Noah
Santa Monica, Californie, USA
Aujourd'hui
Un autre camion de déménagement arrive et deux hommes en sortent. Ils vont ouvrir les portes arrières du véhicule et un amas de cartons y est entassé. La porte d'entrée de la maison des nouveaux voisins s'ouvre et deux garçons d'à peu près mon âge en sortent en soufflant. Vu la tête qu'ils tirent, je pense qu'ils n'ont pas très envie de donner un coup de pouce pour faire avancer les choses plus vite. Ils sont suivis de près par leurs parents. D'après ce que je peux voir à travers la fenêtre en face de ma chambre, même quatre jours après leur arrivée, les voisins ne sont toujours pas installés. La pièce du premier étage ressemble fortement à la chambre d'un des deux garçons.
Mme Grundwall, la vieille femme qui habite de l'autre côté de la route a dit à ma mère que les nouveaux voisins étaient en fait les propriétaires de cette maison depuis quelques années. Ils avaient refait leur vie en France, après la mutation du père de famille dans une grande entreprise d'Europe. Leur maison n'avait pas été mise en vente, c'est donc la raison pour laquelle je pensais qu'elle était abandonnée.
J'essaie de me reconcentrer sur mon ordinateur mais la voix de ma mère qui se trouve dans la cuisine monte en écho et tape contre la porte de ma chambre.
–Noah. Descend s'il te plaît.
Je pousse l'ordinateur sur lequel je pianotais tous les renseignements nécessaires pour remplir le questionnaire d'inscription d'une des facs les plus prestigieuses d'Amérique en soufflant. Je descends de mon lit sur lequel j'étais confortablement assis et je me dirige vers la sortie de la pièce. Je descends les escaliers rapidement et me retrouve face à ma mère qui tient un panier garni dans les mains.
–C'est quoi ce truc ?
–Justement, tu vas aller amener ça aux voisins pour leur souhaiter la bienvenue.
Ma mère m'adresse un sourire et retourne à ses occupations.
–Mais c'est quoi cette blague ? On n'amène plus de panier à ses voisins depuis un siècle... Et pourquoi ça serait à moi d'aller chez eux ? Tu peux y aller toi si tu y tiens tant, en plus tu es de garde dans peu de temps.
Elle se retourne et pose ses mains sur les hanches. Elle prend cet air autoritaire qui ne me fait plus effet depuis bientôt deux ans mais je décide de ne pas la contrarier. Le peu de fois où elle est à la maison, on finit par s'engueuler. Je ne sais pas comment la situation a fait pour dégénérer à tel point que j'habite la plupart du temps dans mon studio au centre-ville. Ça n'a pas l'air de lui poser de problèmes, sachant qu'elle ne m'appelle jamais pendant ses pauses. Ce n'est pas comme si elle en avait quelque chose à foutre que je sois à la maison ou non.
D'un pas nonchalant j'attrape le panier en osier que ma mère a déposé sur le comptoir et je sors en claquant la porte. Je traverse la pelouse de ma maison et je me dirige vers leur porte d'entrée. Il ne manquait plus que ça, que je me fasse de nouveaux amis. Comme si je n'en avais pas assez. Talia et Cody me sont suffisants, je n'ai besoin de personne d'autre. Je m'arrête devant la porte et sonne au petit bouton rectangulaire à ma gauche. J'entends la sonnerie retentir de l'autre côté de la porte qui me sépare de nos nouveaux voisins à qui je n'ai pas encore adressé la parole. Des bruits de pas s'avancent jusqu'à moi, des voix émettent des sons mais je n'arrive pas à comprendre ce qui se dit. La porte s'ouvre brusquement sur un des garçons que j'ai aperçu à travers la fenêtre de ma chambre.
–Salut.
–Heu, salut. Je suis Noah, ton... voisin.
–Ah oui, je t'ai vu par ma fenêtre.
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A la poursuite de nos rêves
RomanceEmily était persuadée de retrouver la vie qu'elle avait laissé derrière elle dans sa ville natale avant de partir en France. Mais lorsqu'elle fait son retour à Santa Monica, l'endroit qui abrite ses souvenirs les plus anciens, elle va faire la renco...