Chapitre 7 - Rêves réalistes, réalité irréaliste.

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Je cours seul dans les couloirs du lycée. Aucun humain en vue, je décide à me plaquer violemment contre un mûr et m'accroupir.
Tout s'est passé trop vite.
J'ai l'impression que ça voulait tout dire, mais en même temps, absolument rien.
Si j'apprenais que ça ne voulait rien dire, alors je serais juste mal.
Faut pas que j'espère non plus.

K - Deku, t'es sérieux ? Ça va, t'as finit de courir ?

Je sursaute sous la voix grave de mon interlocuteur.

I - J-je voulais juste p-pas..e-enfin j'avais peur...

K - Peur de quoi, Deku ?

Il dit ça tout en se rapprochant. Une fois assez près, il s'accroupit devant moi et de son index, il relève ma tête.

K - Peur de moi ?

Il dit ça comme si je suis un steak et qu'il va clairement me sauter dessus et me gober. Oui, j'ai peur de lui, mais aussi peur de mes sentiments. Et puis peur de ce qu'il va se passer, peur des autres.

K - J'vais pas te manger, fin j'crois pas.

Il lit dans mes pensées ?

K - Écoute.

Il rapproche son visage et plonge son regard dans le mien.
Il reste silencieux pendant quelques secondes.

K - C'est la première fois que je suis comme ça, ok ? Te sens pas unique ou quoi, j'peux faire ça avec qui je veux le faire!

Sa main se pose lentement sur ma joue.

K - Et toi...

Il prend une voix... Sa voix de tombeur. C'est qu'il sait bien ce que ça fait, il a l'air d'aimer jouer.

K - T'es la première personne avec qui je veux le faire.

Des frissons me parcourent tout le corps pendant que j'écarquille les yeux, et lui me regarde des siens, d'un air tellement... calme, ou envieux, je ne sais pas tellement.

K - Franchement, j'sais pas ce que tu m'fais, mais j't'en veux.

Il glisse ses deux mains sur mes cuisses et les agrippe tendrement.
C'est bien avec Kacchan que ça se passe tout ça ?
Il nous fait tomber tous les deux doucement au sol et s'empare de mes lèvres. Encore.

En ce moment, je m'en fous qu'on soit dans les couloirs de l'école.
Je m'en fous que quelqu'un puisse nous apercevoir.
Je m'en fous qu'on se fasse virer.

J'ai l'impression de rêver.
Oui, j'ai déjà couché avec lui plein de fois mais là, c'est diffèrent.
Peut-être que je me trompe, je sais pas.
Mais je veux juste en profiter.

On profite toujours de ses rêves avant qu'ils ne se terminent, après tout.

Je me réveille brusquement de mon banc. La salle est vide. Et il fait noir dehors... Il est quelle heure ?

En tout cas, il doit pas être seulement 17h, vu la clareté inexistante.

Je me lève, range mes affaires et fais mon sac puis je regarde la porte fermée. On m'a pas enfermé, si ?

Je m'avance, tremblotant, de légers papillons se dispersant dans mon bas ventre désagréablement apparaissent soudainement.

Je pose ma main sur la poignée et tente de l'ouvrir. Fermé ? Quoi ?
Pourquoi ils m'ont pas réveillé ?

Je panique, l'idée de passer la nuit dans la classe ne me réjouit pas.

Le prof est complètement con aussi de sortir après les élèves.

Le Langage Des LarmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant