Arrivée dans le train, je pianotais sur mon téléphone pour écrire d'éventuelles mémo.
Il va falloir que je fasse des courses rapides, pensais-je. Papa a du encore rentrer tard hier soir...
Je fis la liste des minis-courses à faire le soir même. Je gardais une oreille libre, l'autre gardant un écouteur, pour que je sois à l'affût d'informations dans le métro, ou bien d'éventuels dangers.
J'entendais la conversation des gens autour de moi : ils parlaient, pour la plupart, du tournoi annuel qui a eu lieu à Yuei en début de semaine. Forcément, les élèves de Yuei n'étaient pas passés inaperçus dans le métro, certains recevant des compliments des passants, d'autres récoltant des regards désolés et des «Tu feras mieux la prochaine fois, c'est pas grave », et autres paroles de ce genre. Surtout que le métro que je prenais chaque jour était également la route des futurs héros de Yuei, donc forcément, j'en croisais tous les matins et parfois le soir en rentrant. Un élève que je croisais souvent était un jeune garçon aux cheveux verts ébouriffés, Midoriya, si je me souviens bien ; il s'est bien débrouillé durant son duel face au fils d'Endeavor, même s'il aurait pu gagner s'il savait maîtriser son alter.

Au bout de quelques minutes, le train s'arrêta, et une mine perplexe traversa tous les passagers, moi y compris.
« Mesdames et messieurs, suite à un incident technique, le train sera immobilisé pendant un temps indéterminé. Veillez nous excuser pour la gêne occasionnée. »

Des râlements fusèrent, d'autres se plaignaient qu'ils allaient être en retard. Je regardais ma montre : 8h13. C'est pas bon. Si le train ne redémarrait pas d'ici 15 min, je serais encore une fois en retard. Oui, la ponctualité et moi, ça fait deux. Toute la semaine, j'arrivais souvent en retard, donc je faisais un effort pour arriver à l'heure au moins le mardi et le jeudi. Je réfléchis alors au meilleur moyen pour arriver à temps à l'école, mais la seule façon pour que j'y arrive était que le train reprenait sa route.

Je m'impatientais, les passager aussi d'ailleurs. Je reconsultais ma montre : 8h27. Ça y est, j'allais être en retard.
Dans une légère secousse, le train redémarra enfin, au comble de tous. Il ne me restait que 3 arrêts, avant de marcher encore 20 min jusqu'à l'école.

Arrivée enfin à mon arrêt, je descendis et consultais une fois de plus l'heure : 8h41. Je n'avais plus le choix, fallait que je l'utilise...
Je courus en direction des escaliers et sautais d'un coup pour atterrir tout en bas, en me réceptionnant correctement grâce à mon alter, et ce, sous le regard médusé des passants. Me rendant compte de mon erreur, je m'arrêtais brusquement, guettant de toute part la présence d'un policier, avant de repartir à la vitesse d'un vélo.

Avec de l'entraînement, je peux me déplacer à 20 km/h, ce que je fis, en me mettant sur la route pour éviter de slalomer entre les passants et pour ne pas les gêner non plus, mais c'est aussi plus pratique, car il n'y a aucun obstacle sur la route. Chaque fois que je voyais au loin des policiers, je sautais sur le trottoir et faisais mine de courir normalement, avant de reprendre la route en glissant. Je regardais l'heure : 8h56. Je voyais à 100 m de moi l'imposante bâtisse constituant là où j'étudiais : la Faculté générale Akatsuki, où on y étudie les sciences comme les langues, en passant par les métiers de la communication, du multimédia et de la haute technologie.

De loin, je vis le portail commencer à se fermer. J'accélérais d'un coup, ne me souciant plus des regards autour. Le portail se refermait de plus en plus.

_ Il n'en ai pas question !! Criais-je.

Et je sautais par dessus un banc, en prenant un appui considérable, et me propulsais vers le portail. Je passais de justesse, manquant de me faire écraser, tombais lourdement par terre, mais me relevais brusquement grâce à ma répulsion pour continuer ma course, jusqu'à arriver devant l'amphithéâtre où j'avais cours. Je repérais d'un coup d'oeil ma voisine et amie, Yuka Tachibana, et me propulsais vers l'escalier à côté d'elle.

Yuka-san est une amie que j'ai eu pour voisine en cours de langues lors de ma deuxième année de fac. C'est une jeune femme épanouie et souriante, bien dans sa peau. Elle déborde toujours d'énergie, à croire qu'elle ne se fatigue jamais. Elle a pour alter l'électricité, un alter puissant qui aurait pu faire d'elle une héroïne, mais qui a préféré se consacrer à des études de journalisme. On a beau suivre des études différentes (elle dans le journalisme et l'économie, moi dans les sciences et les langues), on s'est trouvée une certaine complicité, et un intérêt commun pour les langues.

J'atterris à côté d'elle, essoufflée. Celle-ci sursauta en me voyant, puis ricana en disant :

_ Salut, Garie !! Tu arrives pile à l'heure, aujourd'hui !

_ Yo, Yuka-san... lui répondis-je, en posant lourdement mon sac au sol, et en m'asseyant. Quelle heure est-il, exactement ?

_ 9h02, ce qui veut dire que tu es arrivée à 9h tout pile, fit Yuka-san, en consultant sa montre. Tu as vraiment la manie de consulter l'heure à longueur de journée, tu sais !

_ Je sais bien, mais c'est pour ne pas être en retard, la plupart du temps.

_ C'était quoi, le souci, cette fois-ci ?

_ Le train ! Me plaignais-je. Ce foutu train, qui tous les jours fonctionne à merveille, et qui, le jour où je pars tôt de chez moi, décide de tomber en panne...

Yuka-san me lança un regard amusé. Puis le professeur d'anglais vint, et le cours commença.

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Au Coeur Du Monde Des Héros - [Aizawa×OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant