Recueil d'OS [Yaoi/Bl]

¤ Études, démons et sexe

Anthéa sortait de sa campagne, les yeux dans le vague, un faible sentiment de tristesse et un grand sentiment d'accomplissement.

Sa petite amie l'avait plaquée il y a quelques jours, et juste avant son départ pour la capitale. Rien ne laissait présager une rupture. Il y avait quelques semaines, ils sortaient, riaient, se faisaient l'amour, et puis soudain, une lettre. Une simple missive, mal écrite, avec un simple "Je te quitte. J'aime quelqu'un d'autre. Ne me retrouve pas."

Après cela, il ne sut que faire. Il était amoureux, mais alors pourquoi cette annonce ne lui avait pas plus fait mal que ça ? Il apprit de ça et là que la femme qu'il avait aimé l'avait abandonné pour un noble quelconque, qui ne cessait de lui faire des avances. Son cœur semblait résister, mais l'appel de l'argent l'amena aux portes du domaine, et abandonna Anthéa, le faisant se remettre en question.

Mais malgré cette confusion, Anthéa avait tout de même reçu de bonnes nouvelles ! Sa tante, une noble de la capitale avait enfin décidé de le ramener à la capitale et de finir son éducation. Le jeune garçon était déjà très intelligent et talentueux pour sa tante, qui adorait voir le garçon montrer ses talents et descendre tous ces idiots pompeux qui exposaient leur argent. Sa tante, d'ailleurs, n'était pas une femme très expressive. Sachant qu'elle avait réussi à accéder à la noblesse par ses propres moyens, et s'était battue pour recevoir le respect qu'elle méritait, elle avait refusé de dorloter Anhtéa, et d'en faire un chien fou de noblesse.

Elle l'avait envoyé quelques années dans la campagne, pour lui forger un corps, et embellir son neveu. Elle avait beau ne pas être expansive et démonstrative, elle aimait quand même cet enfant. Sa sœur et son mari étaient morts, et elle l'avait recueilli. Elle était réellement fière de son garçon. Finalement, Anthéa allait faire ses études dans la grande université de la cathédrale, fréquentée par des futurs barons, ducs, et même par la princesse et future impératrice Améthyste !

Finalement, Anthéa arriva dans le domaine de sa tante. Il la salua et alla dans sa chambre. La rentrée avait lieu le lendemain, et il devait boucler ses affaires. Malgré tout ce que l'on pouvait croire, il avait effectué de nombreux aller retour pour vérifier la paperasse administrative avec sa tante. Il sourit devant l'uniforme en face de lui, et de l'arme de combat qui lui avait offert sa tante. Le fleuret de son père. Une arme incroyable, et incassable. Forgée dans les meilleures pierres, dites enchantées par les dieux, et modelée par le plus grand forgeron jamais connu. Bref, une fierté familiale. Sur ces pensées, Anthéa se glissa dans son lit, et ferma les yeux. Il se faisait tard, et il ne pouvait se permettre d'être dans des mauvaises conditions à la rentrée.

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De l'autre côté de la capitale, se trouvaient deux frères, dans une résidence de vacances. Héritiers de Tolomea, ils étaient inscrits également à l'université de la capitale. Tolomea était une baronnie nordique réputée et connue pour avoir souvent protégé le pays d'invasions barbare. Lieu stratégique du royaume, il était défendu par une famille réputée pour ses habitudes à ruser, sa violence, sa froideur vis à vis des autres duchés, et sa tradition de nommer les Tolomeiens avec des noms de démons.

Mais là n'est pas le plus important. Celui qui nous intéresse est le plus jeune héritier, qui allait faire sa rentrée le lendemain. Pendant que son grand frère lui répétait d'être sociable, d'éviter les problèmes, la famille royale et d'éviter de lui demander des conseils pour le travail, l'autre ne semblait pas plus intéressé. Il était complètement absorbé par le livre qu'il lisait.

L'aîné, qui semblait habitué à la situation se contenta de soupirer après son monologue, et lâcha :"Bon, tu ne m'écoute pas, mais important pour toi, la bibliothèque de l'université est gigantesque...". Le garçon leva subitement ses yeux de son livre, réagissant au mot 'bibliothèque'. Il jeta son livre en arrière d'un geste brusque, perdant sa page et pliant des pages au passage. Le frère, à peine perturbé par son geste soupira :" Tu pourrais arrêter de faire ça à chaque fois ? Ce livre vaut une petite fortune hein...