Au Coeur Du Monde Des Héros - [Aizawa×OC]

Chapitre 7

Il était 19h20, et il faisait déjà nuit. Aizawa et moi marchions côte-à-côte, en silence. Mon coeur battait la chamade, je ne cessais de le regarder en coin, et de le détailler : il avait l'air plus blasé que jamais, et étrangement, cela lui donnait un certain charme dont moi-même je n'en avais pas la connaissance.

_ Je peux savoir pourquoi tu ne cesses de me regarder depuis plusieurs minutes ? Lâchait-il en tournant les yeux vers moi, ce qui me fit rougir.

_ Je... pardon, je me demandais juste... répondis-je en évitant son regard. Est-ce que... tu dors bien, la nuit ?

Il baissa son regard blasé sur moi. Pensant avoir dis une erreur, je me repris en rougissant :

_ Pardon ! Désolée, je... euh... C'est juste que tu avais l'air plus fatigué que d'habitude, donc je m'inquiètais, c'est tout...

_ Ne t'en fais pas, répondit-il nonchalamment. Je travaille beaucoup, et souvent, jusqu'à des heures plutôt tardives, donc je manque de sommeil parfois, mais j'ai l'habitude.

_ Tu ne devrais pas travailler aussi tard, le sommeil, c'est important, surtout que tu es un héros, tu devrais être en pleine forme.

_ C'est ce qu'on me dit souvent, mais lorsque je me couche tôt, je n'arrive pas à trouver le sommeil, donc je profite à travailler, comme corriger des copies, pour ne pas perdre mon temps à tenter de dormir sans succès. Je trouve que c'est une solution plutôt logique et rationnelle.

Je soupirais, puis repris :

_ Il est vrai que même si tu as raison, ton organisme ne tiendrait pas le coup longtemps, et un jour, tu t'écrouleras de fatigue.

_ C'est pour ça que je rattrape mes heures de sommeil perdues le jour.

Je le regardais bizarrement, puis il lâcha en me fixant :

_ J'ai souvent mon sac de couchage sur moi, partout où je vais, comme ça, si j'ai une petite pause, je roupille. Même quelques minutes me suffisent pour que je sois en pleine forme ensuite.

_ T'es têtu, en fait, Aizawa-kun ! Déclarais-je en soupirant.

_ Et toi, t'es irrationnelle, répliqua le noiraud en souriant.

Je rougis légèrement. On arriva devant chez moi.

_ Merci de m'avoir raccompagné, lui dis-je en m'inclinant légèrement.

_ Pas de soucis, répondit-il simplement.

Avant que je ne rentre dans l'immeuble, je m'arrêtais, puis me retournais :

_ Euh... Ça te dit de boire un verre chez moi ? Mon père travaille, donc...

Avant qu'il ne réponde, au même moment, son téléphone sonna. Il consulta son portable, sur son visage passa furtivement la frustration avant de redevenir stoïque, et me dit alors :

_ Merci, Garie-san, mais désolé, j'ai une urgence. Ce sera pour une prochaine fois, alors.

_ Ah... D'accord, je comprends, fis-je, déçue. Bonne soirée, alors.

_ Oui, bonne soirée.

Puis il partit. Je rentrais chez moi, me changeais et me jetais sur mon lit en soupirant bruyamment.

J'étais frustrée. Et je pensais avoir rêvé, mais lorsqu'Aizawa avait consulté son portable, j'avais lu dans ses yeux une lueur de frustration, malgré son visage resté stoïque.

Je glandais alors sur mon téléphone, pour oublier ma frustration, allongé sur mon lit. Je reçus alors un message mon père :

De : Papa :
Coucou ma chérie ! Je ne t'ai pas croisé tout à l'heure, en rentrant, mais c'est pour te dire je suis parti en séminaire pour 3 semaines à Hokkaidō. Je suis venu à la maison à 18h, mais comme tu n'étais toujours pas rentrée à 18h30, j'ai dû partir pour prendre la route pour ne pas arriver trop tard au port. Ne fais pas trop de bêtises quand je ne suis pas là ! 😁 Je t'embrasse fort !! 😘😘