Chapitre 1

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Il faut que je dorme maintenant. Il est deux heures et demi du matin et demain je rentre en seconde. La rentrée m'a toujours fait peur, et celle-ci m'effraie encore plus que les autres.

Pas parce que je ne connaîtrai personne ou que je change d'établissement, mais parce que tout le monde (oncles, tantes, grands-parents, amis, médias, réseaux sociaux...), me met la pression sur l'importance de ses années de lycées. Ma mère n'arrange rien avec des phrases du style « Le bac c'est très important, si tu ne l'as pas tu vas finir au chômage » ou encore « Au lycée tu vas te faire des amis que tu garderas toute ta vie donc choisis bien ! ». On m'avait déjà sorti tout ça à mon entrée au collège et je dois avouer que ces dernières années n'ont pas été une très grande réussite. Donc si le collège était sensé être les meilleurs moments de ma vie je suis mal parti dans la vie moi !

Déjà je ne faisais pas parti des meilleurs de ma classe, au grand désespoir de mes parents. Pourtant je travaillais ! Tous les soirs, malgré l'heure tardive à laquelle je rentrais, je révisais les cours de la journée et ceux du lendemain et je faisais tous les exercices qui m'étaient demandés. Mais mon niveau restait moyen. Au lycée le niveau et le temps de travail augmente apparemment mais mon établissement se situe encore plus loin que le collège. Ou alors c'est moi qui habite loin de tout. Je pense qu'il y a un peu des deux.

En tout cas je ne rentrerais chez moi que vers vingt heures tous les soirs, même si je finis tôt. Car comme j'habite loin il n'y a bien sûr qu'un seul bus le soir comme le matin. D'ailleurs ce bus là passe beaucoup plus tôt que celui du collège. Il passe à six heures et quarante-cinq minutes. Donc supposons que je m'endorme dès que j'arrive chez moi et que je me lève à six heure trente (quinze minute pour me préparer) cela me ferait dix heures et demi de sommeil. Ce qui est plutôt pas mal.

Mais si on prend en compte le repas, un demi-heure, ainsi que mes devoirs, une heure, et le linge, le ménage, la cuisine, la toilette des animaux, la mienne, la vaisselle et j'en passe, on se retrouve à plus de quatre heures de sommeil en moins. Sans oublier le fait que le matin je mets plus de quinze minutes à me préparer. J'ai calculer et cela m'a fait environ six heures de sommeil. C'est beaucoup moins bien.

Mais si on continue sur les problèmes du collège, il y avait mes relations. Amicales comme amoureuses c'étaient un désastre.

Amicalement, j'ai bien commencé le collège en tombant directement sur une relation toxique. De la sixième à la cinquième, une de mes camarade de classe me manipulait en me rabaissant constamment. Elle se moquait des mes notes médiocres ainsi que de mon allure de petite fille. C'est d'ailleurs pour cela que maintenant j'arbore un style plutôt garçon manqué. En tout cas, à la fin de la cinquième je m'en suis rendu compte, qu'elle me gâchais la vie, et j'ai décidé de ne plus lui parler et de l'oublier. L'été de ma cinquième a ma quatrième était merveilleux. Ensuite, en cette année suivante, j'étais pote avec un garçon de ma classe avec qui j'avais les mêmes goûts culturellement parlant. Mêmes musiques, mêmes séries... Puis il a déménagé à la fin de l'année scolaire. Cette amitié là n'était pas catastrophique, je suis toujours en contact avec lui, mais il m'a laissée seule pour la troisième. En cette dernière année de collège, je n'avais pas vraiment d'appartenance à un groupe, je changeais régulièrement. Là aussi il n'y avait pas de désastre amicale parce qu'il n'y avait pas tout simplement pas d'amitié.

Pour les relations amoureuses, ça se complique. J'en comptabilise trois véritables depuis la cinquième. Mais à chaque fois elles se passaient pareilles. Je m'attachais à la personne beaucoup trop vite et j'étais tellement aveuglée par cet amour que quand la relation allait mal, je ne voyais rien et la personne me larguait.
J'aimais tellement fort que j'en ai gardé des cicatrices maintenant. Dès que je revois mes anciens amours ou que je repense à elles, mon cœur se sert.

C'est pourquoi j'ai décidé que cette année je ne tomberai pas amoureuse.

PommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant