Chapitre 9

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Lorsque je me réveille, mon corps n’est plus couvert. Je me retourne sur moi-même et mon bras gauche touche lourdement le matelas. Magnus n’est plus dans le lit, ce qui me vaut d’ouvrir les yeux. Les rayons du soleil qui transperce la fenêtre m’éblouissent. Je prends mon temps pour me lever, évitant d’avoir la vue trouble et de tomber par terre. Je me dirige, en caleçon, dans le salon. Je n’y vois personne mais je peux sentir une odeur qui parfume l’air : est-ce qu’il fait le petit-déjeuner ? Je continue mon chemin jusqu'à la cuisine, où je perçois Magnus en train de se déhancher sur un fond de musique, tout en faisant cuire quelque chose dans une poêle. J’esquisse un petit sourire en le regardant.

“Bonjour. Dis-je d’une voix encore endormie.

— Bonjour Alexander.

— Pourquoi es-tu de si bonne humeur ? Il s’avance vers moi et me fixe.

— Parce que tu es là.

— Oh arrêtes les flatteries. 

— Ce n’en est pas une. Il retourne aux plaques de cuisson qui laissent échapper une fine fumée qui vient jusqu'à mes narines.

— Ça a l’air délicieux. Dis-je en apercevant des crêpes.

— Je l’espère, je n’ai pas l’habitude de faire ça.

— Tu aurais pu utiliser ta magie.

— Je voulais essayer sans, histoire d’y prendre du plaisir. Et puis, avec un peu de musique, ça passe encore mieux.

— C’est… adorable ? Dis-je d’un air dubitatif.”

Le doux son du piano rencontre mes oreilles, ce qui me vaut de fermer les yeux et de profiter de ce moment. Ce sera pour sûr un de mes souvenirs favoris. 

Magnus termine les crêpes et me demande de m’assoir à côté de lui, ce que je fais avec une grande satisfaction. Il dépose quelques crêpes dans mon assiettes et y ajoute des fruits par-dessus. Je contemple ses gestes, admirant toute la délicatesse qu’il emploie.

Une autre bouchée vient nourrir mes papilles puis mon estomac. Les petits-déjeuner de l’Institut sont loin d’être aussi bons par rapport à celui qui me rempli le ventre. Magnus brise le silence, qui n’était étonnement pas désagréable.

“Je pense que l’on devrait faire une petite fête.

— Pourquoi donc ? Dis-je la bouche pleine.

— Pour annoncer notre relation. Qu’en penses-tu ?

— Oui. Pourquoi pas. Tu veux faire ça quand ?

— Je pensais te laisser décider pour ce détail.

— N’importe quand. J’aimerais bien que les autres, à part Izzy, sachent à quel point je suis… heureux quand tu es là.

—Je ne voudrais pas précipiter les choses.

— Tu ne précipite rien Magnus. On pourrait faire ça ce soir ?

— Hm, ce soir c’est impossible. Dot doit venir, elle a un problème.

— Elle va bien ? Je demande inquiet.

— Oui. Elle a juste besoin que je lui prépare un petit truc. Elle a un rendez-vous et ça ne peut pas attendre.

— Hé; ce n’est rien, dis-je en voyant son air abattu, on peut faire ça demain.

— Avec plaisir.”

Nous terminons notre petit-déjeuner tout en parlant de nos aventures sur le terrain. Magnus m’a avoué avec tué plusieurs démons qui était sous les ordres de son père. Apparemment, Asmodée n’a pas encore digéré que son fils ne l’ai pas rejoint à Edom. Mais je peux comprendre son choix. Edom ce n’est pas vraiment la joie et je pense que Magnus est plus heureux ici. Sa vie peut être comblée de bonheur. De plus, je ne suis pas sûr que là-bas il y ait des bars et des billards pour faire la fête et boire à profusion. Il n’y a que du sable sec et craquelé ainsi que des démons et des flammes à perte de vue. Magnus ne mérite pas d’être auprès de son père. Si jamais il veut lui rendre visite, ce sera avec plaisir. En attendant, nous avons quelque chose à fêter. 

Dangerous Desire - A Malec StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant