Prince Inumononoke

Chapitre 18: Le père des loups

"C'est parce que c'est pas des chasseurs comme les autres... Lui répond Miroku. C'est des éclaireurs...

- Des éclaireurs ?"

-Du côté de Naraku et des femmes-

Elles sont toutes assises autour du feu des arquebuses dans les bras, toutes regardant leur maître. Derrière lui, se tient Koga.

"Monsieur ! Certaines d'entre nous devraient vous escorter ! Le prévient une des femmes.

- Méfiez vous de ces hommes ! C'est des étrangers ! Le prévient une autre. Si les choses tournent mal, on n'aurait pas le temps de vous secourir !

- Vous savez bien qu'on tire mieux que les arquebusiers ! En dit une autre.

- C'est bien pour ça que j'aime mieux vous avoir ici, pour défendre le fort ! Déclare-t-il. Les hommes sont beaucoup plus dangereux que les dieux de la forêt... Une fois que j'aurais tranché la tête du dieu Cerf, que va-t-il arriver ? Demande-t-il. Notre cher empereur, va-t-il se satisfaire de trophée qu'on lui rapporte ? Ou voudra-t-il nos forges ? Leurs demande-t-il. Kagura et ses hommes se retourneraient alors contre nous ! C'est pourquoi j'ai besoin de chacune d'entre vous ici pour les combattre ! Rappellez-vous, ne faites jamais confiance aux Hommes... Elles acquiescèrent.

- Moi, faites moi confiance, monsieur ! Leur demanda Koga. Je vous protégerais, je veillerai sur vous jour et nuit...

- Eh ben ça promet ! Dit Sango avec un ton insolent et blasé. Koga se tourne vers elle avec colère.

- Qu'est ce que tu dis ? Lui demanda-t-il.

- Un homme est incapable de protéger une femme !" Lui répondit-elle en lui tirant la langue. 

Naraku rit après cet échange et Sango sourit.

-Du côté de Kagome et Inuyasha-

La lune brille dans le ciel dégagé, aucun nuage ne couvre la lune ou le ciel. Quelques étoiles brillent à ses côtés.

Kagome sert sa main droite, sur laquelle la tâche s'étend de plus en plus... La main est secouée de convulsions, elle se serre puis s'ouvre brutalement et ainsi de suite, faisant souffrir la personne à qui appartient cette main, donc Kagome... Des gouttes de sueur et de douleur perlent sur son doux visage, crispé par la douleur. Elle gémit une dernière fois puis les convulsions se calment et elle ouvre les yeux.

PDV Kagome

J'ouvre les yeux. Je ne reconnais pas l'endroit où je me trouve, je regarde de droite à gauche et près de moi, enveloppé dans sa fourrure, Inuyasha dort paisiblement sur le sol fait de feuilles. Je l'observe pendant plusieurs secondes dormir... Il est si paisible... Personne n'aurait l'impression que c'est un guerrier courageux et froid...

Soudain, les convulsions reprennent et je me redrèsse. Je sors des couvertures et me dirige vers la sortie. Je sors de la petite caverne et me retrouve devant un magnifique paysage: la lune brille dans sa lumière pure et argentée dans le ciel dégagé, la caverne est un point de l'où on peut observer la forêt de haut. Les arbres ne font pas un bruit, tout est silencieux...

"Souffres-tu beaucoup ? Me demande une voix derrière moi. Je me retourne un peu sceptique et aperçois le "père" d'Inuyasha assis en hauteur, sur une pierre. Il serait facile de sauter dans le vide et d'abréger ainsi tes souffrances... Me dit-il. Dès que tes forces reviendrons la tâche grandira encore plus vite... M'apprend-t-il.

- J'ai l'impression d'avoir profondément dormi pendant des semaines... Lui avouais-je. Je tourne la tête vers les arbres. J'ai même rêvé qu'Inuyasha veillait sur sans relâche sur moi... Lui dis-je. Nuit et jour...

- J'espérais que tu pousserais des terribles gémissements, je t'aurais alors dévorée pour te faire taire... Me menace-t-il.

- Quelle magnifique forêt... Lui dis-je en changeant de sujet. Okkoto n'a pas encore chargé ? Lui demandais-je en tournant la tête vers lui.

- Les sangliers sont en marche... M'apprit-il. La forêt dévastée pleure à leur passage... Mais tu ne peux pas entendre le sanglot des arbres... Moi, je demeure ici à écouter leur lente agonie... Ce cri réveille en moi la blessure de la balle... Et je rêve du jour où je pourrais enfin broyer de mes crocs la tête de l'homme qui me tue ! Dit-il haineux.

- Inutaisho, cette guerre à trop duré ! Pourquoi n'y mets tu pas un terme ? Lui demandais-je. Vous pourriez vivre en paix avec les humains ! Il grimace et me répond:

- Les humains se rassemblent pour une dernière bataille et leur feu viendra bientôt nous brûler...

- Mais que va-t-il arriver à Inuyasha ? Lui demandais-je intriguée. Comptes-tu le laisser mourir avec toi ? Il rit:

- Tu es bien une humaine, Kagome ! Égoïste... Tu raisonnes comme un humain... Inuyasha est mon fils, ma tribu est la sienne... Si la forêt meurt, il mourra avec elle ! Me répondit-il.

- Rends lui sa liberté ! Lui criai-je hors de moi. C'est un humain ! Pas un loup ! Il me montre ses crocs en grogant:

- Silence gamine ! Comment oses-tu me parler de la sorte ? Me rétorque-t-il.  J'ai vu ses parents détruire ma forêt et jetter leur fils dans mes pattes pour mieux fuir ! Je n'ai pas pu le dévorer, je l'ai recueillit et élevé... Aujourd'hui, ce petit si froid et si beau n'est ni humain, ni loup ! Toi, est ce que tu peux le sauver ? Me demande-t-il hors de lui. Je le regarde droit dans les yeux et lui réponds franchement:

- Je ne sais pas... Mais nous pourrions vivre ensemble lui et moi ! Lui dis-je. Il se met à rire de son rire si grave et menaçant, découvrant ses crocs longs et aiguisés.

- Que feriez vous ensemble ? Vous combattriez les humains ? Me demande-t-il.

- Non ! La haine ne fait qu'engendrer la haine ! Lui répondis-je.

- Mouais... Je crois que tu ne peux plus rien faire, petite... Car tu vas mourir, dévoré par la tâche... Quitte cette forêt à l'aube ou c'est moi qui te dévorerais !"

PDV Inuyasha

Je me réveille, j'ouvre les yeux et la vois. Elle s'assoit sur les fourrures brunes en tailleur. Le silence pèse, elle n'a pas encore remarqué que j'étais réveillé. Je brise le silence:

"Tu te sens mieux ? Elle tourne la tête vers moi étonnée et me sourit:

- Beaucoup mieux ! Grâce à toi et à l'esprit de la forêt !"

Je lui souris et me rendors.

PDV Kagome

Il se rendort rapidement sous sa fourrure. Sa respiration régulière me l'indique. Je le regarde quelques instants puis le couvre d'une des mes couvertures.