| Chapitre 68 |

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La semaine d'après toujours en direction de chez Ana, je reçois un message sur mon téléphone. Je n'y prête pas vraiment attention car je suis déjà en retard.

Comme la semaine dernière, je me gare dans l'allée et cette fois-ci je réussis à atteindre la maison sans problèmes grâce à mes baskets.

Ana me demande d'entrée et tout se passe comme prévu.

- Tu as des nouvelles de Leila ? Me demande Ana en me surprenant.

- Non. Répondis-je sincèrement.

- Je pense que tu devrais aller la voir. Elle aurait besoin de toi.

- Pourquoi qu'est-ce qui n'irait pas.

- Ce n'est pas à moi de le dire, je te dis ça car je sais que vous deux vous vous êtes en quelque sorte disputés à cause de moi. Je ne veux pas la privée de sa meilleure amie surtout pas maintenant.

- J'irai la voir... dis-je alors.

Je dois avouer que ça me paraît étrange tout cas et ça m'intrigue au plus profond de moi.

Je décide de jeté un coup d'œil à mon téléphone en déviant mes yeux de la route un instant et je remarque que le message de tout à l'heure était de Leila.

Salut,

J'espère que tu vas bien, je ne sais pas comment m'y prendre pour m'excuser. Je n'aurais jamais dû t'abandonner comme ça alors que tu avais besoin de moi. Je te comprend maintenant. Je me sens pas bien et j'aurais tellement voulu que tu sois à mes côtés.

Désolé de t'avoir dérangé, j'avais juste besoin de te dire ça.
Bise, Leila.

Lorsque je relève les yeux, je remarque que je fonce droit vers un arbre, le temps d'appuyer sur la pédale de frein, je sens déjà ma tête percuter contre le pare-brise .
***
Lorsque j'ouvre mes yeux mais je découvre l'épave dans laquelle je suis bloquée. Je suis en plus incapable de bouger mes jambes.

J'ai l'impression d'avoir mal partout et j'ai un mal de crâne atroce. Je réussis tout de même à relever mon bras et à me passer la main sur le visage.
Ma main est pleine de sang.

Quelqu'un essaie d'ouvrir la porte côté passager, mais elle est fermée à cause de la centralisation.

Je fais de mon mieux pour aller l'ouvrir en gémissant de douleur.

La tête de l'inconnu apparaît par la fenêtre où du moins ce qu'il en reste.

- Alyssa ?

Sa voix je la reconnaîtrais entre mille.

- Jamie sort moi de là. Répondis-je.

- Ok bouge pas, je vais passer de ton côté.

Je ne sais comment il réussit à me sortir de l'épave sans que je ne puisse l'aider.

- Tu peux marcher ? Me demande-t-il.

- Je ne sens plus rien. Dis-je en m'inquiétant. C'est pas normal je ne sens plus mes jambes.

- Alyssa t'en fait pas. Ça va aller, je vais t'aider et tout va bien se passer.

Il me prend dans ses bras et me porte jusqu'à sa propre voiture. Il me dépose sur la banquette arrière et m'emmène à l'hôpital.

Arrivés sur place, toute une équipe vient me chercher pour me déposer ensuite sur un brancard.

Jamie est toujours là et m'observe avec un regard si différent que je n'arrive pas à déchiffrer.

- J'ai peur. Dis-je sincèrement.

Sans que je puisse savoir comment ni pourquoi, j'arrive à sentir une main me serrer la mienne.

Au moment où je regarde Jamie de nouveau, il me répond :

- Je suis avec toi.

Nous entrons dans l'hôpital et la main de Jamie se retire de la mienne peu à peu. J'essaie de l'appeler pour qu'il revienne mais ce n'est qu'un murmure qui sort de la bouche.

Je n'ai pas le temps de comprendre pourquoi il s'en va que mes paupières se font lourdes.

Puis en fermant les yeux dans ce brouhaha incessant, j'ai reconnu mon bonheur. Je l'ai reconnu au vide qu'il me laissait en s'éloignant.

Hffmbx.

INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant