𝗔𝗡𝗚𝗨𝗜𝗦𝗛┆𝗆𝗒𝗀 + 𝗃𝗁𝗌

🄾 ¦✧ﾟ. ྃ ༘ ¦ 𝗧𝗘𝗡𝗧𝗛 𝗟𝗘𝗩𝗘𝗟

𝐋𝐎𝐒 𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋𝐄𝐒
𝟿 𝚜𝚎𝚙𝚝𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 𝟸𝟶𝟷𝟾
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Nous sommes tous les sept dans ce bus qui nous trimballe à chaque concert destinés, pour le moment, aux États-unis. Je sens monter le stress en moi ; partant du bout de mes pieds jusqu'au sommet de mon crâne. Et ce, sans laisser mon estomac et mon coeur tranquille, bien évidemment.

Chaque membre se trouve être en pleine discussion, riant ou bien cherchant quelques blagues pour détendre l'atmosphère. Mais un seul manque à l'appel : moi. Je suis sur la couchette arrière, mon portable à la main, et je vague quelques secondes parmi mes playlist. Extérieurement parlant, j'ai l'air bien calme ; comme d'habitude en apparence. Tandis qu'à l'intérieur, mon démon me ronge les entrailles. Je suis déjà entrain de paniquer à l'idée de rejoindre une nouvelle scène, devant tout les regards nous étant destinés. Mes symptômes, provoqués par cet angoisse, sont des plus simples : estomac dans les talons, les mains moites et cette putain d'impression de pneumonie résidant dans mes deux poumons, m'empêchant de respirer pleinement.

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Je suis dans ma loge, enfin notre loge, et je me prépare malgré la sensation désagréable que me procure mon cœur qui, en vain, cherche à pomper le plus de sang possible. Il me faut une chaise parce que je sens mes jambes s'affaiblir ; elles ne veulent déjà plus me tenir debout. Je soupire et m'avance vers la maquilleuse, déjà prête, tandis que je dépose mon portable juste en face de moi, à côté des collations et de quelques jus vitaminés. Je laisse ma tête tomber vers l'arrière, la nuque collé contre le dossier du fauteuil sur lequel je me retrouve désormais. Mon cerveau est en pleine surchauffe, je sens une migraine se pointer sur mes tempes, frappant cet endroit avec force. Il est de retour ; et cette fois ci, il est encore plus agressif que les dernières fois. Il me tords l'estomac et je sens que je vais bientôt vomir. Mais ma raison me déclare le contraire. Elle me conseille, plutôt, de me recroqueviller dans un coin de la pièce pour me laisser abattre, une nouvelle fois, et laisser la panique me submergé. Merci la trahison, vraiment, je ne savais pas que c'était de mèches ça. Mais, étrangement, je lui ai fais confiance. Entre nous, je préfère me cacher et pleurnicher que de recracher mon repas. Je soupire, une énième fois, avant de me lever sous l'accord de la maquilleuse afin de m'étirer. Je lâche un râle douloureux avant de masser mon épaule et me diriger vers les toilettes, directement relié à notre loge, pour me cacher des regards interloqués de mes compagnons. Une larme, puis deux, puis un fleuve de perles salée déferle sur mes joues rebondies. Je sanglote, et tout cela en silence pour ne pas me faire remarquer et inquiéter les autres. Mon démon s'acharne sur mon estomac, roulant ce dernier de coup avant de le transpercer d'une lame empoisonnée. Il cherche encore à me tuer, davantage, chaque concert qui vient. Je ne veux pas retourner sur scène, avec ces nombreuses acclamations et mon nom s'acharnant dans l'air. Je ne veux pas montrer mon côté purement faible aux autres, ou bien même leur expliquer ma situation ; parce que je sais qu'il serait déçu de moi. Mais chaque fois, c'est lui qui se ramène. J'ai envie de hurler, m'arracher les cordes vocales et la peau. Mon estomac se fait déchirer dans tous les sens, et j'ai l'impression qu'il est là tout près, qu'il m'entend sangloter et renifler. Alors je coupe ma respiration, cherchant à l'entendre juste derrière cette porte et je fût servi puisque ses pas, sans aucune subtilité, s'éloigne accompagné d'un soupire. Comme d'habitude, j'ai menti.