Bref, je suis un con.

366 32 4
                                    


On en était où déjà ? Ah oui... Ma nuit magique avec ce bel Apollon nommé Jungkook.


Bref, reprenons.

**

Peu de temps après mon réveil, j'étais retourné tranquillement comme si de rien n'était dans ma chambre, non sans passer par l'étape obligatoire de la douche avant de m'étaler sur mon lit.

Peu à peu les événements me revenaient, comme les épisodes d'une séries qu'on mettait bout à bout pour nous donner à voir le tableau dans son ensemble. Je réalisais alors ce que j'avais fait avec ce garçon que je connaissais à peine, mais avec qui j'avais rapidement tissé une sorte de lien et surtout à quel point j'avais aimé ça.

Et là sur mon lit un dimanche après-midi, j'avais été pris d'une bouffée de panique. J'avais senti ma poitrine se compresser et mes mains se resserrer autour du coussin que je plaquais contre mon torse. Mes pensées se mélangeaient dans une valse chaotique, assourdissante et je ne me reconnut plus.

Toute cette agitation, cette peur, ces doutes ce n'étaient pas moi. Mon quotidien était normalement paisible et ma vie sans embûche. Certain pourrait dire que cet état des lieux était bien morne, fade et ne faisait que peu envie, mais je m'accrochais à cette monotonie si rassurante.

Une rencontre comme celle-ci, aussi intense et spontanée était bien trop risquée. Je perdais le contrôle et ça m'insupportais.

Alors je décidais d'ignorer cette petite voix qui me soufflait de lui envoyer un message alors même qu'il m'y avait encouragé. Je savais que la balle était dans mon camp, car lui n'avait aucun moyen de me contacter et quelque part, ce fait était le dernier rempart qui me rassurait. 

C'était moi qui décidais.

Je restais alors toute la journée dans mon lit à me morfondre sur ma propre lâcheté, m'empiffrant de junk food les écouteurs vissés à mes oreilles et l'esprit tiraillé par des désirs contradictoires.

Jimin m'avait appelé en me gueulant dessus pour ne pas les avoir rejoints à cette soirée, mais il s'était rapidement radouci en percevant ma déprime à travers le combiné du téléphone. Je ne lui avais rien dit et il n'avait pas insisté, car il me connaissait et savait que je parlerais seulement quand j'en aurais envie.

Moralement épuisé, j'avais essayé de m'endormir en vain, balançant inlassablement entre le oui et le non.

Voyant trois heures s'afficher grossièrement sur mon petit réveil, je soufflais de dépit.

D'un bond je me redressais sur mon lit, le regard perdu dans le noir environnant. Si cette histoire me prenait visiblement tant à cœur, je devais me rendre à l'évidence. 

Il fallait que je fonce. 

Cela sonnait désormais comme une évidence, je devais lui parler pour éclaircir les choses entre nous. Ce fût alors décidé et plus apaisé que je me rallongeais avec l'intention ferme de lui envoyer un message en fin de journée, après mes cours.

**  

Le lendemain, je me réveillais avec une salle gueule il faut le dire, subissant immanquablement les conséquences de mon insomnie.

Epée de Damocles, je n'avais pas oublié que ce soir je me devais de lui envoyer un message. Je ne serais pas lâche.

Ce fût avec cette conviction aux tripes que j'entamai cette journée fort ennuyante, car non seulement je n'avais pas vu mes amis, mais en plus je m'étais tapé un cours de droit fiscal.

BREF. [TAEKOOK THREE SHOTS ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant