SEASON 2 . EPISODE 2

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CHARLIE

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CHARLIE

Les yeux rivés sur mon bol de soupe, j'inspire. J'aurais vraiment du m'en fumer un avant de venir, j'aurais mieux supporter la situation. Si seulement Elle ne m'avait pas convaincu de rester « clean »... Quelle blague. Quand je vois la tête qu'elle fait désormais, je me dis qu'elle aurait sans doute préféré qu'on s'en tienne à nos bonnes habitudes, au final.

« Alors, Marianne, tu ne nous raconte pas comment c'était, en Angleterre ? »

Ah, Alexander ouvre les hostilités. C'est parti.

« Tu veux dire en dehors du temps de chiottes, des uniformes dégueulasses et du fait que les profs datent de la même époque que le bâtiment ?

- XIXème siècle, si je ne me trompe pas ? »

Elle souffle du nez à la remarque d'Ashton, qui sourit dans son verre. Les deux blonds de service se lancent un regard amusé et je ne peux retenir un expression de dégoût : je préférais presque Jude.
Emily, elle, ne remarque rien, trop occupée à lancer un regard noir à son fiston.

« Honnêtement, vu l'état des locaux, ils pourraient dater du Moyen- ge que ça ne m'étonnerait pas.

- Pourquoi pas du paléolithique, aussi ? Tant qu'à surenchérir sur l'horreur d'une école coûtant plus de vingt milles dollars à l'année, répond Alexander. »

Cette fois, je grimace, cachant tant bien que mal mon visage derrière mes mèches brunes. Nota bene : ne plus accepter les repas de famille. Ils sont toujours trop dramatiques, chez les Callen.

« Je n'ai pas demandé à y aller, personnellement.

- Oh, vue ton attitude, je dirais plutôt que tu ne demandais que ça. »

En face de moi, la petite brune hausse ostensiblement son sourcil droit : elle est prête à attaquer.

« Donc on va totalement ignorer le fait que Ashton ait fait autant de conneries que moi, c'est ça ?

- Balance, chuchote le blond dans une fausse toux.

- La prochaine fois, tu les empêcheras de m'exiler sur une île paumée à l'autre bout du monde.

- On ne t'a pas "exilée", on a fait ça pour ton bien, nom de Dieu ! Et, que je sache, ton frère n'organise pas des fêtes durant lesquelles il vide la cave à vin de ta mère, prend Dieu seul sait quelle substance et se réveille avec une nouvelle fille dans son lit tous les samedi matins ! »

Elle manque de s'étouffer dans son verre et je sais ce qu'elle pense : quelle naïveté. Mais il suffit d'un regard à la matriarche de cette famille pour comprendre qu'elle non plus n'est pas dupe, malgré les gros yeux qu'elle lance à la blonde.

« En tout cas, il ne le faisait pas à 15 ans ! »

Désormais, la blonde écarquille les yeux, alors que je lui adresse un léger hochement de tête. Eh oui, ici on aime les paillettes et le bon champagne, mais on crée aussi des gamins un peu plus dégénérés de génération en génération.

ELLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant