Chère Leiko,
Ici Emon. Je me sens seul depuis que j'ai emménagé à Kyoto. Je continue à t'écrire alors que j'avais promis à Tsuneie de ne plus le faire.
Leiko, Leiko... J'aimais bien être à tes côtés. J'aimais bien ta présence. J'aurais aimé te tenir la main un peu plus longtemps.
Leiko... Aujourd'hui, Ritsuko a dit que s'enfermer dans le passé était absurde, elle ne te connaissait pas, Leiko.
J'aimerais revoir ton visage, ton sourire, réentendre juste une fois le son de ta voix.
Je n'aime pas mon métier. Je suis professeur d'arts plastiques dans un lycée.
Je n'ai pas tant de temps pour t'écrire, Leiko, juste poser des mots sur des questions qui me tiennent éveillé la nuit.
Je suis aller à une réunion, avec Rikuy, le professeur de mathématiques des 3e2. Il y a un élève à problème, Akazawa, une sorte de pétasse en jupe.
Tu me manques, Leiko.
À l'aide, Leiko, je ne peux pas vivre sans toi, sans ton visage, mais je revois chaque nuit le visage de Mikyo avant qu'il ne fasse le geste fatal.
Je n'arrive plus à dormir...
À l'aide.
Emon à l'ombrelle
VOUS LISEZ
Recueil de nouvelles
Historia CortaDes nouvelles de toutes les sortes qui viennent de mon esprit tordu. Sommaire : 1. Elle pleut 2. Rebecca 3. Paragraphe (fantastique) 4. On ira 5. La fille du bus 6. Lettres amoureuses 7. À la vie à la mort 8. SOS en quatre parties 9. Le dessin 10. L...
