Le matin, c'est facile de sauter le repas.
Déjà, je n'ai pas très faim au sortir du lit : ma bouche est pleine des déchets relâchés par les bactéries pendant la nuit, et je ressens le besoin irrépressible de m'en débarrasser dans la seconde. Ensuite, lorsque je me suis brossé les dents, l'arrière-goût mentholé du dentifrice fait passer mes envies de croissant ou de céréales. Enfin, je bois beaucoup d'eau : il paraît que c'est bon pour la peau, et cela me donne l'illusion d'avoir quelque chose dans le ventre.
Vraiment, le petit déjeuner est un repas facile à sauter, et un repas en moins équivaut à des calories en moins, à un ventre plus plat et a une silhouette plus fine.
Plus fine, toujours plus fine. Mon reflet me le dit : il faut supprimer ce ventre. Il faut affiner ces cuisses. Elles sont toujours énormes : deux gros gigots.
Mais non Cécilia, tu es très bien comme tu es !
Oui, mais avec quelques kilos en moins, avec des cuisses plus fines, je serai plus belle. Laissez-moi les perdre, et vous verrez que j'ai raison.
[nda : coucou les ami.e.s :D
j'espère que vous vous portez bien en cette période de confinement !
une nouvelle histoire à mettre en lien (ou pas, ce n'est pas obligatoire) avec le Chinoiroux.
bon par contre elle sera beaucoup moins légère et drôle que Méditations pas trop physiques.
mais elle me tient beaucoup à cœur
faîtes attention à vous et à vos proches,
flouce]
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C'est s'il y a peu de calories que je mange
Short Story« Non, je ne céderai pas. Non, je ne mangerai pas. » Cécilia, lycéenne, n'arrive plus à manger comme avant, et Eustache s'en inquiète. Une nouvelle histoire annexe aux Chroniques du Chinoiroux, mais l'une et l'autre peuvent être lues indépendamment...