SEASON 1 . EPISODE 20

1K 100 80
                                    

JUDE

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

JUDE

Allongée sur la canapé, une manette en main, j'essaie de rester éveiller jusqu'à la fin de la partie. J'ai vraiment l'impression que je vais finir par m'endormir, mais mes parents sont partis dîner ce soir, alors j'en profite. Je ne comprends d'ailleurs pas comment ils peuvent apprécier la nourriture de quelque restaurant New-Yorkais que ce soit, puisque ma mère est la meilleure cheffe de l'état avec ses cinq restaurants, mais passons.

Le bruit strident d'une sonnerie me réveille en sursaut. Un peu hébété, je regarde un instant l'écran : GAME OVER. En même temps si je m'endors sur ma manette... Mais la sonnerie retentit à nouveau et, avec un grognement, je fais l'effort de me lever pour aller ouvrir la porte.

En face de moi, une grande blonde.

« Qu'est-ce que tu fous là ?

- Tu vas m'accueillir comme ça à chaque fois ?

- A chaque fois ? Parce que tu comptes revenir ? On s'est plus parlé ces deux derniers jours que ces trois dernières années, il faudrait voir à ne pas dépasser mon cota... »

Elle roule des yeux.

« Je peux entrer ?

- Non.

-Allez... Mes parents sont encore en train de se disputer, je ne veux pas rester là-bas.

- Vas chez Ashton.

- On ne s'est pas parlé depuis le bal, je ne sais pas si c'est une bonne idée.

- Alors prends-toi un hôtel, tu peux bien te payer ça, non ?

- J'ai pas envie d'être toute seule.

- Tu sais ce qu'on dit : mieux vaut être seule que mal accompagnée. »

Et sur ces mots, je referme la porte, me retournant pour retrouver le confort de mon canapé. Mais elle sonne à nouveau. Plusieurs fois. Elle ne va jamais me lâcher.

Finalement, je lui ouvre. Sans un mot de plus, je la laisse passer et ferme derrière elle, avec un soupir.

Une heure plus tard

Assise au comptoir, un verre de vin à la main, Catherina reste les yeux rivés sur son portable tandis que je fais revenir ce que j'ai pu trouver dans le frigo dans une poêle.

Me retournant vers elle, je croise les bras en m'appuyant contre le plan de travail.

« Tu peux m'expliquer encore une fois pourquoi il a fallu que je te file cette chemise ?

- Parce que je n'allais froisser ma robe en soie en m'asseyant ?

- Huhum. Et la décolleté, il a une raison, aussi ?

- Il faut chaud. Pourquoi, ça te perturbe ? »

Son petit sourire moqueur me saoule. Lui rendant le même, je fais non de la tête.

ELLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant