Chapitre 6: La forêt du Dieu-Cerf

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Un cri venu de l'endroit où se trouve Yakkuru m'alerte. C'est l'un des hommes qui s'est réveillé ! Je me précipite vers eux pour le voir se traîner par terre, son bras droit, par contre ne bouge pas. Il essaye tant bien que mal de s'éloigner de la roche près de son camarade. Mon regard se porte où lui aussi le pose. C'est un petit être jaunâtre, il est un peu transparent et a un visage atypique:

"Un sylvain ! Jamais je n'aurais cru en voir un, un jour !" M'étonnais-je en souriant

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"Un sylvain ! Jamais je n'aurais cru en voir un, un jour !" M'étonnais-je en souriant.


Je m'approche de l'homme paniqué qui tremble de peur, ses dents claquent.

"Doucement ! Il sursaute et cligne des yeux plusieurs fois, étonné. Si tu remues, ta blessure ne fera qu'empirer..."

La tête du sylvain tourne et claque. L'homme paniqué, sue de peur.

"C'est un sylvain. Il porte bonheur, signe que la forêt est saine et généreuse. Lui appris-je.

- Il va appeler son maître qui nous dévorera... Dit-il en regardant de droite à gauche apeuré, en prononçant ces mots, il capte toute mon attention.

- Qui est son maître ? Tu parles du grand loup blanc ?

- Non ! Un monstre, un vrai ! Un cerf immense à tête humaine ! Le sylvain assit se lève et disparaît. Aah ! S'écrie l'homme. Où qu'il est ? Aah !" Cria-t-il en en voyant un autre sur la selle de Yakkuru.

Plusieurs sylvains apparaissent en même temps que les cris de l'homme. Il essaye de se lever mais n'y arrive pas.

"Si Yakkuru n'a pas peur, tu n'as aucune crainte à avoir... Un petit être s'approche de nous. L'homme en violet essaye de nouveau de fuir. Je me lève et vais voir le sylvain qui est sur la selle de Yakkuru. Auriez-vous l'amabilité de nous permettre traverser votre forêt, petit être ?"

Sur ces mots, le petit sylvain se recroqueville et disparaît.

-Quelques temps plus tard, dans la forêt-

Nous traversons la forêt dense. Les sylvains claquent leurs têtes pour s'amuser.

L'homme qui s'est réveillé monte sur Yakkuru, il a deux attelles: un sur le bras droit et l'autre sur son pied droit. Je porte sur mon dos son compagnon, il a un bandage sur le visage et une attelle au bras gauche. 

Les sylvain courent à nos côtés amusés. Ils font des cabrioles, sautent.

L'homme en violet n'est toujours pas rassuré, même si il monte sur le dos de mon ami.

"Elles m'inspirent pas ces bestioles, si on retournait à la rivière ? Et puis elle me plaît pas du tout cette forêt... Une fois qu'on y est entré, on ne peut plus en ressortir ! Des gouttes de sueur perlent sur mon visage, sous le poids de l'homme que je porte. Je lui réponds:

- Le courant est trop fort pour passer de l'autre côté et la blessure de ton camarade est grave, il faut avancer ou il n'aura aucune chance !"

Je continue de suivre le sylvain qui nous guide. Il court habilement à travers les racines.

"Dis-moi petit bonhomme, tu nous montre le chemin ou tu nous égares d'avantage ?"

Je ne reçois aucune réponse mais il se retourne pour me montrer que nous devons le suivre. Il s'arrête de temps en temps pour nous attendre. J'ai de plus en plus du mal à suivre sa piste, le corps de l'homme sur mon dos pèse de plus en plus lourd... Essoufflée, je m'arrête parfois pour reprendre mon souffle.

"Excuse-moi, mais ils nous emmènent de plus en plus loin dans la forêt ! Et maintenant, ils sont des milliers..." Dit l'homme qui monte sur Yakkuru, incertain.

Je ne fais pas attention à sa remarque et essaye de reprendre mon souffle, deux autres sylvains me passent devant, l'un porte l'autre ! Je reprends courage et continue d'avancer difficilement. Les sylvains se suivent et forment une longue ligne en entrant dans un arbre.

"Regarde cet arbre, c'est leur mère... Qu'elle ramure magnifique !" M'émerveillais-je devant le magnifique arbre.

Nous continuons notre marche sous les sons que font les sylvains. Nous débouchons sur une vaste étendue d'eau, d'arbres et de mousse. Je marche à travers l'étendue merveilleuse, Yakkuru me suit. Je regarde avec étonnement tout cet endroit, de grands arbres qui montent aux cieux laissent traverser quelques rayons de soleil à travers leur feuilles. Je regarde à mes pieds et vois des empreintes d'animaux et d'hommes.

"Les traces de pas des loups et de l'homme qui les accompagne... Dis-je à voix haute. Je regarde autour de moi C'est sûrement ici que se trouve leur territoire... Je pose l'homme que je portais part terre, l'autre dit:

- On a du se tromper à croisement quelque part... Ça me plaît pas du tout ! Yakkuru baisse la tête pour brouter.

- Nous sommes bien ici, lui repondis-je en enlevant mon bonnet et en faisant sortir mes cheveux. Faisons une halte..."

Je m'approche de l'eau et sors mon bol. Je le lave et regarde un regroupement de papillons bleus, une étrange empreinte s'y trouve: trois doigts.

"D'autres traces ! Murmurais-je. Je remarque la même trace se trouve au fond de l'eau, juste à côté. J'ignore qui est passé là... Mais ça ne fait pas longtemps..."

Je regarde autour de moi mais ne vois rien, seulement des papillons voler. Puis, au loin, j'aperçois des rayons de soleil et des silhouettes se déplacer. Les silhouettes sont des cerfs ! Parfaitement normaux. Puis un cerf aux bois beaucoup plus grands que les autres et qui font penser à des branches se montre. Il s'arrête et me regarde.

Soudainement, mon bras recommence à brûler et les vers qui donnent l'impression de gigoter sous mes habits bougent. Avec ma main libre, je tiens fermement mon bras droit. Il bouge de lui même et ne veux pas se calmer. Je me bats contre mon bras pour essayer de le contenir. L'eau qui était dans le bol se renverse.

"Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce qui se passe ? Dis, qu'est-ce que c'est ?" Demande l'homme éveillé étonné.

Mon bras me fait mal... Je le plonge dans l'eau en agrippant l'herbe de douleur. Des gouttes de sueur glissent sur mon visage. L'eau a un effet de calmant sur mes douleurs.

Pendant que je ne fais plus attention au cerf étrange, il repart. Les douleurs s'arrêtent brusquement et je soupire de soulagement. Je ressors mon bras de l'eau, le bol remplit d'eau. Je me lève et vais voir l'homme allongé.

"Eh ben ? Tu vas me dire ce qui s'est passé ? Me demande l'homme en violet, intrigué. Tu m'as fais peur. Tu es devenue blanche comme un linge tout à coup... Je donne à boire à l'homme en orange. Je l'avais dis ! Il ne fallait pas entrer dans la forêt ! Marmonne l'homme sur Yakkuru.

- Est ce que tu as vu ce que j'ai vu à l'instant ? Lui demandais-je en faisant avaler de l'eau à l'homme allongé.

- Hein ? Où ça ?

- Ce n'est pas grave... Lui répondis-je, courage mon ami ! Il faut tenir le coup ! On est bientôt arrivés ! Dis-je à l'homme allité qui gémissait.

- J'ai échoué..." Marmonne-t-il.

Je jette un coup d'oeil vers l'endroit où se trouvait le cerf étrange.

"Il est partit... Plus rien..."

Prince Inumononoke Où les histoires vivent. Découvrez maintenant