νєяѕє 1

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Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit.

Je déteste le chiffre huit.

Huit ans qu'elle m'a abandonné. Huit nouvelles traces sur mon bras.

Je déteste ce chiffre.

Je soupirai, me levai et regardai mon reflet dans le miroir.

Qu'est-ce que j'aime déjà ? Est-ce que j'aime danser ? Est-ce que j'aime jouer aux jeux vidéo ? Est-ce que j'y ai déjà joué au moins ? Je ne sais pas. Je ne m'en souviens pas.

" Jungkook ? Je suis rentré !"

Je sortis rapidement de la salle de bain et courus dans le salon. Dès que je le vis un énorme sourire apparus sur mes lèvres et je m'empressai de lui faire un câlin.

" San ! Tu es rentré ! Ta journée s'est bien passé ? Tu veux manger quoi ? Tu veux regarder un film ce soir ?
- Jungkook écoute... je... j'ai rencontré quelqu'un au bureau et...j'aimerais tenter quelque chose avec lui.
- Quoi... ? E-et moi ?
- C'est fini entre nous Jungkook."

Mon sourire s'effaça en une seconde. Je sentais les larmes monter. Encore une fois, on m'abandonne. Mes mains commençaient à trembler. J'avais mal. Très mal.

" M-mais p-pourquoi lui.. ?
- Il n'est pas comme toi. Il est normal, lui."

Normal ? Il est normal ? Je ne suis pas normal ?

C'est vrai, j'avais oublié.

Je suis une erreur de la nature.

" T-tu ne peut pas faire ça San... t-tu peux pas m-m'abandonner, les larmes commençait à couler sur mon visage.
- Je suis désolé. Tu dois partir.
- Non ! Je ne veux pas !
- Alors je vais te mettre dehors."

San partis en direction de notre chambre. Je le suivis et m'accrochai à lui pour l'empêcher de mettre mes affaires dans un sac. Mes larmes coulaient sur mes joues, mon ventre était noué et j'avais horriblement mal au cœur.

" Non San ! Tu ne peux pas faire ça !
- Putain, tu me fais chier ! Il me repoussa violemment et il reprit ce qu'il était en train de faire. Ça commençait à m'énerver que tu chiales ou que tu pètes un câble pour un rien, tu ne supportais même pas quand je sortais, c'est saoulant à force. Et puis je sais même pas pourquoi je sors avec toi alors que je ne t'ai jamais aimé. De toute façon, qui t'aime ? " Dit-il avec un rictus aux lèvres.

J'avais envie de hurler. J'avais envie de hurler tellement, j'avais mal. J'avais l'impression que l'on venait d'arracher mon cœur pour ensuite le broyer.

Pourquoi je n'avais pas le droit d'être heureux moi aussi ?
Pourquoi je n'avais pas le droit d'être normal ?

Quand San eu fini, il me prit par le bras et me traîna vers la sortie. Je criai, j'hurlai. J'essayai de me débattre, mais San était plus fort que moi. Il me jeta dehors comme un vieux jouer qui ne nous amuse plus. Il jeta mon sac devant moi et ferma la porte sans me regarder.

Ma tête me faisait mal. Tous s'embrouillaient dans ma tête, mais rien n'était plus fort que cette douleur dans ma poitrine. Mon cœur. Encore une fois, il est blessé, meurtri. Mais cette fois, il savait que personne ne pourrait le guérir. Il s'était fait avoir trop de fois pour croire à nouveau qu'une personne va arriver, le prendre dans ses bras et lui dire que tout vas bien. Il veut arrêter ça. Il veut arrêter cette douleur.

Je me relevai et montai en direction du toit. De toute façon personne ne sera là pour pleurer ma mort. La mort me paraît tellement plus accueillante que ce mode. Ce monde où je n'aurais jamais dû naître. Je m'avançai vers le bord.

What am I now? What am I now ?

What if I'm someone I don't want around ?

I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'

What if I'm down? What if I'm out ?

What if I'm someone you won't talk about ?

I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'


I love you three thousand [Jikook] [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant