Un drame, un destin...

Chapitre 1

"Noémie ! Dépêche-toi on va être en retard !"
"Oui maman, j'arrive !"

Moi, c'est Noémie, j'ai 16 ans, et je vis dans un petit village du sud de la France, pas très loin de Hyères. Aujourd'hui, je vais réaliser un de mes rêves : partir en voyage en Amérique du Sud pendant un mois ! Je suis passionnée de voyages depuis toute petite, et j'ai toujours rêvé de visiter ce continent, dont la culture et les paysages me fascinent. Pour mes 16 ans, mes parents m'ont offert des billets d'avion, et aujourd'hui, c'est le grand départ ! Étant fille unique, mes parents font tout pour me faire plaisir, et je leur en serait éternellement reconnaissante.

Bref, là il faut y aller, et, comme d'habitude, je suis en retard. Je me dépêche de boucler ma valise, avant de dévaler les escaliers. Arrivée en bas, nous nous assurons que nous n'avons rien oublié, puis nous partons.

Arrivés à l'aéroport, nous nous asseyons non loin de notre porte d'embarquement, après avoir enregistré les bagages en soute et avoir passé tous les contrôles de sécurité. Je regarde par les énormes baies vitrées de l'aéroport. Le ciel est gris et la pluie commence à tomber. Moi qui ne suis jamais rassurée en avion, les gouttes que je vois ruisseler le long de la vitre n'arrangent rien à mes angoisses. Je mets mes écouteurs et me laisse emporter par ma musique, essayant de ne plus penser à tout ça.

Je sens une main se poser délicatement sur mon épaule. Ma mère me chuchote à l'oreille :

"Noémie, c'est l'heure d'embarquer, prend ton sac à dos et on y va."

Je réalise alors que je m'étais endormie sur le siège et me lève d'un bond, ma hâte d'arriver prenant le dessus. Je suis si impatiente et excitée à l'idée de faire ce voyage ! J'en rêve depuis si longtemps et je vais enfin pouvoir le réaliser !

Une fois assise dans l'avion, je sors mon téléphone, et, le temps que les personnes autour s'installent et que nous partions, j'envoie un dernier message à ma meilleure amie, Sarah. Je la connais depuis la maternelle, et nous avons toujours été inséparables.

Noémie à Sarah

Coucouuu, je suis dans l'avion et on va bientôt décoller, mais avant je voulais te souhaiter de bonnes vacances, j'espère que tu vas bien t'amuser. Un mois ça va être très long sans toi, mais je reviens vite, avec plein de choses à raconter, des souvenirs et des photos ! bref, sache que je t'aime fort fort fort ! bisouuus :)

Le message s'envoie, et je suis étonnée de recevoir une réponse dans les trois minutes qui suivent, mais contente de recevoir ce message de sa part avant de partir.

Sarah à Noémie

Heyyy, je te souhaite d'excellentes vacances à toi aussi, profites un maximum de ce voyage que tu voulais tant faire et j'espère bien que tu me raconteras tout ! Tu vas me manquer aussi, mais on se reverra dès ton retour ! Je t'aime encore plus, bisous bisous :)

Je souris en mettant mon téléphone en mode avion, et pense à tout ce que je vais bien pouvoir découvrir. J'attache ma ceinture et regarde par la fenêtre pendant que l'avion roule vers la piste de décollage. Dehors, la pluie ne s'est pas calmée. J'entends alors la voix du pilote qui fait ses annonces habituelles, précisant que l'orage se déplace dans la même direction que nous et que nous prendrons donc un itinéraire légèrement différent que celui initialement prévu, de façon à ne pas se retrouver en plein milieu de la tempête. Cependant, les zones de turbulences se feront plus nombreuses qu'un vol habituel, et nous devons donc garder nos ceintures attacher jusqu'à ce que nous ayons dépasser l'orage. Je commence vraiment à avoir peur. Mon père me rassure en me disant que ce genre de choses arrivent tous les jours et que le pilote veut simplement s'assurer que nous restions à nos places pour ne pas risquer de se faire mal en se déplaçant pendant les secousses. Je tente de me calmer en observant dehors, mais bien vite, nous nous retrouvons dans les nuages, ce qui m'angoisse d'autant plus. Je sors alors un livre et me plonge dans ma lecture, espérant oublier ce qui se passe dehors.

Je m'assoupis mais suis réveillée quelques minutes plus tard par une nouvelle annonce de l'équipage. Nous entrons dans une première zone de turbulences. J'attrape la main de mon père et la serre le plus fort que je peux. L'avion tremble et mon stresse ne fait qu'augmenter. Je lance un regard vers le hublot mais l'extérieur est complétement gris, et cela donne l'impression d'être enfermés dans les nuages, enfermés dans l'orage. Je déteste cette sensation et préfère fermer les yeux. Au bout d'un certain temps, les secousses semblent se calmer. Je reprends mon souffle et rouvre les yeux, regardant mon père qui me sourit, comme pour me dire "tout va bien".

Tout à coup, alors que tout semblait s'être arrêté, je sens l'avion descendre, puis remonter et descendre à nouveau. Soudain, l'avion tombe d'un coup de plusieurs mètres. Les gens autour de moi crient. Tétanisée par la peur, je ne parviens pas à faire sortir un son de ma bouche. C'est alors qu'un deuxième trou d'air nous fait cette fois tomber à une vitesse phénoménale. Ça ne s'arrête pas... Le choc me fait perdre conscience, je n'entends plus les voix autour de moi. La dernière image que je garde en tête est celle de ma mère en pleurs...

Puis, plus rien...